Mandat N° 73

Accès et parcours des jeunes au postobligatoire: une analyse longitudinale des trajectoires scolaires en formation générale et professionnelle (E. Stocker)

Contexte

Les études sur les systèmes éducatifs se focalisent bien souvent sur un ordre ou un type d’enseignement particulier: l’école obligatoire, l’enseignement postobligatoire, l’enseignement tertiaire ou encore l’enseignement spécialisé. Comme c’est le cas dans le canton de Vaud, ces différentes strates des systèmes de formation sont gérées par des services distincts et soumis à des lois spécifiques. Même au sein d’un service, des distinctions existent. Ainsi, pour le postobligatoire, la DGEP distingue la formation générale assurée dans les gymnases de la formation professionnelle, chacune ayant sa propre loi.

Tout en tenant compte de ces distinctions pour définir le parcours des élèves de manière dynamique,  en articulant, d’une part les enseignements obligatoire et postobligatoire et, d’autre part, les formations générale et professionnelle, un intérêt particulier sera apporté à la formation professionnelle. Celle-ci présente en effet des spécificités intéressantes pour l’analyse des trajectoires individuelles des jeunes en formation.

À cet égard, les conditions d’accès et le fonctionnement de la formation professionnelle sont différents de ceux de la formation générale. Pour accéder à cette dernière ­– École de maturité ou École de culture générale ­–, les jeunes peuvent compter sur une place garantie, à condition toutefois d’avoir obtenu le certificat de fin d’études pour l’école de maturité, et, en plus, les points nécessaires pour l’École de culture générale (sous réserve de l’École de commerce des gymnases ou de la formation ASE intégrée au cursus de l’École de culture générale). Il en est tout autrement de l’accès à la formation professionnelle, pour laquelle les jeunes sont placés en situation de concours. L’obtention d’une place d’apprentissage passe en effet par un examen ou/et dépend de la sélection opérée par un patron. De ces conditions, il découle qu’une part des jeunes ne trouve pas de place d’apprentissage à la sortie de l’école obligatoire et peut être alors au bénéfice d’une mesure de transition.

La formation professionnelle se caractérise également par d’autres spécificités, comme la grande diversité de l’offre en termes de métiers, les modalités de formation variées (formation duale, école de métiers..), les titres visés (AFP, CFC, maturité professionnelle,…) ou encore en termes de variation des degrés d’exigence selon les formations.

Si le passage sec I – sec II est un moment crucial dans le parcours d’un jeune, il ne marque cependant que l’accès à une formation et il est essentiel de connaître ce qui se passe dans la suite des études: combien de jeunes vont effectivement obtenir les diplômes visés? Quel est le taux d’abandon, de redoublement, de changement d’orientation? C’est pour répondre à ces questions que nous nous proposons de décrire et d’analyser le parcours des jeunes et leurs particularités, à la fois en formation générale et en formation professionnelle (en sachant que pour cette dernière, la durée des parcours peut s’expliquer de manière différente). La question de la perméabilité entre les deux types de formation sera également étudiée sur la base des différents cas de réorientations.

Objectifs

Populations étudiées

La population est composée de l’ensemble des jeunes qui finissent l’école obligatoire en 2010/11. Cette volée inclut les élèves de 11eHarmos et les élèves « sans année », tels que ceux fréquentant les classes de développement (critère définissant ceux-ci: âge minimum 15 ans, absent de la scolarité obligatoire en 2011/12).

Instruments et démarches de recueil d'informations

Calendrier

Mars 2017 - Juin 2018

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