1.2. Inégalité de la répartition des revenus

Thème: Sécurité sociale et bien-être matériel

Signification de l'indicateur

Le développement durable doit assurer à tous les mêmes droits et les mêmes chances. Il faut donc tendre vers une répartition équitable des ressources (principe 4b). Les écarts de revenus entre groupes sociaux sont ressentis comme justes tant qu'ils ne dépassent pas certaines limites, qui dépendent des valeurs sociales et culturelles. Mais un accroissement des disparités entre les riches et les pauvres, autrement dit une hausse des inégalités, est incompatible avec le développement durable.

Cet indicateur renseigne sur les inégalités de revenu en comparant la masse des revenus du 20% des ménages de contribuables les plus riches et celle du 20% les plus pauvres. A des fins de comparaison, les ménages sont pondérés selon leur taille. Les transferts sociaux (par exemple les rentes et les prestations sociales, sans les aides individuelles) sont pris en compte dans le calcul du revenu.

Principes en rapport avec cet indicateur: 4b. Egalité des chances et répartition équitable.

Type d'indicateur: (S) structurel.

Evolution

Graphique

Sources :
StatVD– Statistique fiscale annuelle.
DGF.

Données

En bref

Tendance statistique :


Evaluation développement durable :


Commentaire

Commentaire statistique

Tendance: stable.

En 2020, la concentration des revenus est restée relativement stable. Les 20% des ménages de contribuables les plus riches percevaient 41,4% des revenus, la part des 20% les plus pauvres se limitait à 4,3% ce qui correspond à un rapport de 9,6. Il faut encore noter que ce rapport n’a évolué que marginalement depuis 2004. Pour cet indicateur, les ménages sont pondérés selon leur taille à des fins de comparaison. La base de calcul est alors le revenu disponible équivalent (par unité de consommation) après transferts sociaux (par exemple les rentes et les prestations sociales, sans les aides individuelles). En raison de différences importantes dans les sources de données, les niveaux vaudois ne sont pas comparables avec les valeurs nationales publiées par l’office fédéral de la Statistique. Seules les évolutions peuvent être comparées.

Commentaire développement durable

Évaluation: négative (contraire à la durabilité).

Méthodologie

Cet indicateur présente le rapport entre la somme des revenus des 20% des ménages de contribuables les plus riches et celle des 20% les plus pauvres.

La base de calcul est le revenu disponible équivalent (par unité de consommation) après transferts sociaux, non compris les aides individuelles. Cet indicateur mesure la concentration des revenus. Les données proviennent des sources fiscales cantonales (statistique annuelle) et concernent les contribuables domiciliés dans le canton de Vaud et âgés de 21 ans et plus. Les jeunes entre 21 et 24 ans, célibataires, sans activité et sans revenu, ne sont pas pris en compte.

Calcul

Les contribuables sont classés dans l'ordre croissant du revenu disponible par unité de consommation et on détermine le revenu qui sépare les 20% des contribuables les plus pauvres du reste ainsi que le revenu au-delà duquel se trouvent les 20% des contribuables les plus riches. Ensuite, on calcule le rapport entre la somme des revenus de ces deux groupes. 

Limites de l'indicateur

Tous les revenus ne sont peut-être pas déclarés à l'administration fiscale (fraude fiscale) et certains ne sont pas imposés.

Glossaire

Revenu disponible: il correspond aux revenus globaux du ménage, moins les cotisations sociales obligatoires, moins les déductions fiscales liées à l'acquisition du revenu (déductions pour assurance-maladie, pour frais professionnels, intérêts passifs, pensions alimentaires versées, frais d'entretien d'immeubles) et après soustraction des impôts cantonaux et communaux sur le revenu et la fortune. Certains revenus ne sont pas imposables et ne sont donc pas pris en compte.

Revenu d'équivalence: le revenu d'équivalence des ménages fiscaux est calculé sur la base du revenu disponible. Le revenu disponible du ménage fiscal est divisé par la "taille d'équivalence" basée sur l'échelle OCDE, adaptée aux données disponibles pour le canton de Vaud. Cette échelle d'équivalence attribue la valeur 1 à la première personne adulte du ménage fiscal, 0.5 au conjoint et 0.3 pour les enfants à charge (quel que soit l'âge). Jusqu'en 2002, nous ne disposons pas de l'année de naissance des enfants, ce qui ne nous permet pas de suivre en tout point la norme de l'OCDE quant à l'échelle d'équivalence.

Comparabilité

Cet indicateur (Inégalité de la répartition des revenus) est utilisé par Eurostat comme indicateur du développement durable (« Inégalité de répartition des revenus»). Pour la comparaison internationale, les données de l'enquête EU-SILC sont utilisées. Cependant, les définitions des populations et des revenus diffèrent. Les résultats vaudois en niveau ne peuvent donc pas être comparés avec les valeurs suisses et européennes, les évolutions peuvent en revanche être comparées.

La principale différence se trouve sans doute dans la moyenne de P20. En se basant sur les données fiscales (cas vaudois), il n’est pas possible d’éliminer les jeunes adultes encore à charge de leurs parents, mais qui disposent déjà d’un revenu d’appoint. Ils sont donc comptés seuls avec un revenu très bas. De plus, les données fiscales ne permettent pas de tenir compte des revenus non fiscalisés (aide sociale ou versement des parents par exemple). On peut donc penser que le revenu moyen pour P20 est sous estimé au niveau cantonal ce qui se répercute sur la valeur du ratio P20/P80.

L'indicateur figure dans le système d'indicateurs de développement durable MONET (Inégalité de la répartition des revenus).

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