Projets particuliers et réalisation des objectifs 18 de la DGAV
Approvisionnement en eau des alpages touchés par la sécheresse
Les conditions météorologiques exceptionnelles de l’été 2018 ont provoqué un grave déficit hydrique qui a touché l’ensemble de notre agriculture. Ainsi, le Conseil d’État a déclenché le plan ORCA le 6 août 2018. Cette décision avait comme objectif principal de pouvoir recourir à l’aide de l’Armée pour ravitailler en eau, par voie aérienne, les alpages en difficulté ne disposant pas d’accès routier. L’opération a duré trois semaines et s’est terminée le 26 août 2018. Durant cette période, ce sont 162 commandes d’eau qui ont été honorées pour un total de 92 alpages sur les 650 exploitations d’estivage que compte le canton de Vaud. Ce sont près de 3,8 millions de litres d’eau qui ont été transportés dont 600'000 litres par voie aérienne, à raison de 75% dans le Jura et 25% dans les Préalpes. Ces mesures visaient à maintenir le bétail à l’alpage au moins jusqu’au 1er septembre afin d’éviter qu’il ne redescende prématurément.
Augmentation continue des cas d’importations illégales d’animaux de compagnie
L’augmentation de cas d’importations illégales d’animaux de compagnie se poursuit. Quelque 95% des cas concernent des chiens, les autres étant liés à l’importation de chats.
Ce phénomène progresse constamment depuis 2008, où on dénombrait 6 cas. En 2018, ce nombre s’élève à 120. Cette augmentation ne peut cependant pas s’expliquer par les variations de la population canine qui est relativement stable. Elle doit plutôt rechercher son origine dans l’engouement de la société pour les animaux de compagnie et dans l’accessibilité d’une offre importante et meilleur marché à l’étranger. Facilitée par l’essor d’Internet et des réseaux sociaux, la vente d’animaux introduits illégalement en Suisse devient ainsi une activité permettant parfois des gains importants.
On considère comme illégale toute importation ne remplissant pas les exigences sanitaires, notamment du point de vue de la rage. La rage étant une zoonose mortelle, des mesures préventives sur les animaux n’offrant pas les garanties permettant de les déclarer indemne de rage sont nécessaires. En fonction du pays de provenance et du risque qu’il représente quant à la rage, les mesures peuvent aller de la simple surveillance vétérinaire à l’euthanasie de l’animal.
L’augmentation du nombre de cas va de pair avec l’importance des ressources mobilisées. En 2018, le traitement des dossiers relatifs à l’importation illégale a nécessité pas moins de 500 heures de travail et généré des frais de fourrière, à la charge des contrevenants, pour quelques 40'000 francs.