Prise en charge d’une addiction aux produits du tabac par les professionnels

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La consommation de tabac est un problème de santé publique en Suisse, où un quart de la population fume.  Le tabac et la nicotine agissent directement sur le système nerveux central, provoquant une dépendance complexe, à la fois physique, psychologique et comportementale.

Les acteurs « relais » jouent un rôle crucial dans le repérage des dépendances aux produits du tabac. De par leur proximité avec les personnes concernées, ils peuvent contribuer à prévenir les risques liés à la consommation des produits du tabac, informer et accompagner l’ensemble de la population aussi précocement et systématiquement que possible.

Toutes les formes de tabac, quel que soit le mode de consommation, peuvent entraîner une forte dépendance et sont à l’origine de maladies et de décès.

Toutes les formes de tabac, quel que soit le mode de consommation, peuvent entraîner une forte dépendance et sont à l’origine de maladies et de décès.

Le tabagisme est la principale cause évitable de maladie et de mort. La consommation de tabac cause de nombreuses maladies, en particulier des cancers, des maladies cardiovasculaires et des maladies pulmonaires.

Repérer une addiction aux produits du tabac

Plusieurs signes permettent de repérer une dépendance aux produits du tabac :

Dépendance physique

Le manque de nicotine dans l’organisme provoque étourdissements, tremblements, céphalées, anxiété, irritabilité, manque de concentration, insomnie, dépression, augmentation de l’appétit et envie de fumer.

Dépendance psychologique

  • La consommation de tabac fait office de « soutien émotionnel », de récompense ou de source de plaisir après avoir accompli certaines tâches.
  • La consommation – ou l’impossibilité de consommer dans certaines situations – domine les pensées.
  • Le tabac est utilisé comme un moyen de socialiser avec d’autres personnes.
  • L’usager entretient des croyances positives sur la consommation de tabac, comme la relaxation, la concentration accrue, ou la gestion du poids.
  • Il rencontre des difficultés à arrêter de fumer malgré des tentatives répétées.
  • Il perçoit la cigarette comme une récompense ou un renforcement positif dans certaines situations.

Dépendance comportementale

La consommation s’associe à un réflexe ou un rituel :

  • La consommation de tabac est associée à des situations spécifiques, comme après les repas, à la suite d’une tâche, lors de pauses ou lors de situations stressantes.
  • Les gestes spécifiques liés à la consommation de tabac, comme tenir une cigarette entre les doigts ou inhaler profondément, deviennent un besoin.
  • La cigarette est une réponse à des stimuli associés (odeur du tabac, vue d’un briquet etc.).

Installer un dialogue avec l’usager

Installer un dialogue sur les produits du tabac et leur consommation :

  • Faire des produits du tabac un sujet de santé comme les autres : sans juger ni culpabiliser, sans dramatiser ni banaliser, en respectant la temporalité de chacun et en laissant des possibilités d’échanges en fonction des besoins et des priorités de la personne.
  • Intégrer des questions sur les habitudes de consommation de tabac/nicotine dans les entretiens de routine. Explorer les motivations de la personne à consommer et ses croyances concernant le tabac. Être attentif aux signaux d'alarme tels que la toux fréquente, des problèmes respiratoires, un essoufflement à l’effort, de la fatigue, etc.
  • Lorsqu'une addiction est identifiée et/ou que la personne cherche à diminuer ou arrêter sa consommation, orienter vers des structures cantonales spécialisées (liste ci-dessous). 

Porter attention une attention particulière à certains publics tels que les femmes et les jeunes

L’addiction au tabagisme de nuire également à la santé de l’entourage. Les personnes à proximité d’un fumeur respirent elles aussi les toxines de la fumée et deviennent fumeuses passives susceptibles de développer des problèmes de santé.

Il est donc essentiel d’intensifier la sensibilisation vis-à-vis de la grossesse, des enfants et d’intervenir précocement auprès des jeunes.

Séparation

Accompagnement de la personne : importance de la collaboration réseau

L’intervenant de premier recours s’intègre dans un réseau pluriprofessionnel, favorisant un accompagnement global et coordonné de la personne. En présence de situations complexes ou de besoins spécifiques, il est recommandé de solliciter d’autres acteurs ou institutions du réseau. Cette collaboration peut prendre la forme d’un soutien, de conseils ou d’une orientation vers des professionnels spécialisés, offrant des services complémentaires. La collaboration réseau permet d’assurer une articulation fluide, cohérente et efficace dans l’accompagnement de la personne souffrant de problèmes d’addiction.

Accompagnement d’une addiction : Ressources cantonales pour agir en réseau

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En tant que professionnel de la santé ou du social, vous êtes en première ligne pour repérer une problématique d’addiction. N’hésitez pas à faire appel aux spécialistes de l’addiction, ne serait-ce que pour solliciter un premier avis de manière confidentielle et vous permettre de mieux orienter la personne concernée, en particulier face à des situations complexes ou des questions très spécifiques.  La prise en charge en réseau va permettre une articulation simple, fluide et efficiente de l’accompagnement.

De nombreuses ressources professionnelles existent : en ligne, lors de consultations, voire pour des séjours ; certaines sont spécialisées pour certains publics et/ou certaines dépendances. Le répertoire des Ressources Addiction et Précarité fait avec la Fondation Le Relais vous aide à trouver la mieux adaptée.

Ressources Addiction et Précarité chez RELAIS

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