Une nouvelle équipe à la tête de l'UNIL
Frédéric Herman a été désigné nouveau Recteur de l’UNIL par le Conseil d’État en novembre 2020. Il est entré en fonction le 1er août 2021. Il a décidé de s’entourer d’une équipe élargie : la direction de l’UNIL compte désormais pas moins de six vice-rectrices et vice-recteurs. L’équipe de direction comprend désormais le même nombre de femmes et d’hommes, et ce sera aussi le cas dans la plupart des décanats. Un effort particulier sera mis sur lamédiation scientifique etla communication. Un dicastère dédié aux relations extérieures et à la communication est donc créé au sein du rectorat. Par ailleurs, d’importants mouvements ont eu lieu dans les décanats, dont six sur sept sont renouvelés.
Frédéric Herman est arrivé à l’UNIL en 2012 d’abord comme professeur boursier du Fonds national de la recherche scientifique, puis comme professeur associé. Il a été promu professeur ordinaire en 2019. En tant que doyen de la Faculté de géosciences et de l’environnement, il a rapidement eu l’occasion de prendre connaissance du fonctionnement de l’institution. Ses travaux et ses recherches portent sur les interactions entre le climat et les processus de la surface terrestre.
L’année écoulée a été très difficile, avec la fermeture des auditoires et l’enseignement totalement délivré à distance. Quel message adressez-vous aux étudiantes et étudiants, éprouvés par cette crise, en pensant à la rentrée de l’automne 2021 ?
Frédéric Herman : L’UNIL est centrée sur la création et la transmission de savoirs. Cette mission ne peut être accomplie pleinement que par une reprise immédiate des liens communautaires qui sont constitutifs du développement personnel de chacune et chacun, et qui comprennent non seulement les activités d’enseignement, mais aussi les activités associatives, culturelles et sportives. Nous assurerons le resserrement des liens affaiblis pendant la crise et nous le ferons en tirant les avantages des nouveaux outils pédagogiques qui se sont révélés pendant cette même crise, et également en privilégiant la solidarité, intensément sollicitée et exprimée en tant que valeur fondamentale de la communauté universitaire.
Quelles sont vos priorités pour l’université en ce début de mandat ?
F. H. : Le premier enjeu primordial de ces prochaines années sera de repenser en profondeur l’enseignement, la recherche et le développement des carrières afin d’accompagner les membres de l’UNIL dans la reconstruction solidaire d’une communauté autour d’un projet commun. Il s’agira de s’assurer que l’UNIL se positionne comme une actrice incontournable de la transformation sociétale en cours dans les domaines de la transition écologique, de l’impact technologique et du progrès vers un monde plus égalitaire. Nous sommes dans une position clé pour remplir nos missions premières qui sont d’éduquer la prochaine génération et de promouvoir l’excellence d’une recherche collective au service de toutes et tous. Je souhaite renforcer le rôle de l’UNIL en l’affirmant comme un lieu incontournable pour la transmission du savoir, le développement de l’innovation scientifique, le soutien aux transformations fondamentales de notre société, ainsi que la défense de l’esprit critique et du dialogue.
Vous entamez votre mandat alors que la Suisse est désormais considérée comme pays tiers non associé au sein du programme Horizon Europe. Quelles sont les conséquences pour l’UNIL ?
F. H. : Sur le long terme, cela aura un impact terrible sur notre visibilité internationale. À court terme, ce sont les financements qui sont affectés, avec l’exclusion directe des chercheurs de l’UNIL de nombreux instruments, par exemple les prestigieuses bourses de l’European Research Council (ERC). Et se voir exclu également de plus grands projets collaboratifs serait une catastrophe, mettant en péril l’attractivité de la Suisse sur le plan académique. Les cantons universitaires sont particulièrement concernés par cette menace, et ce, d’une manière relativement transversale. En effet, tant les hautes écoles et les institutions de recherche que l’entier de l’écosystème qui comprend notamment des PME et des start-up innovantes et pourvoyeuses d’emplois vont souffrir de cette perte d’attractivité et de l’impossibilité d’accéder à certains programmes européens. Nous devons donc tout faire pour améliorer la situation. Avec swissuniversities, qui rassemble tous les recteurs et rectrices suisses et représente notre relais auprès du Conseil fédéral, nous sommes tous animés par la même volonté de défendre la Suisse au niveau européen.
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