La valorisation de la formation professionnelle
La formation en apprentissage à l'épreuve du contexte sanitaire
La récession et l’incertitude économique déclenchées par la pandémie de coronavirus ébranlent le modèle de l’apprentissage en emploi qui fait la fierté de la Suisse. N’oublions pas qu’il est pour beaucoup dans le faible taux de chômage de nos jeunes. Après la décision (13 mars 2020) du Conseil fédéral de fermer toutes les classes en Suisse, les cantons et la Confédération se sont alarmés à l’unisson avec les experts du système éducatif : sans mesures volontaristes, l’apprentissage risquait de lourdement pâtir de la situation. Le risque identifié était double. D’une part, des PME fragilisées par la crise seraient peu enclines à embaucher un·e apprenti·e pour la rentrée d’août, à quoi s’ajouteraient des faillites dans les entreprises les plus sensibles au ralentissement conjoncturel avec leur cortège de licenciements et de places d’apprentissage supprimées. D’autre part, un nombre important de jeunes en fin de scolarité risquaient, dans leur choix d’orientation, de privilégier une solution de transition ou la poursuite d’études générales, par peur de ne pas trouver de places d’apprentissage correspondant à leurs acquis scolaires et à leurs aspirations.
Or, un jeune sans métier ne trouve en général pas de travail. Et un jeune sans travail constitue un risque de désaffiliation sociale, de marginalisation, avec des coûts sociaux en cascade. Les motifs de se mobiliser pour l’apprentissage étaient donc nombreux. Partenaires de la formation professionnelle, la Confédération, les cantons et les associations du monde du travail ont ainsi adopté, dans leurs sphères de compétences respectives, des mesures urgentes pour soutenir l’embauche d’apprenti·e·s. Le Conseil d’Etat vaudois a pris très au sérieux le besoin d’agir, lui qui a fait de la valorisation de la formation professionnelle un objectif prioritaire de son Programme de législature 2017-2022.
Le bonus aux entreprises formatrices, mesure phare du plan de relance vaudois en faveur de l’apprentissage
Comptant parmi les cantons les plus touchés par la pandémie, Vaud a pris plusieurs mesures. Fin mai, le Conseil d’Etat a débloqué un montant de 16 millions pour apporter un soutien aux entreprises formatrices prêtes à embaucher un·e apprenti·e à la rentrée. Elles peuvent ainsi se voir déchargées de la moitié du salaire de leur nouvel·le apprenti·e durant toute la première année de sa formation. La même prestation a été promise aux entreprises prêtes à réembaucher un·e apprenti·e de 2e ou 3e année ayant perdu sa place dans le contexte de la Covid-19. Puis, au début de l’été, le Conseil d’Etat a complété son plan de relance de l’apprentissage avec six nouvelles mesures en faveur des apprenti·e·s et des entreprises formatrices.
Du retard sur les contrats signés, mais des signaux rassurants
En juin 2020, les dernières prévisions nationales tablaient sur un recul moyen de 4% du nombre de places d’apprentissage en Suisse à la rentrée, mais avec de fortes variations régionales. L’impact dans le canton de Vaud est scruté mois après mois. Durant le printemps, au plus fort de la première vague de la pandémie, la DGEP enregistrait les premiers signes d’un ralentissement marqué de la signature de nouveaux contrats. À mi-mai, le retard sur les chiffres enregistrés un an plus tôt était de 26%, soit 630 contrats signés en moins. Cette tendance se confirmait à mi-juin (-21%, soit -677 contrats sous toit). Il faut dire que la pandémie est survenue au pire moment pour les jeunes en quête d’une place d’apprentissage : les entretiens d’embauche ont dû être suspendus durant le semi-confinement et il n’a plus été possible de proposer des stages en entreprises, lesquels sont souvent décisifs dans le cheminement que font les jeunes pour consolider leur choix d’un métier. À mi-juillet, le bilan des contrats signés était heureusement plus rassurant, avec une réduction du retard sur 2019 à −17%, soit 740 contrats de moins. Plus de 3700 jeunes avaient déjà pu signer un contrat dont 1000 durant le seul mois de juin. Et les premières estimations pour août confirment l’effet de rattrapage escompté. En moyenne annuelle, dans le canton de Vaud, 6400 jeunes entament une formation professionnelle initiale chaque année, dont environ 5500 dans des entreprises privées. Cette année tout à fait exceptionnelle, la prolongation du délai de recrutement des apprenti·e·s jusqu’au 15 novembre 2020 en raison de la Covid-19 renvoie à la fin de l’automne le moment où l’on disposera d’un tableau précis et exhaustif de la situation.
Le rôle clef des conseiller·ère·s en orientation
Désormais rattaché à la DGEP, l’Office cantonal de l’orientation scolaire et professionnelle (OCOSP) joue un rôle clef dans le suivi des jeunes achevant leur scolarité obligatoire et encore indécis dans leur choix de formation propre à asseoir leur avenir socio-professionnel. Dès la fermeture des classes en mars, les collaborateur·trice·s de l’OCOSP ont multiplié les contacts avec les entreprises formatrices afin de tenir à jour la liste des places ouvertes dans la Bourse de l’apprentissage. À mi-juillet, 879 places étaient encore disponibles sur les 4160 places proposées depuis septembre 2019. Un an plus tôt, à la même date, il y avait 848 places disponibles sur un total de 4637 proposées. À souligner que 89 nouvelles places ont été annoncées entre le 10 juin et le 15 juillet, dans la foulée de l’annonce du bonus aux entreprises formatrices.
En parallèle, les conseiller·ère·s en orientation ont accompagné les élèves dans leur démarche d’élaboration et de concrétisation d’un projet professionnel. Celles et ceux qui ne trouvaient pas de place d’apprentissage ont été aidé·e·s dans la recherche d’une mesure de transition appropriée. Les dernières semaines de l’année scolaire, un état des lieux a été réalisé auprès de tous les élèves de 11VG. Au 10 juillet, ils étaient seulement une centaine à ne pas avoir identifié un projet ou à ne pas l’avoir communiqué. Soit un chiffre inférieur de 50% au résultat du sondage identique réalisé auprès du même cercle d’élèves (les VG de 11e) un an plus tôt. On peut y voir un effet positif de la forte mobilisation pour encadrer et appuyer ces jeunes dans la situation exceptionnelle créée par la Covid-19. À ce stade, ce sont toutefois seulement les intentions de ces élèves qui sont recueillies. L’expérience montre que certains projets ne se réaliseront finalement pas tout de suite pour différentes raisons.
Ces jeunes en quête d’une solution font l’objet d’une attention soutenue. En juillet, ils·elles ont tou·te·s reçu de l’OCOSP une invitation à se rendre à un entretien individuel avec un·e conseiller·ère en orientation, entretien lors duquel il a été proposé à chacun·e un suivi durant tout l’été, à raison de un à deux contacts par semaine avec l’OCOSP. Cet intense soutien personnalisé doit aider ces jeunes à élaborer des dossiers de candidature pour un apprentissage ou un stage, à se présenter à un employeur ou encore à activer l’aide de leur réseau. Cette prestation est délivrée dans les quatre guichets régionaux de la Transition 1 (T1).
Le contexte de la crise sanitaire a aussi amené la DGEP à proposer une mesure exceptionnelle : les jeunes disposant d’un projet professionnel, mais toujours en recherche d’une place d’apprentissage à la rentrée d’août, se voient proposer la possibilité de suivre des cours professionnels, en école, dans une cinquantaine de métiers, ceci parallèlement à leurs démarches menées auprès d’entreprises en vue de décrocher un contrat. La mesure fait sens en raison de la prolongation du délai pour la signature des contrats jusqu’à mi-novembre.
L'insertion professionnelle des jeunes, une stratégie à long terme
Tendre vers 95% des 25 ans titulaires d’un diplôme du secondaire II
Offrir à tous les jeunes la possibilité de décrocher une certification secondaire II est une priorité du DFJC depuis le début de la présente législature (2017). Cette étape dans le parcours du jeune est en effet un viatique indispensable pour réussir son intégration professionnelle et sociale. Avec un taux de 86% des 25 ans au bénéfice d’une certification secondaire II, Vaud a une marge importante de progression pour atteindre l’objectif national de 95%, adopté par la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP).
Un plan d’actions en onze mesures
Pour tendre vers cet objectif, la DGEP poursuit une stratégie à long terme centrée sur la valorisation de la formation professionnelle. Elle s’est dotée d’un plan articulé selon trois axes et qui se décline en onze actions. Dévoilée en novembre 2019, cette stratégie a d’emblée enregistré quelques résultats prometteurs. La mobilisation de tous les partenaires dans la mise en œuvre des différentes mesures avait permis la création, aux deux rentrées 2018 et 2019, de près de 592 nouvelles places d’apprentissage. Ce résultat initial laissait augurer que l’objectif fixé par le Conseil d’Etat de 1000 nouvelles places d’ici à 2022 serait atteint. La pandémie donne toutefois un brutal coup de frein à cet élan. Il n’en reste pas moins que la dynamique positive enclenchée permet d’espérer que tous les efforts initiés depuis trois ans ne seront pas annihilés par cette crise aux facteurs purement exogènes.
Soigner la transition à la fin de la scolarité obligatoire
Le DFJC porte une attention soutenue à la transition au sortir de la scolarité obligatoire. Les choix de formation effectués par les jeunes à ce moment charnière sont stables d’une année à l’autre. Autrement dit, le point d’inflexion consistant à ce que la part des jeunes choisissant la voie de la formation professionnelle initiale soit supérieure à celle des jeunes optant pour une solution de transition n’a pas encore été atteint.
Comme chaque année, la situation de tous les jeunes sortis de l’école obligatoire en juillet (volée 2019) a été analysée avec une prise de données cinq mois plus tard. Presque la moitié des jeunes (45%) poursuivent une formation générale dispensée au gymnase (École de maturité ou École de culture générale). La formation professionnelle initiale conduisant au CFC ou à l’AFP est le choix immédiat de seulement un jeune sur cinq (21%). Le nombre des jeunes ne débutant pas une formation certifiante reste élevé : 24% passent d’abord par l’étape d’une mesure intermédiaire. L’option de suivre le raccordement (RAC1 ou RAC2) revient à prolonger la scolarité obligatoire d’une année, avec l’espoir d’entrer ensuite dans une filière du gymnase. Pour leur part, celles et ceux qui s’inscrivent à une mesure de transition y voient l’occasion d’augmenter leurs chances de réussir ensuite l’entrée en formation professionnelle initiale. C’est l’option en général retenue par des jeunes qui n’ont pas réussi à trouver une place d’apprentissage. À noter que le recours à ces solutions de transition non scolaires diminue. Cela découle des efforts de la DGEP pour promouvoir la formation professionnelle, et spécialement des nouvelles offres de formation certifiantes (Forma Pro 150, CFC en formation mixte). Proposées depuis 2018, elles ont un réel succès. Enfin, environ 7% des jeunes n’apparaissent pas dans l’une ou l’autre des formations évoquées ci-dessus, ni dans les mesures de transition. Ces jeunes dits « sans solution » étaient jusqu’à présent mal identifiés. Un mandat d’étude donné à l’Unité de recherche pour le pilotage des systèmes pédagogiques (URSP) a permis pour la première fois de documenter leur situation.
Les jeunes « sans solution », un groupe à risque au cas par cas
L’enquête de l’URSP a porté sur tous les jeunes ayant quitté l’école obligatoire en 2019 et qui, à fin février 2020, n’étaient pas recensés dans les habituelles structures de formation du secondaire II. Au total ce sont quelque 750 jeunes qui ont été identifiés dans cette situation. Le taux de réponse à l’enquête a été très élevé (93%). Ces jeunes se distinguent de ceux ayant directement entamé une formation par une surreprésentation de garçons ne parlant pas le français à domicile. Leur cursus scolaire est caractérisé par davantage de difficultés que la moyenne des élèves. Ils ont plus souvent redoublé, reçu des mesures d’appui et été orientés vers le niveau d’exigence élémentaire dans les enseignements à niveau.
Un premier constat positif est que les jeunes véritablement « sans solution » sont peu nombreux : seulement une cinquantaine (6%) déclare n’avoir eu strictement aucune activité depuis leur sortie de l’école obligatoire. Autre constat rassurant, deux jeunes sur trois (65%) ont, de facto, une occupation, parfois même conséquente, en lien avec de la formation. L’enquête montre qu’ils·elles cherchent à améliorer une compétence ou à acquérir une expérience afin d’améliorer leur CV. Le plus souvent, ils·elles ont effectué un ou des stages ciblés en relation avec un métier qui les attire, ou ils·elles ont passé un séjour linguistique prolongé pour améliorer leur allemand ou leur anglais. De ces informations, on peut déduire qu’ils·elles se préparent sérieusement à rebondir dans un parcours de formation. D’ailleurs, trois quarts des jeunes concernés par l’enquête (77%) déclarent avoir pour priorité de commencer une formation. Des commentaires recueillis, il ressort que ces jeunes peuvent avoir besoin d’un soutien ou d’un coup de main dans leurs démarches en vue de trouver une place d’apprentissage.
En resserrant l’analyse, l’enquête a pu mieux cerner les contours d’un sous-groupe de jeunes, parmi la population de départ, qui présente un risque accru de ne pas réussir à initier rapidement une trajectoire de formation. S’appuyant sur certains critères, les auteurs de l’étude font l’hypothèse que ce groupe le plus fragile ne réunit, grosso modo, que quatre jeunes sur dix. Les avoir identifiés et avoir établi un lien avec leur famille constituent une première étape. Le DFJC, cherchant le dialogue avec ces jeunes et leurs parents, veillera à suivre leur trajectoire et à leur apporter un soutien approprié pour qu’ils réussissent à entrer dans le cycle vertueux d’une formation. Par ailleurs, un suivi statistique de leur trajectoire, une année de plus, voire deux ans, compléterait utilement l’enquête sur la transition entre le secondaire I et le secondaire II, avec l’objectif de prévenir le risque de décrochage.
Un élan dès l’école obligatoire
La priorité donnée aux formations gymnasiales sur l’apprentissage est une tendance qui s’est développée lentement, sur une trentaine d’années. Il faut miser sur le moyen et le long termes pour rééquilibrer certaines tendances. En particulier pour que les jeunes choisissant directement une formation professionnelle initiale soient plus nombreux que ceux passant par une mesure de transition. Tendre vers cet objectif requiert des efforts sans relâche ainsi que de nouvelles mesures favorables, directement ou indirectement, au choix immédiat de la voie professionnelle. À l’instar des pistes suivantes, qui font partie du plan d’actions de la DGEP, la DGEO a mis en place :
- Des référent·e·s pour l’approche du monde professionnel – L’école obligatoire a désigné dans chaque établissement des référent·e·s pour l’approche du monde professionnel (AMP). Leur rôle est de coordonner dans leur établissement des actions de promotion de l’apprentissage auprès des élèves à la recherche d’une place. La pandémie ayant entraîné le report des Championnats suisses de l’apprentissage, les désormais célèbres SwissSkills, auxquels 3000 Vaudois·e·s s’étaient inscrit·e·s, les actions locales menées avant l’été par les référent·e·s AMP devenaient d’autant plus cruciales. Tout le printemps, ils·elles étaient en contact étroit avec les conseiller·ère·s en orientation et ils·elles informaient les élèves et leurs parents sur l’évolution des places disponibles et les possibilités de formation à la fin de l’année scolaire.
- Une 12e année certificative dans 3 établissements pilotes – Des élèves de VG présentant un parcours scolaire non linéaire et ayant accumulé trop de lacunes scolaires échouent à obtenir leur certificat de fin de scolarité, ce qui constitue un handicap pour décrocher une place d’apprentissage. Parmi ces jeunes, certain·e·s sont pourtant motivé·e·s pour un projet de formation précis. La DGEO souhaite leur offrir la possibilité de suivre une 12e année certificative. Cette année supplémentaire complètera leur scolarité, en mettant l’accent mis sur les disciplines nécessaires à leur projet professionnel. En cas de réussite, elle aboutira à l’obtention du certificat de fin de scolarité, ce qui la différencie des mesures de transition qui n’ont pas cette vocation certifiante. Cette 12e année certificative est lancée à titre expérimental à la rentrée 2020. Trois classes sont ouvertes dans les établissements de Béthusy, Renens et Apples-Bière. Elles accueilleront au total 34 élèves. Répondant aux critères définis, ils·elles ont fait acte de candidature avec le soutien de leurs parents. Cette nouvelle offre sera évaluée durant l’année scolaire 2020-2021. Si les résultats répondent aux objectifs, elle pourra être étendue à toutes les régions scolaires dès août 2021.
- De l’information pour construire un projet de vie – L’information délivrée sur les filières de formation professionnelle sera à l’avenir encore davantage soignée. Elle sera destinée à tous les élèves, y compris celles et ceux de la voie prégymnasiale (VP). Ils·elles seront convié·e·s à des moments de réflexion sur toutes les possibilités de formation après l’école obligatoire. Ils·elles seront invité·e·s à considérer la suite de leur formation comme la construction d’un projet de vie plutôt que comme un enchaînement « logique », déterminé uniquement par leur orientation en VP ou en VG. Un accent particulier sera mis sur l’identification des filières conduisant aux métiers ainsi que sur la perméabilité du système de formation. Il permet depuis plusieurs années déjà à un jeune de poursuivre vers une formation tertiaire après avoir terminé un apprentissage. Par exemple en obtenant un brevet ou diplôme fédéral, ou en accédant à une École supérieure (ES), à une haute école spécialisée (HES) ou même à l’université.
La certification des adultes, une mobilisation nécessaire
Dans le canton de Vaud, 26% des adultes de plus de 30 ans ne disposent pas d’un titre de formation postobligatoire certifiée. Et quelque 80 000 personnes ont des compétences de base lacunaires. Cette population d’actifs est précarisée sur un marché du travail qui exige des qualifications toujours plus grandes, même dans les métiers dits peu qualifiés. Selon le « moniteur du marché de l’emploi », près de 50% des offres d’emploi publiées en 1990 ne demandaient pas d’autre formation que l’école obligatoire ; en 2018, ce chiffre avait baissé à 13%. La certification professionnelle des adultes de plus de 25 ans et l’acquisition tardive par ces personnes des compétences de base constituent donc un volet indispensable du chantier de la valorisation de la formation professionnelle. Le soutien à la certification de ces adultes se décline dans le plan d’actions spécifique adopté par le Conseil d’Etat vaudois en juin dernier.
La nouvelle loi fédérale sur la formation continue donne un cadre aux mesures vaudoises en faveur de la formation des adultes. Des subsides financiers sont aussi prévus par la Confédération comme des leviers pour augmenter le nombre d’hommes et de femmes ayant atteint un niveau de formation certifié par un titre du secondaire II.
Maîtrise de la langue, calcul et utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) : les prestations délivrées au titre de cette formation des adultes sont surtout en lien avec les compétences de base. L’offre de cours donnés par des organisations mandatées par l’Etat est adaptée aux particularités du public visé. On trouve des candidats à la certification professionnelle initiale, des personnes en emploi de tous les âges y compris des seniors du 3e et 4e âge, des demandeurs d’emploi, des personnes issues de la migration, des bénéficiaires de l’aide sociale ou encore des personnes en reconversion AI.
En 2018, 935 adultes de plus de 25 ans ont ainsi été diplômés (soit le CFC, soit l’AFP) dans le canton de Vaud. Ce chiffre, tendance à la hausse, représentait 17,5% du total de ces deux titres délivrés cette année-là. Surtout, le canton de Vaud assure désormais 10% des titres, CFC et AFP, délivrés en Suisse à des adultes de plus de 25 ans à l’issue d’une démarche de certification tardive dans le cadre de la formation professionnelle.
Le plan vaudois, qui sera mis en œuvre sous l’égide de la DGEP, visera à améliorer encore ce bon résultat les prochaines années. Il table sur l’étroite coopération avec les nombreux acteurs institutionnels et associatifs engagés dans cette mission essentielle à l’insertion sociale et au maintien des compétences tout au long de la vie. Il fixe les principaux objectifs stratégiques suivants :
- augmenter le taux d’adultes (+ de 25 ans) certifiés du secondaire II, en particulier en formation professionnelle initiale (FPI) ;
- permettre à l’ensemble des adultes d’atteindre les compétences de base requises pour entrer dans une formation certifiante du secondaire II, en particulier en FPI ;
- renforcer l’efficience de la certification professionnelle des adultes principalement via la validation des acquis de l’expérience (VAE) ;
- augmenter le nombre d’adultes diplômé·e·s de la formation professionnelle supérieure (tertiaire B).
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