Mandat N° 60

Compétences sociales des apprenants et intégration dans la formation: représentations et pratiques des enseignants (J.-P. Abbet)

Contexte

Divers textes de cadrage de la formation obligatoire et post-obligatoire relèvent l’importance d’aspects du travail d’enseignement favorisant l’intégration générale et le développement de compétences sociales des apprenants. Ces aspects, qui ne relèvent pas directement des apprentissages disciplinaires, figurent en particulier dans la Déclaration relative aux « Finalités et objectifs de l’Ecole publique » (CIIP, 2003), dans l’art. 3 de la Loi scolaire vaudoise (LS, 1984), dans le Plan d’études vaudois (PEV, 2001), dans le Plan d’études romand (PER, 2010), dans le Plan d’études cadre pour les écoles de maturité (PECMAT, 1994), dans le Plan d’études cadre pour l’enseignement de la culture générale dans les écoles professionnelles industrielles et artisanales et les écoles de métiers (PEC, 2006). Plus directement, la mise en œuvre prochaine du PER concernant les compétences transversales et la formation générale devrait pouvoir se fonder sur une meilleure connaissance des pratiques et des opinions des enseignants dans ce domaine.

Les résultats issus du mandat 35 « Intégration dans les systèmes de formation et perspectives d’insertion sociale et professionnelle » ont montré que des compétences peu souvent investiguées avaient toute leur importance pour les élèves (8e année), apprentis et gymnasiens (2e année) dans le cadre de leur cursus de formation. C’est en particulier le cas de leurs compétences d’adaptation, de mise en valeur de leurs acquis sociaux et de leurs facultés relationnelles, mais aussi de leur besoin d’être entendu et considéré. Les analyses contenues dans un premier rapport (Abbet, 2010) et un second en voie de finalisation (Abbet et Moreau, 2011) montrent concrètement que des difficultés d’intégration pour une proportion significative de ces jeunes – entre un quart et un cinquième – sont d’autant plus aigües que ces besoins sont mal reconnus, voire ignorés, par les systèmes de formation ou par les enseignants. Ces résultats montrent également que cette situation peut influer nettement sur le manque de confiance face à l’avenir, en particulier pour ceux qui se situent parmi les moins bons scolairement parlant.

Les enseignants des classes qui ont participé à l’enquête (une petite centaine pour 1600 apprenants questionnés au total) ont eux aussi rempli un questionnaire concernant leur appréciation des compétences sociales de leurs apprenants, les liens qu’ils établissent avec le parcours scolaires et les perspectives d’insertion professionnelle de ces derniers et, surtout, leur appréciation de l’intérêt et des conditions d’enseignement de ces aspects. Vu le faible nombre de répondants par rapport à la diversité des niveaux et types de formation, les résultats ne peuvent être considérés que comme exploratoires. Ils indiquent que l’intérêt des enseignants est très variable et pas toujours en accord avec les besoins et les souhaits exprimés par les apprenants d’une part, les conditions requises dans les différents textes de cadrage de la formation d’autre part.

Il est donc important que les résultats d’une enquête spécifique auprès des enseignants portant sur ces aspects soient analysés à partir d’un large échantillon représentatif. En complément, il importe aussi qu’une approche plus qualitative permette, pour les approfondir, de bien saisir les opportunités et la faisabilité de pratiques pédagogiques favorisant ce besoin d’intégration et ces compétences sociales des apprenants.

Objectifs

La recherche traduit des intérêts se situant à différents niveaux du pilotage pédagogique, et doit donc être réalisée dans la perspective de satisfaire ces divers intérêts : politique pédagogique départementale, stratégies des acteurs locaux (dans le cadre des établissements) et, surtout, pratiques enseignantes.

Les objectifs sont les suivants :

1. Évaluer les pratiques et les opinions des enseignants des niveaux de formation obligatoire et post-obligatoire concernant :

2. Mettre en relation les résultats représentatifs obtenus auprès des apprenants (en notre possession) et des enseignants pour recommander les ajustements nécessaires dans ce domaine.

3. Établir la faisabilité de la mise en œuvre des compétences sociales et transversales dans l’enseignement, en particulier dans le cadre de l’application du PER pour les enseignants de l’école obligatoire. Produire des recommandations concrètes.

Populations étudiées

Instruments et démarches de recueil d’informations

NB. Les questionnaires comportent une partie commune – la plus large possible – et des parties spécifiques aux sous-populations (notamment mise en œuvre du PER pour la scolarité obligatoire).

Calendrier

Mai 2011 - juin 2013

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