Mandat N° 62

Connaissances scolaires et compétences mesurées par PISA : quelles relations chez les élèves vaudois? (B. Suchaut et L. Ntamakiliro)

Contexte

Depuis 2000, avec le lancement par l’OCDE du programme PISA, les évaluations internationales en éducation ont gagné une visibilité sans précédent. L’intérêt que portent aujourd’hui les décideurs à PISA est indéniable et, dans de nombreux pays, les politiques éducatives s’emparent des résultats de l’enquête pour appuyer et justifier en partie leurs orientations. PISA présente l’originalité de viser les acquis des élèves, au-delà de leur seule dimension scolaire : il s’agit d’évaluer des connaissances et aptitudes dont les jeunes auront besoin tout au long de leur vie d’adule (« life skills »). C’est donc l’aptitude des jeunes à exploiter leurs savoirs et savoir-faire dans la vie future qui est visée et non la mesure de l’assimilation de telle ou telle matière du programme d’enseignement (OCDE, 2004).

Le fait que PISA se démarque volontairement des connaissances figu­rant dans les programmes scolaires peut en effet avoir une incidence sur l’interprétation des résultats. À notre connaissance, très peu de recherches ont tenté de rapprocher empiriquement la mesure des compétences de PISA avec celles provenant d’autres évaluations des acquis des élèves (basées sur les plans d’étude notamment). On peut citer un travail réalisé aux Etats-Unis qui a porté sur l’analyse des données de Trends in International Mathematics and Science Study (TIMSS) et du National Assessment of Educational Progress (NAEP) (Phillips, 2007). Avec une autre perspective méthodologique, il existe également des travaux qui se sont penchés sur la comparaison entre le contenu des items proposés dans PISA et celui présent dans les curricula d’autres épreuves (Bodin, 2005).

L’objectif de ce projet de recherche se situe dans cette logique de comparaison des mesures de performances des élèves entre celles produites par PISA et celles qui se basent sur les programmes d’enseignement. En Suisse, des analyses secondaires des données PISA effectuées dans le domaine de la lecture (Broi, Moreau, Soussi, Wirthner, 2003), montrent que les intentions générales des programmes d’enseignement semblent converger avec le cadre conceptuel de PISA, mais il est néanmoins possible que les mesures effectives des compé­tences des élèves dans cette enquête divergent des autres mesures qui relèvent plus directement des plans d’étude. La question est alors de savoir quel est ce degré de convergence / divergence entre ces deux sources d’informations sur le niveau des élèves. Si cette convergence est forte, la validité de PISA s’en trouverait renforcée et les résultats (en l’occurrence moyens) des élèves vaudois pourraient effectivement interroger le fonctionnement du système. Si, au contraire, la conver­gence est faible, cela témoignerait de la distance entre l’approche par compétence telle que PISA la conçoit et le degré de maîtrise des programmes tel qu’il peut s’apprécier par les évaluations locales et scolaires. Dans cette logique, les résultats de PISA mettraient moins en cause la qualité du système, mais plutôt le fait que PISA mesure d’autres domaines que ceux visés par les programmes.

Objectifs

Populations étudiées

Échantillon PISA 2009 des élèves vaudois de 9e année.

Instruments et démarches de recueil d’informations

Calendrier

Juin 2012 – fin 2012

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