Hospices - CHUV
Sommaire des événements particuliers et évolutions significatives au CHUV
Activités de soins
Le tableau ci-dessous donne une synthèse des principaux éléments des activités de soins du CHUV et de leur évolution jusqu’en 2017.
L’activité d’hospitalisation du CHUV connaît à nouveau une progression importante du nombre de cas traités (+2.3% de séjours).
Après deux années de relative détente, le nombre de lits occupés de manière inadéquate par des patient·e·s en attente de réadaptation ou de placement en EMS, plus particulièrement psychiatrique, augmente à nouveau fortement.
En 2017, en moyenne, près de 3500 personnes sont venues chaque jour au CHUV pour une prise en charge ambulatoire dans un ou plusieurs services. L’activité occasionnée par ces visites augmente, comme ces dernières années, à un rythme soutenu (+7.5% entre 2016 et 2017).
Les données 2017 sont à considérer comme provisoires, le bouclement pour 2017 n’étant pas encore achevé.
Qualité, sécurité et efficience des soins
L'OMS estime que des événements indésirables surviennent lors de 9% des hospitalisations, la moitié étant évitables. Conformément à sa politique de gestion et de prévention des risques cliniques, un système de reporting et d’analyse des événements indésirables a été introduit au CHUV il y a quatre ans. Ce précieux outil met en évidence les potentiels d'amélioration de la sécurité de la prise en charge des patient·e·s. Faisant suite à cela, des projets visant à sécuriser des situations de soins particulières voient le jour. Ils portent notamment sur les transmissions orales entre professionnel·le·s, la participation active des patient·e·s à leur propre sécurité, le processus de prescription et d'administration de médicament, l'identitovigilance et les contrôles préopératoires dans le domaine de la chirurgie. Enfin, afin d'assurer la reconnaissance précoce des changements de l'état de santé des patient·e·s, l'évaluation clinique infirmière est promue dans toute l'institution. Un effort récompensé puisqu'une importante distinction nationale (le Swiss Quality Award) a été décernée en 2017 à un projet novateur réalisé dans une unité de médecine interne du CHUV.
Dans le domaine de la qualité des soins et de la sécurité des patient·e·s, la gouvernance institutionnelle a été renforcée pour aboutir à la création d’un comité composé de chefs de département et de directrices et directeurs des soins de département, ainsi que de chef·fe·s de service et des membres des directions transversales. Ce comité, rapportant directement au comité de direction, a pour mission de définir les priorités qualité et sécurité et de suivre leur mise en œuvre au niveau transversal et dans les services. Il a aussi comme tâche de suivre les indicateurs cliniques nationaux et internes et de veiller à la mise en œuvre d’actions spécifiques en cas de besoin. Le projet visant à prévenir les ruptures de continuité des soins en améliorant la transmission d’information clinique aux médecins traitants et aux structures en aval du CHUV a été initié dans plusieurs services. Ce projet devrait permettre de raccourcir les délais d’envoi des lettres de sortie qui sont encore trop longs.
Soins intermédiaires
Des directives nationales ont été émises en 2013 afin d'harmoniser les pratiques cliniques et le remboursement des prestations dans les unités de soins intermédiaires. Dès lors, le CHUV s'est engagé à faire reconnaître ses unités de soins continus en complétant les critères requis et disposait d'un délai de cinq ans pour cela. Les processus, responsabilités, dotations et compétences ont fait l'objet de développements. L’ensemble des unités de soins intermédiaires pour lesquelles une demande a été déposée a reçu une reconnaissance provisoire. La reconnaissance définitive sera délivrée suite à un rapport circonstancié et après mise en application des recommandations. A ce jour, près de 100 infirmières et infirmiers ont accompli le certificat postdiplôme en soins intermédiaire dispensé par le Centre des formations du CHUV, ce qui équivaut à 25% des professionnel·le·s concernés. La cible minimale étant fixée à 40% du personnel infirmier formé, elle pourra être atteinte d’ici fin 2020. Par ailleurs, l’Organisation faîtière nationale du monde du travail en santé (OdaSanté) a validé fin 2017 les exigences minimales nationales pour la reconnaissance des programmes de formation : le certificat proposé au CHUV répond à l’ensemble des critères nationaux.
Capacité d’hébergement
Optimiser l'utilisation des capacités d'hébergement du CHUV en limitant les séjours inappropriés constitue une priorité actuelle. Tout est entrepris pour utiliser pleinement les potentialités des nouvelles plateformes comme l'Hôtel des patients (octobre 2016) et le Centre de chirurgie ambulatoire de Beaumont (janvier 2014). Lorsque des interventions chirurgicales pouvant être réalisées en ambulatoire sont identifiées, les mesures de réorganisation sont aussitôt entreprises avec les services cliniques concernés afin de définir le nouvel itinéraire de soin des patient·e·s, les critères de sélection et les modalités de collaboration avec le partenaire privé MV Santé. Comme le démontre l'exemple de la psychiatrie de l'âge avancé où des lits d'hospitalisation ont pu être fermés au profit de la mise sur pied d'une équipe d'intervention mobile intervenant à domicile et dans les EMS, le virage ambulatoire ne concerne pas exclusivement les secteurs chirurgicaux. Simultanément, le plan d'hébergement institutionnel fait l'objet d'une révision complète visant à redéfinir en fonction des besoins et travaux le nombre de lits dotés dans chaque service du CHUV. Les espaces ainsi libérés sont ensuite intégrés au plan de mesures permettant de faire face à l'afflux massif de patient·e·s durant la période hivernale.
Gestion des flux de patient·e·s
La Gestion des flux de patient·e·s du CHUV a fêté ses 15 années d'existence en 2017. Cette microstructure accomplit aujourd'hui un travail dont l'hôpital ne saurait se passer et grâce auquel les patient·e·s du CHUV accèdent aux soins dont ils ont besoin, au moment où ils en ont besoin. Plus de 400 transferts internes ont lieu chaque jour au CHUV en moyenne. Le rôle de la gestion des flux est de garantir l’accès aux structures de soins aigus à celles et ceux qui en ont besoin. La gestion des flux de patient·e·s requiert une implication quotidienne importante pour coordonner les multiples intervenant·e·s impliqué·e·s et suivre de manière proactive l’évolution des patient·e·s susceptibles d’être transféré·e·s d’un endroit à un autre. C’est le rôle qu’assure l’équipe d’infirmières coordinatrices, un team de cinq professionnelles expérimentées et actives à l’échelle de l’ensemble du secteur somatique du CHUV. Cette prestation doit en outre être assurée 24/24H, raison pour laquelle un relais est organisé avec les Directrices et Directeurs des soins de département de piquet les nuits et week-end. Ouverte sur le réseau, la Gestion des flux de patient·e·s œuvre aussi dans une perspective cantonale et collabore avec les hôpitaux de la FHV, les cliniques et les CMS. Du fait de l'évolution démographique et du virage ambulatoire en cours, cette structure sera amenée à jouer de manière accrue sa partition à l'avenir, notamment pour prévenir les situations d'engorgement des structures hospitalières et fluidifier les transitions entre les différentes étapes qui caractérisent le parcours de soins des personnes atteintes de maladies chroniques.
Médecine Hautement Spécialisée
En 2017, l’organe de décision de la médecine hautement spécialisée (MHS) a lancé les procédures de candidatures pour les domaines suivants : transplantations de cellules souches chez l’adulte, transplantations d’organe chez l’adulte et brûlures graves chez l’adulte. Le CHUV s’est porté candidat aux mandats de transplantations cardiaques, pulmonaires et rénales et au mandat de traitement des brûlures graves chez l’adulte. Suite à cela, l’organe de décision a proposé d’attribuer ces mandats au CHUV, proposition qui a fait l’objet d’une procédure de consultation.
Par ailleurs, le mandat dans le domaine de la prise en charge des blessés graves a été formellement attribué à douze centres hospitaliers, dont le CHUV. Cette attribution est valable jusqu’au 31 mai 2023.
Conventions inter-hospitalières
De par son statut de centre de référence du canton et d’une grande partie de la Suisse romande, le CHUV a poursuivi en 2017 ses collaborations avec tous les hôpitaux vaudois et romands, et en particulier les Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) et l’Hôpital Riviera – Chablais (HRC).
De manière générale, ces collaborations visent à préserver la compétitivité du CHUV, en particulier pour les domaines relevant de la Médecine Hautement Spécialisée. Ainsi, dans le cadre de l’Association Vaud-Genève, le CHUV et les HUG mènent des réflexions de rapprochement dans le domaine des sous-spécialités pédiatriques (onco-hématologie pédiatrique, neuropédiatrie et allergologie pédiatrique), l’objectif étant d’obtenir les masses critiques suffisantes au maintien de l’expertise sur le sol romand. Ces synergies pourront, à terme, prendre la forme d’Unités romandes.
Ces conventions visent également à faire bénéficier les autres hôpitaux de compétences très pointues par des échanges entre médecins spécialistes, de manière ponctuelle ou régulière. Ainsi, de nouvelles collaborations ont été formalisées en 2017 avec l’HRC, par exemple dans le domaine de l’onco-gynécologie, la chirurgie gynécologique et la neuropsychologie. Des accords ont également été signés avec d’autres hôpitaux romands, notamment les hôpitaux neuchâtelois et fribourgeois.
Ressources humaines et compétences
Projets pilotés par la DRH
L’année 2017 a permis de consolider les projets et actions lancés en 2016 et d’en finaliser d’autres. Les plus marquants concernent les conditions de travail des collaborateurs du CHUV.
Le 1er juillet 2017 est entrée en vigueur la nouvelle Convention collective régissant les conditions de travail des médecins assistants et chef·fe·s de cliniques. Revue en collaboration étroite avec l’Association suisse des médecins assistants et chef·fe·s de clinique section Vaud (ASMAV), cette convention introduit une durée moyenne de travail de 47 heures hebdomadaire dès son entrée en vigueur, et 46 heures dès le 1er janvier 2019. Elle devrait permettre de diminuer les heures supplémentaires de travail auxquelles sont encore trop astreints les jeunes médecins. En parallèle à la mise en place de ces nouvelles mesures, une campagne de refonte de l’organisation du travail des services générant le plus d’heures supplémentaires a été lancée, avec des résultats probants (diminution des heures supplémentaires, introduction de la fonction d’assistant·e de médecin, décharge pour les médecins de travaux administratifs) pour les trois premiers services qui en ont bénéficié.
Dès le 1er janvier 2017, un nouveau règlement régissant les conditions de travail des médecins cadres est également entré en vigueur. Il est le résultat de discussions menées avec l’association représentant les médecins cadres. Outre une simplification des processus d’évaluation, un accent a été mis sur la valorisation des jeunes médecins cadres sur le plan salarial et sur la promotion des médecins dont l’activité est principalement dédiée à la clinique.
Les conditions d’engagement du personnel infirmier ont aussi favorablement changé puisqu’un dispositif permet, sur la base d’un plan d’intégration et de deux évaluations de l’atteinte d’objectifs métiers, de passer d’un enclassement en niveau 8 lors de l’engagement à un enclassement en 9 au terme de maximum 2 ans.
A la faveur d’une conférence dédiée à la carrière des femmes organisée en automne 2016, la Direction des ressources humaines du CHUV (DRH) avait annoncé son intention d’établir un programme d’actions visant à favoriser la promotion des femmes à des fonctions dirigeantes ou à faciliter la carrière des femmes au sein du CHUV. Un programme de 15 actions a été lancé en 2017, avec objectif qu’en 2018 la majorité d’entre elles soit opérationnelle.
La gestion des cas d’absence de longue durée (ALD) est restée encore une priorité pour la DRH. Sur le plan de la gestion et du suivi des dossiers d’ALD et des mesures de réinsertion, l’application informatique permettant un suivi précis des prises en charge est pleinement opérationnelle depuis le printemps 2017.
Sur le plan de la formation de l’encadrement, le Micro-MBA, destiné aux cadres dirigeants et lancé en 2015, se poursuit avec succès. La première cérémonie de remise des diplômes s’est tenue le 22 novembre 2017. Outre les participant·e·s, 15 projets innovants ont été présentés et primés. La formation en management pour les cadres de proximité se poursuit, proximité quant à elle, avec le même succès.
Sur le plan de la relève, une réflexion s’est ouverte avec la Faculté de biologie et de médecine pour mettre sur pied une coordination entre la planification de la relève académique et celle hospitalière.
La DRH a pu également intégrer dans ses rangs un médecin cadre à temps partiel qui pourra l’aider dans ses réflexions sur la formation continue en management des médecins, sur les questions de relève hospitalière et également sur les aspects d’organisation du travail des médecins. Cette expertise métier a semblé primordiale et constitue une première. Dans ce cadre, la DRH a pu participé à une étude qui vise précisément, par l’introduction d’assistant·e·s de médecins (nouveau métier), à décharger le corps médical de certains aspects administratifs et de leur libérer du temps pour se consacrer notamment à l’activité clinique. Cette étude a fait l’objet d’une publication scientifique dans la Revue Médicale Suisse en automne 2017. Dans cette même logique, la DRH a constitué une unité de Recherche et développement avec déjà deux objectifs de recherche dans le domaine du management notamment.
Dans une perspective d’ouverture sur d’autres expériences et dans un objectif de «veille technologique», la DRH, avec son homologue des HUG, a contribué à la mise en place d’un groupement de DRH d’hôpitaux universitaires européens. La première session de cette organisme s’est tenue le 8 décembre 2017 et réunissait, outre le CHUV et les HUG, les DRH des hôpitaux de Paris, de Strasbourg et de Namur.
La fonction RH continue à évoluer dans son organisation et le plan de création de Direction RH départementale se poursuit. Pour rappel, cette évolution comporte deux changements importants: d'une part la séparation entre les activités d’administration du personnel (ARH) et celles de gestion des ressources humaines (GRH), d'autre part l’intégration de la fonction RH au sein de la direction de département et une délégation d’une partie des prérogatives de la Direction RH centrale. Ces deux changements visent à améliorer et professionnaliser les prestations fournies aux client·e·s internes selon la nature ARH ou GRH du problème à traiter. En plus de cette dimension qualitative, l’accélération des processus de traitement est également un objectif visé. La démarche pilote démarrée au Département femme-mère-enfant est concluante et cette évolution sera élargie désormais au reste des Départements.
Enfin, le projet de mise en place du nouveau Système d’information RH (SIRH-solution People Soft) a grandement occupé les équipes responsables de la paie et de l’administration du personnel. Le travail admirable effectué à cette occasion en collaboration avec le Service du personnel de l’Etat de Vaud, la Direction du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC) et les Directions des Systèmes d’Information du CHUV et de l’Etat de Vaud, est clairement à relever. Cette étape de modernisation du SIRH est le socle premier et incontournable pour une amélioration des processus administratifs RH et leur automatisation, objectif qui reste d’actualité pour le CHUV.
Dotations en personnel
L’augmentation des effectifs du CHUV reste en dessous des évolutions de 2014 et 2015, et en légère augmentation en comparaison de l’évolution 2016 (+ 196 EPT en 2017, +153 EPT en 2016, + 341 en 2015, +323 EPT en 2014). Cette progression est en cohérence avec la croissance de l’activité de l’hôpital.
La progression du personnel administratif reste maîtrisée et cela résulte des mesures d’organisation entreprises. (+8 % en 2014, + 6.2% en 2015, + 1.9 % en 2016, + 3% en 2017). A noter que la dynamique est la même sur les effectifs de logistiques (+ 2.5% en 2014, + 6% en 2015, + 1.5% en 2016, + 2.3% en 2017).
EPT-Réel Valeurs seulement | 2016 | 2017 | Evol. 2016-2017 | |
Exploitation principale | Personnel médical (ME) | 1546.94 | 1583.75 | 2.38% |
Personnel infirmier (IN) | 3352.65 | 3391.40 | 1.16% | |
Personnel médico-technique (MT) | 1014.60 | 1056.08 | 4.09% | |
Personnel logistique (LO) | 1317.54 | 1348.19 | 2.33% | |
Personnel administratif (AD) | 1370.98 | 1413.15 | 3.08% | |
Personnel psycho-social (PS) | 273.08 | 279.75 | 2.44% | |
Sous total | 8875.79 | 9072.32 | 2.21% | |
Exploitation auxiliaire | Personnel médical (ME) | 36.84 | 39.62 | 7.55% |
Personnel infirmier (IN) | 35.2 | 34.3 | -2.56% | |
Personnel médico-technique (MT) | 430.29 | 445.49 | 3.53% | |
Personnel logistique (LO) | 9.93 | 10.41 | 4.83% | |
Personnel administratif (AD) | 69.61 | 64.74 | -7.00% | |
Personnel psycho-social (PS) | 13.25 | 12.02 | -9.28% | |
Sous total | 595.12 | 606.58 | 1.93% | |
| Total | 9470.91 | 9678.90 | 2.20% |
Les apprentissages au CHUV
En 2017, 185 apprenti·e·s ont suivi une formation au CHUV, dans 26 métiers différents. Plus de la moitié des apprenti·e·s sont formé·e·s dans les trois domaines suivants: les assistant·e·s en soins et santé communautaire, les cuisinier·ère·s ainsi que les employé·e·s de commerce.
Le plan de création de 300 places d’apprentissage pour fin 2019 se poursuit, avec la création pour la volée 2017-2018 de 30 places d’apprentissages.
Places d'apprentissage au CHUV Professions | Etat au 31.12.2017 |
Assistant·e en soins et santé communautaire | 49 |
Cuisinie·-ère | 35 |
Employé·e de commerce | 26 |
Autres | 75 |
Total | 185 |
Nominations 2017
Nouveaux chefs de départements en 2017
- Prof. Reto Meuli, Département des laboratoires, en plus du Département de radiologie médicale ;
- Prof. Alain Farron, Département de l’appareil locomoteur ;
- Prof. Gérard Waeber, Département de médecine.
Nouveaux chefs de service 2017
- Prof. Thomas Hügle, Service de rhumatologie;
- Prof. Murielle Bochud, Institut universitaire de médecine sociale et préventive;
- Prof. Kerstin von Plessen, Service universitaire de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent;
- Prof. David Baud, Service d’obstétrique;
- Prof. Jean-Yves Zambelli, Service de chirurgie de l’enfant et de l’adolescent;
- Prof. Solange Peters, Service d’oncologie médicale;
- Prof. Nicolas Carron, Service des urgences;
- Prof. Peter Vollenweider, Service de médecine interne, a. i.
Systèmes d’information
Le déploiement du système de prescription généralisée intégré au dossier patient informatisé Soarian a de nouveau été au centre des priorités de la Direction des systèmes d’information du CHUV (DSI) en 2017. Ce système, qui inclut les ordres de prescription médicamenteuse, d’examens de laboratoire, de radiologie et les demandes de consultance interne, a été déployé à un rythme soutenu tout au long de l’année, en particulier en psychiatrie, en chirurgie et aux urgences. A la fin de l’année 2017, plus de 2’000 patient·e·s du CHUV bénéficient quotidiennement de ces prescriptions électroniques qui permettent une prise en charge sans papier.
Par ailleurs, un nombre important d’autres systèmes d’information a été mis en service par la DSI du CHUV en 2017. On citera, entre autres, l’adaptation de quatre logiciels nécessaires à l’ouverture du bloc opératoire complémentaire, la mise en place d’armoires à pharmacie informatisées, la gestion des absences longue durée pour le personnel, de nouveaux catalogues TARMED et la mise à niveau du client d’imagerie PACS (plateforme d’archivage et de transmission d’images).
Les mesures techniques et organisationnelles mises en place par la DSI du CHUV pour assurer la sécurité du système d’information de l’hôpital ont permis de bien résister aux nombreuses attaques informatiques qui ont émaillé l’année 2017 (en particulier le ransomware Wannacry qui a paralysé le fonctionnement de certains hôpitaux britanniques). Au cours de cette année, le CHUV a renforcé ses mesures de sécurité sur la base d’une analyse de risque détaillée conduite fin 2016 pour se préparer aux menaces qui continuent à évoluer et à s’intensifier.
Budget d’Investissement de l’Etat
Travaux et constructions
Plusieurs projets stratégiques d’envergure sont en cours de réalisation, dont le nouvel hôpital psychiatrique de Cery et le Centre de neurosciences psychiatriques à Prilly (VD), la plateforme logistique Plexus mutualisée entre le CHUV et les HUG et l’Unité centralisée de production du CHUV à Bussigny (VD). Sur la cité hospitalière, une partie des travaux préparatoires du futur Hôpital des enfants a déjà été réalisée, tandis que s’est poursuivie la construction d’une nouvelle unité d’hospitalisation individuelle (BH19), destinée aux patient·e·s dont l’état nécessite un isolement (contagieux ou immunodéprimés).
Seul un projet aura fait l’objet d’une demande de financement public en 2017 pour les besoins du futur Hôpital des enfants. Un crédit d’investissement de CHF 21.5 millions destiné à financer l’achat de ses équipements médicotechniques, un crédit additionnel d’investissement de CHF 1.9 million permettant l’adaptation au nouveau cadre normatif (directives de protection incendie et normes sur les installations électriques à basse tension) et un crédit d’investissement de CHF 10.65 millions pour financer la construction d’un parking en sous-sol du nouvel Hôpital des enfants ont été acceptés par le Grand Conseil lors de sa session du 7 novembre 2017.
Les travaux de plusieurs objets décrétés ont démarré ou sont en cours:
- Cery: la première pierre du Centre de neurosciences psychiatriques a été posée le 14 septembre 2017; la structure sera mise en exploitation en septembre 2018;
- Bussigny: une cérémonie de pose de première pierre de la future Unité centralisée de production du CHUV, ainsi que la plateforme logistique Plexus mutualisée entre le CHUV et les HUG, s’est tenue le 26 juin 2017, en présence du Chef du Département vaudois de la santé et de l’action sociale et de son homologue genevois. Les travaux seront achevés fin août 2018 et la mise en exploitation sera progressive jusqu’à fin 2018;
- Cery: le gros œuvre du premier bâtiment du nouvel hôpital de Cery sera achevé au printemps 2018; ce premier édifice sera remis aux utilisateurs à l’automne et le déménagement programmé au début 2019. Cette fin de première étape concordera avec la remise aux utilisateurs du nouveau bâtiment du Centre de neurosciences psychiatriques, en cours de construction au nord du site;
- Bâtiment hospitalier : la construction d’une nouvelle unité d’hospitalisation individuelle (BH19) sera achevée en mai 2019.
Des travaux sont menés en partenariat
- Cité hospitalière: le bâtiment d’AGORA-Centre du cancer réunissant chercheurs et cliniciens du CHUV, de l’UNIL, de l’EPFL et du Ludwig Cancer Research sera inauguré le 3 octobre 2018. Sa construction a été financée par l’ISREC et le bâtiment sera achevé fin avril 2018.
De manière plus détaillée:
Le programme de la remise à neuf intégrale du bloc opératoire central (BOR) a été remanié, en raison de la pérennisation des investissements consentis dans le bloc opératoire complémentaire (BOP-C). La configuration finale sera la suivante: les activités du BOR occuperont 12 salles d’opération et deux salles hybrides intra muros, ainsi que huit salles dans le BOP-C.
L’option retenue permet d’agrandir la salle de réveil et de remédier à la problématique de stockage constatée lors de l’exploitation du BOP-C. Les travaux de démolition sont terminés et les adjudications en cours. Le chantier de construction démarrera le 1er mars 2018.
L’appel d’offres de l’Hôpital des enfants, auquel sept entreprises ont répondu, a été réalisé. L’adjudication a été notifiée et une entreprise a fait recours contre cette décision; une procédure est en cours devant le Tribunal cantonal (Cour de droit administratif et public) depuis le 24 novembre 2017. Cette situation générera un retard de plusieurs mois pour le démarrage du chantier.
Les processus d’organisation sont néanmoins en cours de déploiement; les 16 groupes de travail «utilisateurs» ont été consultés à trois reprises et les fiches locaux types ont été adaptées dans le cadre de l’affinement du projet. Une nouvelle consultation de ces groupes sera organisée courant 2018 pour la validation des plans et des fiches par local. Le cadre financier est, quant à lui, respecté; il libère un divers et imprévus d’environ 7%.
En parallèle à ces projets, plus d’une quinzaine d’affaires se trouvaient en phase de projet d’exécution, travaux ou réception en début décembre 2017.
Equipements
Les nouveaux équipements du Bâtiment Hospitalier (BH)
- renouvellement d’une salle de radiographie aux urgences pour le service de radiologie (Département de radiologie médicale, BH05);
- installation d’un appareil IRM 3T aux urgences pour le service de radiologie (Département de radiologie médicale, BH05) qui sera dédié notamment aux patient·e·s de la filière neurovasculaire;
- installation d’une chaîne automatisée de bactériologie pour l’institut de microbiologie du département des laboratoires (Département des laboratoires, BH18);
- 3 hottes blindées ont été acquises et installées au BH06 dans le cadre de la mise en conformité du laboratoire de préparation des radiopharmaceutiques (Département des laboratoires). Ces équipements permettront d’assurer la protection des opérateurs pendant la préparation des doses injectables aux patient·e·s selon les bonnes pratiques de fabrication des laboratoires (BPF) pour un usage diagnostic, thérapeutique ou le développement de nouveaux traceurs en oncologie (radioimmunothérapie);
- plusieurs équipements de monitorage ont été acquis (moniteurs et centrale de surveillance) dans le cadre de la création d’une unité d’hôpital de jour de 12 lits partagée entre la cardiologie et la radiologie. Cette unité est destinée à accueillir les patient·e·s ayant eu un examen en radiologie interventionnelle sur le plateau technique adjacent du BH07 (Département cœur-vaisseaux) ;
- le renouvellement des stations de contourage et de planification a été effectué pour le service de radiothérapie du département d’oncologie. Ces équipements informatiques et logiciels sont utiles pour assurer le contourage anatomique coupes à coupes du volume d’intérêt à irradier et effectuer la planification de la balistique des faisceaux d’irradiation (plans de traitement).
Autres localisations
- renouvellement de 3 ventilateurs d’anesthésie pour équiper le bloc opératoire de l’Hôpital de l’enfance à Montétan;
- un tapis roulant équipé d’un système de délestage et d’un système de projection en réalité virtuelle a été acquis pour le service de physiothérapie du département des neurosciences cliniques. Cet équipement destiné à la rééducation à la marche des patient·e·s neuro-lésé·e·s permettra d’améliorer l’équilibre, le rythme de marche ainsi que l’endurance de ces derniers;
- acquisition d’un système de chromatographie liquide couplé à un appareil de spectrométrie de masse haute résolution (LC-HRMS) pour les analyses de routine du laboratoire d’analyse du dopage (Département universitaire de médecine et santé communautaires) situé à Epalinges.
Les équipements pour la recherche et l’enseignement
- acquisition de plusieurs équipements (portoirs ventilés, racks et cages) pour renouveler du matériel ancien et augmenter la capacité de l’animalerie CHUV-UNIL du Centre de laboratoires d’Epalinges;
- pour les activités de recherche en environnement P2 (un environnement P2 correspond à un laboratoire de sécurité biologique avec utilisation de germes pathogènes à risque modéré pour la personne et faible pour la collectivité), un cytomètre de flux a été acquis pour analyser les échantillons infectieux ou potentiellement infectieux. L’équipement sera mutualisé pour permettre son utilisation par plusieurs groupes de recherche du CHUV (immunologie et allergie, dermatologie, pneumologie, néonatologie et neurologie).
Réorganisations et changements de structure principaux – Plan stratégique
Réorganisations et changements de structures principaux
La réorganisation du Département des laboratoires (DL) est effective au 1er janvier 2018. Deux services ont été créés : le Service de pharmacologie clinique (PCL) et le Service de chimie clinique (CCL). Quant au Service de biomédecine (BIO), il a été supprimé avec ventilation de ses unités dans CCL et PCL. Les laboratoires communs et plateforme (LAC) ont également été supprimés, avec ventilation des unités dans CCL et au Service de pharmacie. En outre, des ajustements ont été réalisés au sein de l’Institut de pathologie. Cette réorganisation ainsi que la réalisation du projet NEW LAB 18 ont permis d’améliorer nettement les activités du Département des laboratoires.
Réorganisation de la Direction de la logistique hospitalière (DLOH), avec la création au 1er janvier 2018 d'un magasin central commun entre le CHUV et les HUG, nommé Plexus santé. Poursuite de la réorganisation des unités des services Gastronomie (RST) et Propreté et hygiène (SPH). Les unités «Déménagements» et «Nettoyages sous-traités» ont été créées dans le service Gestion immobilière et logements (GIM).
Transfert de l'Institut Universitaire d'Histoire de la Médecine et de la Santé Publique (IUHMSP) du Département universitaire de santé et médecine communautaires au Département formation et recherche au 1er janvier 2018, ainsi que le changement d'appellation et de missions de ce service qui devient l'Institut des humanités en médecine.
Avancement de quelques projets liés au Plan stratégique 2014-2018
Le projet GPS+ (gestion proactive des patient·e·s), et le projet Promouv sont des réponses concrètes pour répondre aux défis de prise en charge des patient·e·s complexes au CHUV. Sous la direction du Directeur général adjoint, ces projets ont été pilotés dans les services de médecine interne et d’urologie en 2017. Ils seront étendus à toute l’institution en 2018. Le projet GPS+ a pour objectifs d’identifier le service et le médecin responsable de la prise en charge dans les 12 heures après l’entrée du patient (incluant le passage par les urgences, résultat du projet Promouv), d’élaborer un projet thérapeutique incluant le patient et ses proches dans les 24 heures et de déterminer une orientation ainsi qu’une date de sortie (communiquée au patient).
Réforme du Département de médecine. Elle consiste à préparer le Département aux enjeux que sont le vieillissement de la population et ses conséquences en termes de polymorbidité, les risques de fragmentation des soins et les difficultés liées aux transitions. La réforme vise à permettre l'accès aux meilleures compétences possibles dès l'arrivée au CHUV, à réduire la fragmentation des soins par une responsabilité précoce de la prise en charge par un médecin senior – qui établit un projet thérapeutique structuré – et à travailler sur l'optimisation des interfaces pré- et post-hospitalisation. La thématique de l'interprofessionnalité est présente à chaque étape. En résumé, il s'agit de garantir une efficience et une fluidité des itinéraires cliniques, toujours dans le dessein d’une amélioration de la qualité des soins pour le patient.
Création de centres interdisciplinaires en oncologie. Le Centre des tumeurs gynécologiques est terminé et officialisé. Le Centres des tumeurs neuroendocrines est en création.
Poursuite du projet ERAS en Chirurgie thoracique. Le programme ERAS (Enhanced Recovery After Surgery) a pour objectif principal de favoriser la récupération des patient·e·s après une intervention chirurgicale avec, comme corollaire, une diminution de la durée de séjour. Son déploiement dans le Service de chirurgie thoracique se poursuit et sera achevé fin 2018.
Poursuite et consolidation de la gouvernance du Département femme-mère-enfant (DFME). La nouvelle direction du Département a défini une vision départementale, aligné ses missions, et élaboré une organisation ainsi qu’un plan de développement pour les cinq prochaines années.
Le Service universitaire de neuroréhabilitation (SUN). Ce projet de mise en place d’une filière cantonale de neuroréhabilitation a été lancé en janvier 2017. Il fait suite au mandat du Service de la santé publique et à la signature de la convention de collaboration en mai 2016 par le CHUV, la Faculté de biologie et de médecine de l’UNIL et l’Institution de Lavigny. Le projet intègre trois axes de développement : les travaux d’extension du bâtiment d’hospitalisation de l’Institution de Lavigny, la création du service intégré clinique et académique et la création d’un centre de recherche interdisciplinaire en neuroplasticité et neuroréhabilitation. Enjeu de santé publique, ce projet est un développement stratégique majeur dans le domaine des neurosciences cliniques et vise à offrir au canton une prise en charge coordonnée et optimale de l’ensemble des patient·e·s qui le nécessitent, ainsi qu’à mettre en place l’organisation pour que cliniciens et chercheurs collaborent de manière optimale à l’innovation et à la recherche de pointe qui fera du SUN un pôle d’excellence en matière de neuroréhabilitation.