Division archéologie
Missions
Le but premier de la Loi sur la protection du patrimoine culturel immobilier (art. 1 LPrPCI) est: "d'identifier, de protéger et de conserver le patrimoine culturel immobilier", dont font partie les sites archéologiques, les choses mobilières indissociables des objets bâtis et les objets archéologiques provenant notamment des sites archéologiques, ainsi que les objets navals lacustres.
Le patrimoine reste toujours exposé à de nombreux risques de destruction, engendrés à la fois par les activités humaines (projets de construction) et aussi par des facteurs naturels tels que l'érosion. Afin d’assurer la préservation de ce patrimoine, la Division archéologie effectue des opérations de diagnostic, de suivi et de mise en œuvre de fouilles.
Domaines d'activité
Recenser et gérer les sites archéologiques
Dès le 19e siècle, les trouvailles archéologiques ont été recensées dans des dictionnaires historiques. Ceux-ci ont longtemps constitué l'outil de travail central des archéologues vaudois. Ces informations ont été compilées et complétées au fur et à mesure des nouvelles découvertes issues des fouilles et des prospections. Depuis une trentaine d'années, ces informations sont intégrées dans une base de données informatisée, la carte archéologique, qui recense actuellement plus de 1760 régions archéologiques (périmètres protégés par la loi LPrPCI, article 40), 3700 sites et près de 10000 références bibliographiques.
Toutes les interventions sur le terrain y sont intégrées, qu’elles aient livré ou non des vestiges.
Préaviser les demandes de travaux
Le territoire est chaque jour plus densément occupé, qu'il s'agisse des habitations privées ou des infrastructures - réseau routier, autoroutier ou ferroviaire, carrières, bâtiments publics, etc.
Tout projet de construction ou d'aménagement au sein d'une région archéologique requiert une autorisation de la Division archéologie. La Division évalue alors par une expertise sur le terrain (sondages) si une poursuite des travaux est possible. Dans le cas contraire, c’est-à-dire en cas de découverte, des mesures supplémentaires sont prescrites et les modalités de réalisation d’une fouille sont alors définies, soit la substance du projet est modifiée de manière à épargner les vestiges.
Prospecter et procéder à des fouilles
La fouille est une étape fondamentale du processus archéologique. Elle consiste à mettre au jour les vestiges enfouis dans le sol. Tout ce qui apparaît est répertorié, dessiné, photographié couche après couche. Il faut noter qu’une fouille est irréversible - les sédiments sont retirés ainsi que les objets – d’où l’importance d’effectuer un relevé de données aussi complet et précis que possible de ce qui est découvert.
Gérer la documentation et la visibilité du patrimoine archéologique
La documentation archéologique est avant tout la mémoire vivante de vestiges retrouvés mais souvent détruits par des projets de constructions. Elle est consultée ou utilisée quotidiennement, tant à l'interne dans le traitement des affaires courantes, qu'à l'externe pour des publications, des expositions ou différents panneaux explicatifs sur les sites visitables. Cette documentation est enregistrée sous forme de journal de fouilles, de dessins, de plans, de photographies et de fiches descriptives. Une base de données de gestion documentaire permet d’y accéder, bien que beaucoup d’archives stockées soient encore sous forme de dossier papier.
Publications
Revue annuelle de l’Archéologie vaudoise
Le neuvième numéro parcourt les découvertes de l'année 2020, au travers d'un rapport d'activité, d'articles de fond et de notices, en 152 pages richement illustrées.
Il peut être commandé au prix de 15 frs, plus frais de port de 4 frs, auprès de la Division archéologie, à l'adresse archeologie(at)vd.ch.
Organisation de la Division
Secrétariat