Direction générale de l'enseignement postobligatoire (DGEP)

La DGEP poursuit sa transformation

La réorganisation des structures de la DGEP, entamée en 2018, s’est poursuivie en 2019. Pour renforcer le pilotage stratégique du service ainsi que la mise en œuvre des divers chantiers d’envergure du Département, à l’instar de celui sur la valorisation de la formation professionnelle, une directrice générale adjointe et un directeur général adjoint ont été nommé-e-s par le Conseil d’Etat. Rattaché jusque-là au Service de l’enseignement spécialisé et de l’appui à la formation (SESAF), mais effectuant déjà des tâches transversales à plusieurs services, l’Office cantonal d’orientation scolaire et professionnelle (OCOSP) a rejoint la DGEP au 1er janvier  2020. Ce rapprochement, conduit tout au long du 2e semestre 2019, renforcera encore la cohérence des prestations offertes aux jeunes et aux adultes en matière d’orientation professionnelle, universitaire et de carrière, plus que jamais appelée à jouer un rôle accru en matière d’insertion socio-professionnelle au travers des formations certifiantes du Secondaire II. Dans un contexte de transition numérique et de modernisation des pratiques, la DGEP a également lancé un vaste chantier pour clarifier les rôles et les responsabilités de chacun-e, adopter des pratiques communes et gagner en efficacité. S’étalant jusqu’en 2025, cette démarche de fond  permettra de renforcer le fonctionnement interne du service. En 2019, la DGEP a lancé le projet FONDATIONS qui vise l’optimisation des processus-clés. L’élaboration d’un schéma directeur informatique a aussi débuté afin d’amorcer la refonte des systèmes d’information (SI) des gymnases et de la centrale de la DGEP. En 2020, cette refonte des SI et les projets informatiques déjà en cours, GIS-FP (formation professionnelle) et la composante « orientation » de GI-PSAF (pédagogie spécialisée et appui à la formation), seront intégrés à un seul projet harmonisé et élargi à l’ensemble des activités de la DGEP et de ses établissements : GIS-EP (gestion informatisée pour l’enseignement postobligatoire).

 

Planification des écoles professionnelles et des gymnases

Depuis des années, le Canton de Vaud affiche une croissance démographique marquée qui engendre notamment une pression importante sur les établissements du Secondaire II. Dans le cadre des opérations de planification des écoles professionnelles et des gymnases, la DGEP a souligné l’importante pénurie de places qui s’annonce prochainement. Dès août 2020 en effet, un manque de place dans les gymnases se dessine : il pourrait ainsi manquer en leur sein jusqu’à 14 classes, et ce déficit pourrait même s’élever à 14 classes supplémentaires en août 2021 ainsi qu’à 32 classes de plus en août 2022. Pour y remédier sur le long terme, il est urgent de débuter la construction des gymnases d’Aigle et d’Echallens. En 2019, deux crédits d’études de 5,8 millions et 2,3 millions de francs ont été accordés en vue de la construction, d’une part, du Gymnase du Chablais à Aigle et, d’autre part, d’une salle de sport VD5 à Morges. Les projets d’extension du Gymnase de Burier et du Gymnase intercantonal de la Broye (Payerne) ont tous deux reçu leur permis de construire. Dans l’immédiat et en attendant la réalisation de ces multiples projets de construction, il est indispensable d’envisager la location de surfaces scolaires afin de répondre à la pénurie de places annoncée jusqu’en 2023. L’augmentation des capacités d’accueil est aussi nécessaire dans le domaine de la formation professionnelle. 2019 a également été l’année de lancement du projet de construction de trois nouveaux bâtiments à Vennes (site du COFOP), destinés à augmenter le nombre de places de formation des jeunes en difficulté et le potentiel de formation dans les filières très recherchées de l’informatique.

Evolution des filières gymnasiales

Le nouveau plan d’études cadre (PEC) de l’Ecole de culture générale (ECG) entrera en vigueur en 2021. En prévision de cette échéance, la DGEP a établi un projet de nouvelle grille horaire qui fera l’objet d’une large consultation début 2020. Dans le sillage de ce nouveau PEC de l’ECG et après une étude approfondie, décision a été prise de transformer l’actuelle option socio-éducative en domaine professionnel ECG travail social. La DGEP assurera une transition fluide entre les deux dispositifs. Du côté de l’Ecole de maturité (EM), en lien avec les besoins croissants des gymnasien-ne-s d’acquérir des compétences numériques avancées, quatre périodes d’informatique seront introduites dès 2022. La nouvelle grille horaire inclura des modules d’enseignement en ligne, ce qui constituera une toute première dans le paysage vaudois du Secondaire II. Une formation permettant aux enseignant-e-s d’acquérir les crédits manquant pour l’obtention du master nécessaire à l’enseignement de cette branche a été créée. Les files d’informatique et de sociologie élaborent actuellement, en collaboration avec l’EPFL, un plan d’études cantonal et les moyens d’enseignement sur la base du nouveau PEC. 

Valoriser l’apprentissage, une priorité

La valorisation de la formation professionnelle étant une priorité pour le Canton, un plan d’actions ambitieux décliné en 11 mesures a été déployé sur trois axes : la promotion, la prévention ainsi que la création de nouvelles places d’apprentissage. La DGEP est très fortement impliquée dans ce vaste programme. En lien avec le premier axe, le rattachement de l’OCOSP à la DGEP va tout particulièrement renforcer les prestations d’orientation destinées aux jeunes durant la scolarité obligatoire mais aussi celles destinées aux adultes afin de faciliter leur insertion socioprofessionnelle grâce à des formations certifiantes. Sur le deuxième axe, la DGEP a notamment mis au point un programme d’actions pour prévenir les échecs et les ruptures. Parmi les mesures prises, on peut citer l’engagement de nouveaux commissaires professionnels qui améliore l’encadrement des apprenti-e-s. Pour favoriser la création de nouvelles places d’apprentissage, la DGEP développe de nouvelles formes d’organisation de l’apprentissage, comme par exemple la prolongation d’apprentissage pour l’intégration (PAI) destinée aux personnes allophones souhaitant entreprendre une formation professionnelle. A mi-législature, l’objectif de créer 1'000 places d’apprentissage est sur la bonne voie, puisque 592 nouvelles places ont pu être inventoriées à fin 2019.

Plateforme durabilité

 

Dans le contexte des grèves climatiques réclamant des politiques publiques plus ambitieuses et en réponse à des demandes émanant du terrain, la DGEP a lancé un projet de création d’une plateforme durabilité. En partenariat avec la Faculté des géosciences et l’environnement de l’Université de Lausanne, elle aura pour but d’offrir des outils aux enseignant-e-s pour aborder les défis socio-écologiques actuels de manière plus systématique et pertinente du point de vue pédagogique. La première étape du travail a été de mieux comprendre les besoins des enseignant-e-s en la matière et de définir la forme ainsi que les contours que pourrait prendre cette plateforme. Pour cela, une enquête pilote a été menée auprès des enseignant-e-s de quatre gymnases (Beaulieu, Burier, Chamblandes et Yverdon) entre les mois de mai et de septembre 2019. Elle a permis d’identifier les besoins des enseignant-e-s autour de trois thématiques principales : la formation aux thèmes et enjeux de la durabilité, la mise en réseau ainsi que l’accès à des informations et sources reconnues par la communauté scientifique.

 

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