Hospices - CHUV

Activités de soins

Le tableau ci-dessous donne une synthèse des principaux éléments des activités de soins du CHUV et de leur évolution jusqu’en 2018.

L’activité d’hospitalisation du CHUV connaît à nouveau une progression importante du nombre de cas traités (+3.2 % de séjours).

Le nombre de lits occupés de manière inadéquate par des patient·e·s en attente de réadaptation ou de placement en EMS psychiatrique augmente cette année encore.

En 2018, en moyenne, près de 3600 personnes sont venues chaque jour au CHUV pour une prise en charge ambulatoire dans un ou plusieurs services (+5.7%). L’activité occasionnée par ces visites a cependant diminué de 2.7% par rapport à 2017, en raison de la baisse du TARMED (–9.6 mios d’activité facturée).

Les données 2018 sont néanmoins à considérer comme provisoires, le bouclement pour 2018 n’étant pas encore achevé.

*La baisse observée de l’activité de réadaptation est due à un changement intervenu au niveau national: depuis 2018, les soins palliatifs, jusqu’alors facturés comme les séjours de réadaptation, sont assimilés à des séjours d’hospitalisation somatique aigüe.

Qualité et sécurité des soins

Le CHUV poursuit le déploiement de sa politique dans le domaine de la qualité et de la sécurité des soins. Afin de renforcer sa culture d’annonce des événements indésirables, de nouvelles directives ont été émises en 2018, sur proposition du comité qualité et sécurité. En particulier, le signalement d’un événement indésirable impliquant une conséquence négative pour le patient et ne pouvant être corrigée immédiatement sans séquelle est devenue obligatoire. De plus, le suivi des signalements par des mesures concrètes d’amélioration s’est vu renforcé afin, notamment, de donner un retour systématique à la personne ayant signalé l’événement.

Le CHUV a également poursuivi la mise en place de projets institutionnels pour améliorer la qualité et la sécurité des soins. En particulier, le projet visant à améliorer les transmissions d’informations orales entre les équipes a été déployé dans deux services cliniques et sera généralisé en 2019. Pour améliorer la sécurité de la médication, il est important de permettre à chaque service d’évaluer les risques dans l’administration des médicaments qui sont spécifiques à son activité et, ensuite, de cibler des mesures concrètes et pertinentes.  En 2018, un instrument d’évaluation des risques, élaboré par une agence française, a été adapté au contexte du CHUV. Il a été testé dans deux services permettant de préparer un déploiement en 2019 dans les services les plus à risques.

Afin d’encourager les équipes soignantes et médicales à faire des propositions pour améliorer la qualité de la prise en charge des patient·e·s, le CHUV a organisé, pour la première fois en 2018, un concours annuel afin de récompenser les meilleurs projets. L’événement a misé sur l’interprofessionnalité et la capacité à concrétiser les idées en projets avec des résultats pour le patient.  Les résultats ont été présentés lors de la journée «QualiDay» et ce sont 57 dossiers qui ont été déposés. Plusieurs prix ont ainsi été attribués. Ces prix ont récompensé des projets ayant notamment montré une diminution de la durée de séjours sans augmenter les réadmissions, en médecine interne (colloque interprofessionnel quotidien) et en chirurgie (programme ERAS pour une réhabilitation améliorée après une chirurgie). Un projet visant à encourager le personnel soignant à impliquer les patient·e·s, ayant eu une intervention cardiaque dans les discussions, et à recueillir des informations lui permettant d’améliorer les soins dans le service, a aussi été récompensé par le comité qualité et sécurité.

Efficience des soins et gestion des flux de patient·e·s

De nombreuses initiatives ont été développées pour comparer les résultats du CHUV avec ceux d’autres hôpitaux universitaires et réaliser les potentiels d’amélioration de manière systématique. Dans ce contexte, les projets visant à mettre en place des itinéraires cliniques structurés jouent un rôle important.

Ainsi, le CHUV a introduit dès 2011 les protocoles ERAS (Enhanced Recovery After Surgery) dans ses services chirurgicaux, d’abord en chirurgie viscérale, puis dans les services d‘urologie et de gynécologie. Des implémentations sont en cours dans les services de chirurgie cardiovasculaire et de chirurgie thoracique. Cette approche vise à minimiser les impacts négatifs d’une intervention chirurgicale par le choix des méthodes et techniques les moins invasives possibles, à standardiser les prises en charge selon les meilleures évidences disponibles et à mobiliser rapidement les patient·e·s opéré·e·s. Ces évolutions ont entraîné une diminution importante des durées de séjour et, dans le même temps, une réduction significative du nombre de complications. Le CHUV est aujourd’hui un des 14 centres d’excellence reconnus pour l’implémentation de l’approche ERAS en Europe et au Canada.

Par ailleurs, en 2017 et 2018, le Département de médecine du CHUV, et plus particulièrement son service de médecine interne, a été réorganisé en profondeur de manière à garantir pour chaque patient·e hospitalisé·e un médecin senior responsable dans les 12 heures, un projet thérapeutique dans les 24 heures après l’entrée, et une actualisation de la planification une fois par jour en présence de tout le personnel soignant actif dans une unité de soins. Ce projet stratégique appelé GPS+ (Gestion proactive des séjours) a amené une réduction des durées de séjour très importante (à taux de complications constant), qui a permis de traiter 32% de patient·e·s en plus entre 2016 et 2018. Il a en même temps amélioré la communication à l’intérieur des équipes soignantes, et avec les patient·e·s et leurs proches. Après cette première implémentation pilote très positive le projet GPS+ sera implémenté successivement dans tous les services du CHUV.

Durant ces mêmes années, les prises en charge dans le service des urgences, et la collaboration entre celui-ci et les services du CHUV, ont été réorganisées pour recentrer les urgences sur les missions de tri, de diagnostic, de soins immédiats et d'orientation avec une limitation des durées de séjour aux urgences à 6 heures, au maximum. Cette réorganisation a été implémentée avec succès et a réduit les phénomènes d’engorgement et de délais d’attente évitables.

Ces mesures visant à améliorer l’efficience des soins et la gestion des flux de patients ont aussi contribué, comme attendu, aux efforts financiers en cours au CHUV pour se rapprocher de la moyenne des coûts cliniques des hôpitaux universitaires, en particulier grâce à la baisse de la durée moyenne de séjour. Parallèlement, les mesures prises par le CHUV ont permis de respecter l'objectif de croissance des effectifs défini dans le budget, tout en renforçant les secteurs dans lesquels les besoins ont été reconnus.

Pratique infirmière avancée

L’ouverture d’une filière de formation de niveau master en sciences infirmières à l’Institut universitaire de formation et de recherche en soins de l’UNIL en 2009 a donné naissance à une nouvelle fonction, celle d’infirmier·ère clinicien·ne spécialisé·e (ICLS). Conscient de la nécessité de pouvoir compter sur des soignants au bénéfice de connaissances scientifiques pour contribuer au développement des pratiques cliniques, le CHUV s’est investi en faveur de l’intégration des ICLS dans ses rangs et en compte désormais 53. L’évaluation de cette stratégie institutionnelle réalisée en 2018 a pu démontrer son bienfondé. Simultanément, le CHUV s’engage en faveur de la formation pratique des futures infirmi·er·ère·s praticien·ne·s spécialisé·e·s (IPS), filière rendue possible par l’article 124bis de la loi sur la santé publique, dont s’est doté le Canton fin 2017.

Virage ambulatoire

Au cours de ces deux dernières années, le projet «virage ambulatoire» a permis le transfert de différentes interventions chirurgicales d’un mode d’hospitalisation vers le mode ambulatoire.

Les objectifs du projet ont permis l’optimisation des itinéraires patient. Un accent particulier a été apporté à l’information et à la préparation des patient·e·s en amont de l’intervention, ainsi qu’au suivi médical et soignant rigoureux les jours et semaines suivantes, permettant une prise en charge sécuritaire et de qualité, adaptée aux caractéristiques du mode ambulatoire.

La consolidation de la collaboration entre les équipes médicales et soignantes du partenariat CHUV – MV Santé favorise également la continuité et l’efficience des prises en charge.

Le projet a contribué à répondre de manière fiable et sereine à l’émergence des listes fédérale et cantonales 2018 et 2019 des interventions à effectuer en ambulatoire. Il s’inscrit également dans une volonté institutionnelle et cantonale de favoriser l’ambulatoire lorsqu’il est possible, afin de limiter les risques liés à une hospitalisation pour les patient·e·s, de diminuer les délais proposés pour une intervention, et de pouvoir réorienter les capacités hospitalières du CHUV vers ses missions primaires.

Afin d’accompagner les différents changements liés aux nouveaux transferts, soutenir les équipes cliniques dans leur réalisation, et transférer de nouvelles interventions chirurgicales, le projet a ainsi été reconduit pour deux ans.

Ressources humaines et compétences

Projets pilotés par la DRH

L’année 2018 a permis de consolider les projets et actions lancés en 2017 et les années précédentes, et d’en finaliser d’autres. Le projet le plus complexe touche à la gestion administrative du personnel avec la mise en place du nouveau moteur de paie sur l’application PeopleSoft. Ce projet stratégique (puisqu’il s’agit du traitement des salaires des plus de 11'000 collaborateurs du CHUV) a non seulement été réalisé sans accrocs, mais il préfigure dès 2019 la mise en place d’autres modules de gestion des ressources humaines et donc d’un système d’information RH fortement intégré.

Par ailleurs, comme décrit dans le rapport 2017, la nouvelle Convention collective régissant les conditions de travail des médecins assistants et chef·fe·s de cliniques est entrée en vigueur le 1er juillet 2017. Cette convention introduit une durée moyenne de travail de 47 heures hebdomadaire dès son entrée en vigueur, et de 46 heures dès le 1er janvier 2019. L’année 2018 a donc entièrement été consacrée à accompagner cette mise en vigueur, notamment par des mesures d’optimisation dans l’organisation du travail des médecins assistants et la suppression, dans la mesure du possible, des activités à non-valeur ajoutée (refonte de l’organisation du travail des services générant le plus d’heures supplémentaires , diminution des heures supplémentaires, introduction de la fonction d’assistant·e de médecin, décharge pour les médecins de travaux administratifs, etc…). L’objectif de diminuer les heures supplémentaires ou de les contenir a donc été atteint dans les services supervisés, préparant ainsi l’introduction, dès le 1er janvier 2019, de la limite des 46 heures. Enfin, une directive d’application de la CCT a été finalisée en concertation avec l’Association suisse des médecins assistants et chef·fe·s de clinique section Vaud (ASMAV). Ce document devrait permettre de mieux comprendre et gérer les mécanismes et règles générés par la CCT.

Les conditions de travail du personnel infirmier ont aussi fait l’objet de plusieurs discussions avec les partenaires sociaux du CHUV. Celles-ci ont débouché sur des propositions qui visent à améliorer de manière sensible la planification des présences et des horaires de travail. Une directive sur la gestion des temps intégrant ces avancées doit être rédigée.

Depuis l’automne 2016, le programme du CHUV visant à favoriser la promotion des femmes à des fonctions dirigeantes, ou à faciliter la carrière des femmes au sein du CHUV, suit son cours. Le programme de 15 actions s’est étendu en 2018 à 19 actions, avec notamment l’introduction dans le règlement de promotion hospitalière de l’interdiction de stopper ou de retarder un processus de promotion en raison d’une maternité à venir ou pendant une période de congé maternité. De plus, le plan de formation des médecins assistants a été modifié dans le sens de prendre en compte les périodes de maternité dans la planification de la formation. Enfin, une réforme du règlement des médecins cadres (création d’un statut de médecin cadre à vocation de gestion) sera proposée pour faciliter l’accession des femmes à la fonction de médecin cadre.

En 2018, le CHUV s’est également positionné contre les actes et attitudes sexistes par l’intermédiaire d’une campagne au travers des médias télévisuels et écrits, par la mise en place d’un numéro d’appel et par un processus de prise en charge destiné aux étudiantes et étudiants en médecine. A cette occasion, il a été rappelé que la Direction générale appliquait un principe de tolérance zéro à l’encontre des auteurs de ce type d’actes. Ces actions s’inscrivent dans la continuité du cours Prévenir le mobbing et le harcèlement sexuel auquel ont pris part près de 400 cadres du CHUV depuis sa mise en œuvre en 2015, par le Centre des formations du CHUV.

La gestion des cas d’absence de longue durée (ALD) est restée encore une priorité. Sur le plan de la gestion et du suivi des dossiers d’ALD, en collaboration avec la société Ismat, la DRH planche sur une approche globale de la santé des collaborateurs à leur place de travail avec comme objectif en 2021 d’abaisser le taux d’absence pour maladie en dessous des 5%.

Sur le plan de la formation de l’encadrement, le Micro-MBA, destiné aux cadres dirigeants ainsi que le Management pour cadres, destiné aux cadres de proximité, lancés en 2015, se poursuivent avec succès. Le projet de mise sur pied d’une association d’alumni a notamment été lancé en 2018.

Sur le plan de la relève, la réflexion ouverte avec la Faculté de biologie et de médecine pour mettre sur pied une coordination entre la planification de la relève académique et celle hospitalière s’est poursuivie en 2018, sans aboutir. Cet objectif devra être réalisé en 2019.

La DRH a continué, par le biais de son unité ORAC (Organisation et amélioration continue), à apporter son expertise dans le domaine de l’analyse des processus de travail et dans l’engineering de l’organisation auprès de plus de 20 services. L’objectif de chacun de ses mandats est l’amélioration des processus et des conditions de travail en chassant les activités inutiles, sans valeur ajoutée ou qui génèrent des gaspillages. Les résultats probants de ces démarches font que l’unité ORAC a également été sollicitée par des clients institutionnels et publics hors CHUV lors de 5 mandats en 2018.

Par l’entremise de son Centre des formations, la DRH a poursuivi son engagement en faveur de la formation continue interne des collaborateurs·trices et des cadres. Le catalogue du Centre des formations comptabilise plus de 150 cours distincts tant dans le domaine de la médecine, des soins, de l’administration que de la logistique.

Dans une perspective d’ouverture sur d’autres expériences et dans un objectif de veille technologique, la DRH a contribué à la mise en place d’un groupement de DRH d’hôpitaux universitaires européens. La première session de cette organisme s’est tenue le 8 décembre 2017 et réunissait, outre le CHUV et les HUG, les DRH des hôpitaux de Paris, de Strasbourg et de Namur. Une seconde séance s’est tenue à Lausanne au printemps 2018. Ces séances de travail permettent de mettre en commun des méthodes de travail et de discuter des défis communs auxquels chaque fonction RH devra faire face dans le domaine de la santé durant les années à venir.

La fonction RH continue à évoluer dans son organisation et le plan de création de Direction RH départementale est achevé. Pour rappel, cette évolution comporte deux changements importants: d'une part la séparation entre les activités d’administration du personnel (ARH) et celles de gestion des ressources humaines (GRH), d'autre part l’intégration de la fonction RH au sein de la direction de département et une délégation d’une partie des prérogatives de la Direction RH centrale. Ces deux changements visent à améliorer et professionnaliser les prestations fournies aux client·e·s internes selon la nature ARH ou GRH du problème à traiter. En plus de cette dimension qualitative, l’accélération des processus de traitement est également un objectif visé.

Dotations en personnel

En 2018, 140 nouveaux EPT ont été créés, auxquels il faut ajouter 43 postes comprenant les transferts d'internalisation entre la PMU et le CHUV.

Tableau "nombre ETP sur exploitation principale"

Les apprentissages

Le plan de création de 300 places d'apprentissage se poursuit. En 2018, 213 places d'apprentissage dans 32 métiers différents ont été ouvertes, contre 185 en 2017. Plus de la moitié des apprenti·e·s sont formé·e·s dans les trois domaines suivants: les assistant·e·s en soins et santé communautaire, les cuisinier·ère·s ainsi que les employé·e·s de commerce.

Une progression à 250 places d’apprentissage est programmée pour 2019.

Nominations 2018

Nouveaux chefs de départements en 2018

  • Prof. Lucia Mazzolai Duchosal, Département cœur-vaisseaux (DCV);
  • Prof. Jean-Blaise Wasserfallen, Département des centres interdisciplinaires et logistique médicale (DCILM);
  • Prof. Jacques Cornuz, Département universitaire de médecine et santé communautaires (DUMSC).

Nouveaux chefs de service 2018

  • Prof. Thierry Buclin, Service de pharmacologie clinique;
  • Prof. Olivier Muller, Service de cardiologie;
  • Dr. Grégoire Wuerzner, ad interim, Service de néphrologie.

Systèmes d’information

Déploiement de SOARIAN

Conformément au planning, le déploiement initial du dossier patient SOARIAN au CHUV s’est terminé fin juin 2018 avec la mise en service de la prescription informatisée en pédiatrie. A ce stade, tous les services d’hospitalisation du CHUV sont équipés avec SOARIAN pour les activités de documentation clinique et de prescription (ordres de médication, de radiologie, d’examens laboratoires et de consultations internes). Diverses autres spécialités non comprises dans le périmètre initial ont aussi pu être déployées en 2018 : en particulier les soins intensifs et certains services d’oncologie.

Un projet de suite a été lancé dès la mi-2018 avec comme objectifs de consolider et simplifier l’utilisation du dossier patient, de déployer progressivement les consultations ambulatoires et de mettre en place une gouvernance pérenne pour un hôpital informatisé. Ce projet permettra aussi d’étendre les fonctionnalités de SOARIAN.

 

Sécurité informatique

La fin du Plan stratégique 2014-2018 a vu l’aboutissement des projets de mise en place de la haute disponibilité dans les Datacenters du CHUV, améliorant ainsi la résilience aux pannes. Le processus de gestion des crises informatiques est maintenant opérationnel. Une formation conjointe avec le piquet d’exploitation du CHUV a été organisée en 2018.

Après le choc de Wanacry en 2017, la lutte contre la cybercriminalité se poursuit par l’amélioration constante des processus de détection et de gestion des incidents de sécurité au CHUV.

Suite à une étude sur l’utilisation des services hébergés (Cloud), menée en 2018 et qui a mis en évidence, comme dans toutes les grandes entités, une forte utilisation de ces services au sein du CHUV, un programme d’encadrement de ces pratiques a été initié.

Enfin, le nouveau règlement Européen sur la protection des données (RGPD) est entré en vigueur en mai 2018, mettant en lumière les problèmes de gestion des données personnelles sur le plan européen. Le CHUV est quant à lui astreint aux lois suisses qui seront adaptées dans les prochains mois ; des travaux de préparation ont débuté en 2018 avec la mise en place d’un Groupe de travail multidisciplinaire.

Budget d’investissement de l’État

Travaux et constructions

Plusieurs projets stratégiques d’envergure ont été achevés en 2018, dont le Centre de neurosciences psychiatriques à Prilly (VD), la plateforme logistique PLEXUS-Santé mutualisée entre le CHUV et les HUG, et l’Unité centralisée de production du CHUV à Bussigny (VD). Sur la cité hospitalière, la refonte complète du bloc opératoire central situé au BH05 s’est poursuivie, tandis qu’à Épalinges, le CHUV et Biopôle SA ont adjugé la conception et réalisation en entreprise totale de plusieurs édifices destinés à la recherche et à la médecine de pointe, dont un bâtiment d’une surface totale d’environ 9’100 m2 dédié aux activités de recherche soutenues par l’Institut Ludwig (ingénierie immunitaire en oncologie).

Aucun projet n’a fait l’objet d’une demande de financement public en 2018, mais les travaux de plusieurs objets décrétés se trouvent en cours ou ont été achevés:

  • Site de Cery: le gros œuvre du premier bâtiment (NH1) du nouvel Hôpital de Cery a été achevé au printemps 2018; il sera remis aux utilisateurs durant le premier trimestre de 2019. Cette livraison, qui marque la fin de la première étape de ce chantier stratégique, ainsi que la mise en service du nouveau Centre de neurosciences psychiatriques pour reloger les laboratoires de recherche, vont permettre de raser la clinique actuelle, afin de faire place à la construction du second bâtiment (NH2).
  • Bussigny: l’inauguration de la plateforme logistique mutualisée PLEXUS-Santé entre le CHUV et les HUG, a eu lieu le 14 janvier 2019, en présence du chef du Département vaudois de la santé et de l’action sociale et de son homologue genevois. Les travaux se sont achevés à fin décembre 2018. Cette mise en service va permettre de réorganiser tous les flux logistiques du CHUV, dans un souci d’efficience (achats regroupés, livraisons ciblées, stockage automatisé).
    Construite sur le même site, l’Unité centralisée de production alimentaire (UCP), propre au CHUV, a été livrée simultanément. Sa mise en service permettra au CHUV de libérer l’espace de production de cuisine froide à l’intérieur du Bâtiment hospitalier principal, en perspective des rénovations futures. Ces nouvelles infrastructures (lumière naturelle, ergonomie, organisation) offrent un cadre de travail amélioré aux collaborateurs du CHUV.
  • Bâtiment hospitalier : la construction d’une nouvelle unité d’hospitalisation individuelle (BH19) a été achevée à fin 2018. Toutefois, la mise en exploitation de ce secteur réservé à l’isolement (patient·e·s immunodéprimé·e·s ou qui souffrent de pathologies infectieuses) interviendra durant le premier semestre 2019, en raison des nombreux tests de validation en cours.

Un projet a été mené en partenariat

  • Cité hospitalière: le bâtiment Agora, qui réunit chercheurs et cliniciens du CHUV et des HUG, de l’UNIL et de l’UNIGE, de l’EPFL et du Ludwig Cancer Research, a été inauguré le 3 octobre 2018, en présence de plusieurs membres des Conseils d’État vaudois et genevois. Sa construction a été en grande partie financée par la Fondation ISREC; c’est la Direction des constructions, ingénierie, technique et sécurité et la logistique du CHUV qui exploitent ce bâtiment.

De manière plus détaillée

Le programme de remise à neuf intégrale du bloc opératoire central (BOR), débuté en 2017, est en cours de réalisation. La configuration finale verra les activités du BOR occuper 12 salles d’opération et deux salles hybrides, ainsi que huit salles dans le bloc opératoire complémentaire mis en fonction en 2017. La planification de la rénovation des soins intensifs (BH05) arrive à terme; ce chantier très sensible démarrera en 2019.

Après que le Tribunal cantonal a rejeté en tous points le recours formé par un consortium, dont l’offre n’a pas été retenue, dans le cadre de la procédure d’adjudication, les travaux préparatoires de l’Hôpital des enfants vont reprendre et les terrassements pourront débuter en 2019 (un recours est néanmoins pendant au Tribunal fédéral, mais ses conclusions n’auront pas d’incidence sur le chantier). Le concours d’intervention artistique a vu deux projets convaincre le jury: une œuvre de Claudia et Julia Müller ornera l’entrée principale de l’édifice, tandis qu’une animation de la plasticienne Camille Scherrer trouvera sa place aux urgences et dans les espaces d’attente.

En parallèle à ces projets, plus d’une quinzaine d’affaires se trouvaient en phase de projet d’exécution, travaux ou réception à fin décembre 2018.

Équipements

Les nouveaux équipements du Bâtiment Hospitalier (BH)

  • Installation d’un second appareil PET-CT (modalité hybride d’imagerie en médecine nucléaire composée d’un tomographe par émissions de positons et d’un scanner RX) pour le service de médecine nucléaire (DRM, BH07). Ce PET-CT digital de dernière génération a été installé en première mondiale dans deux centres, dont le CHUV depuis juin 2018, cette nouvelle technologie permet d’obtenir des images d’une précision et d’une qualité inégalées avec une durée d’examen réduite pour les patient·e·s.
  • Renouvellement d’un appareil IRM 1.5 T pour le service de radiologie (DRM, BH07). Il s’agit de l’une des premières IRM 1.5 Tesla qui dispose d’une nouvelle technologie, permettant dans sa programmation de prendre en compte les caractéristiques physiologiques du patient (taille, poids, respiration, mouvement) grâce à des capteurs intégrés dans la table d’examen. Cette nouvelle technologie offre de nombreux avantages notamment en termes de qualité d’image et de rapidité d’acquisition.
  • Pour les soins, plusieurs systèmes de monitorage patients ont été acquis (moniteurs et postes centraux) dans le cadre du renouvellement d’installations existantes ou de compléments d’installation. Ainsi, l’ensemble du parc de moniteurs pour la surveillance des paramètres physiologiques des patient·e·s lors des phases d’anesthésie a été renouvelé (multiple localisations : BH07, BOPC 06-07, MAT, etc). Les moniteurs et postes centraux des soins intensifs pédiatriques ont également été remplacés (DFME, BH05). L’aménagement dans la partie sud du BH17, des nouveaux soins intermédiaires de médecine a nécessité de reconfigurer et de compléter l’installation de monitorage existante pour assurer la surveillance centralisée des 16 lits de soins intermédiaires.
  • L’ensemble du parc des dispositifs modulaires de perfusion (pompes volumétriques et pousses-seringues) a été renouvelé pour les unités des soins intensifs adultes, pédiatriques, néonatologie ainsi que pour l’anesthésiologie et les urgences.

Autres localisations

  • L’acquisition et l’installation de plus de 110 équipements ont été réalisées pour la nouvelle Unité Centralisée de Production alimentaire (UCP) qui est implantée à Bussigny sur une surface de 4800 m2 répartie sur deux niveaux. Cette unité de la logistique hospitalière (LOH) préparera les ingrédients de base pour plus de 6800 repas/jour qui seront ensuite finalisés sur les cinq sites du CHUV.
  • Dans le cadre de la mise en service du nouveau Centre de neurosciences psychiatriques (CNP), installé au nord du site de Cery, plusieurs équipements de recherche et de laboratoires, trop vétustes pour être transférés, ont été renouvelés et installés dans le nouveau bâtiment.

Les équipements pour la recherche et l’enseignement

  • Pour la mise en service du nouveau bâtiment de recherche translationnelle pour le cancer Agora, plusieurs équipements scientifiques et techniques communs ont été acquis pour supporter l’activité des équipes de recherches via un financement tripartite réparti entre l’EPFL, l’UNIL et le CHUV. Les principaux systèmes correspondent à l’équipement de l’animalerie, aux plateformes de cytométrie de flux, d’imagerie in vivo du petit animal (IVIF), d’équipements de biologie moléculaire ou encore d’appareils classiques de laboratoire (centrifugeuses, congélateurs -80°C, flux laminaires, machines à glaces, etc).

Réorganisations et changements de structure principaux – Plan stratégique

Réorganisations et changements de structures principaux

  • Dans le cadre du projet Alliance Santé, avec effet au 1er janvier 2019, le Département universitaire de médecine et santé communautaires (DUMSC) a été dissous. A noter également: le transfert de l’Institut universitaire de médecine sociale et préventive (IUMSP) à la «nouvelle PMU» qui perd son statut d’affilié et devient un établissement partenaire du CHUV, le transfert du Centre universitaire romand de médecine légale (CURML) au Département des centres interdisciplinaires, et la fusion du Service d’alcoologie dans une nouvelle entité (cf. infra).
  • Création du Service de médecine des addictions, rattaché au Département de psychiatrie, par fusion des Service d’alcoologie du DUSMC et de la section addictologie du Service de psychiatrie communautaire du DP, effectif dans les structures au 1er janvier 2019.
  • Réorganisation du Service universitaire de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent (SUPEA) au 1er janvier 2019, qui réunit désormais les unités pédopsychiatriques des 3 secteurs psychiatriques centre, nord et ouest au sein d'une même gouvernance. C’est le résultat du mandat confié par la Direction générale à la nouvelle médecin cheffe de service entrée en fonction en décembre 2017, en accord avec le SSP et en coordination avec la Commission de suivi de pédopsychiatrie cantonale.
  • Création du Service des troubles du spectre autistique et apparentés au sein du Département de psychiatrie (DP) par le regroupement d’unités existantes et la création de nouvelles unités et antennes couvrant les 3 secteurs psychiatriques centre, nord et ouest.

Avancement de quelques projets liés au Plan stratégique 2014-2018

  • Le rapport final de mise en œuvre du plan stratégique 2014-2018 a été transmis en même temps que le prochain plan stratégique 2019-2023 aux instances politiques. Il a été validé par le Conseil d’Etat qui l’a transmis au Grand conseil en vue d’une prochaine adoption.
  • Création de centres interdisciplinaires en oncologie. Le Centre des tumeurs neuroendocrines est en cours de développement. Un nouveau projet pour la création d’un Centre des tumeurs du cerveau a été validé.
  • Réorganisation du Département de médecine selon un mandat de la Direction générale de la santé. Lancé début 2017, le projet de «Réforme du Département de médecine» s’est clôturé en décembre 2018. De manière globale, la réforme a permis d’améliorer significativement le déroulement des activités multiples au sein du Département de médecine, telles que la prise en charge précoce des patient·e·s sous responsabilité médicale de spécialistes ou d’internistes, le projet thérapeutique établi dans les premières heures d’admission, une multi- et interdisciplinarité accrues, des procédures simplifiées de prises en charge des patients, une interface optimalisée avec les urgences, une clarification des processus d’engagement des médecins assistants et chefs de clinique au sein du Département de médecine, la mise en place de moyens d’informations optimalisés dans l’entier du Département de médecine. Les différents indicateurs confirment les améliorations apportées par la réforme, soit une diminution de la durée moyenne de séjour (DMS), une augmentation du nombre de cas traités, un taux d’occupation réduit, une satisfaction améliorée des équipes soignantes et des médecins et un budget respecté.
  • Unité d’allaitement. Le projet «Unité de soutien à l'allaitement en Néonatalogie», démarré en avril 2016, a atteint les objectifs qui avaient été fixés, en termes d'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins (taux d'allaitement, nombre de consultations, hygiène de la manutention du lait, etc.), ainsi que de satisfaction parentale. L'originalité du projet, novateur en Suisse voire en Europe, ainsi que la participation active de patient·e·s à travers le dispositif de «marrainage» (peer support) ont été appréciés tant par les partenaires du réseau de soins que par les médias et le public. De nombreux bénéfices de l'allaitement maternel ont été démontrés dans la littérature pour les nouveau-nés hospitalisés, prématurés en particulier, et ce tant au niveau hospitalier, qu'en termes de santé publique à plus long cours. Ces bénéfices sont principalement liés à la réduction de complications graves et coûteuses de la prématurité, à la diminution des durées de séjours (de l'ordre de 3 à 7 jours), et à l'incidence plus faibles de réhospitalisations dans les premières années de vie.

Autres faits marquants

L’Espace Patients&Proches

Situé à l’entrée du bâtiment principal du CHUV, l’Espace Patients & Proches (EPP) a vu le jour en avril 2012. Il est géré par des médiateurs professionnels qui peuvent être sollicités lorsque la relation devient difficile entre les patient·e·s ou leurs proches et les professionnel·le·s, ou lorsque des problèmes de prise en charge se posent. Leur travail consiste à favoriser le dialogue à l’hôpital dans le respect de la déontologie de la médiation et notamment la confidentialité et la neutralité.

Par la documentation, l’analyse et la restitution des témoignages recueillis, les médiateurs proposent en outre un éclairage sur les difficultés rencontrées par les patient·e·s, proches et professionnel·le·s à l’hôpital et contribuent ce faisant à l’amélioration de la qualité des soins et de l’accueil au CHUV. Ainsi les récits des protagonistes sont utilisés lors de restitutions dans les services, auprès de la Direction générale (Bureau Qualité&Sécurité) ou à l’occasion de formations destinées aux collaborateurs ou aux étudiants de la Faculté de Biologie et de Médecine. En 2018, le nombre de situations suivies par les médiateurs a continué d’augmenter. Plus de 550 personnes ont en effet sollicité l’EPP (contre 544 en 2017).

Liste non exhaustive de récipiendaires de prix et distinctions

  • Docteure Silivia Stringhini, Docteur Cristian Carmeli, (Division des maladies chroniques), Prix Pfizer, catégorie "Système cardiovasculaire, urologie et néphrologie";
  • Docteure Riddhima Banga, Professeur Matthieu Perreau, (laboratoire d'immunologie et allergie),  Prix Pfizer, catégorie "Infectiologie, rhumatologie et immunologie";
  • Docteure Camille Piguet (UNIGE), en collaboration avec le Docteur Paul Klauser (Département de psychiatrie - CHUV) et le Docteur Arnaud Merglen, (UNIGE), Prix Leenards pour la recherche médicale translationnelle;
  • Docteure Sylvia Stringhini, (IUMSP-CHUV), Professeur Bogdan Draganski, (Département des neurosciences cliniques - CHUV), Professeur Matthias Kliegel, (UNIGE), Prix Leenards pour la recherche médicale translationnelle;
  • Rachid Akrour, infirmier clinicien spécialisé en gériatrie aiguë, Comitatus Award;
  • Docteur Fabian Grass, (Service de chirurgie viscérale), Prix de la Société Suisse de chirurgie viscérale;
  • Andrea Serena, (infirmier clinicien spécialisé), Professeure Manuela Eicher, (Institut universitaire de formation et recherche en soins (IUFRS) et infirmière consultante en recherche du département DO-CHUV), Professeure Solange Peters, (cheffe de service ONMD-CHUV), Pascale Castellani, (directrice des soins de département DO-CHUV), Catherine Gasser et Ursula Koch ( Ligue suisse contre le cancer), et Claudia Mazzocato, (médecin cheffe SPL-CHUV), Prix 2018 et le Prix du public du 20ème Congrès suisse des soins en oncologie;
  • Docteure Sabine Galland Service de médecine, Docteure Cheng Xu, Service d’endocrinologie, diabétologie et métabolisme, Prix de la Faculté.

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