24_MOT_35 - Motion Alexandre Berthoud et consorts - Restriction de cueillette des champignons dans le Canton de Vaud - Il est nécessaire de rétablir la situation (Développement et demande de renvoi à commission avec au moins 20 signatures).
Séance du Grand Conseil du mardi 27 août 2024, point 11 de l'ordre du jour
Texte déposé
Le règlement d’application de la Loi vaudoise sur la protection du patrimoine naturel et paysager (RLPrPNP) est entré en vigueur le 1er juillet 2024.
Ce nouveau règlement limite la cueillette à 2 kilos par personne, impose les horaires de 7h à 20h, et interdit tout ramassage du 1er au 7 de chaque mois.
Depuis lors, les réactions ont été nombreuses et l’utilité de la mesure est controversée, même au niveau scientifique. En effet, une étude scientifique de l’institut de recherche fédéral WSL a montré, que ni les restrictions de la cueillette, ni la précaution consistant à couper le pied plutôt que de l’arracher, n’avaient de l’influence sur la régénération des champignons.
Pour le Canton de Vaud, il s’agit surtout d’un principe de précaution qui doit offrir une pause mensuelle à la nature et qui vise à l’amélioration de la diversité. Selon plusieurs spécialistes, la préservation du mycélium n'est toutefois pas liée au fait de prélever ou pas des champignons mais au piétinement des sols. Une interdiction générale d'accéder aux forêts serait cependant disproportionnée et il ne fait pas de sens de la remplacer par une autre mesure inutile.
Les signataires de la présente motion ne partagent pas cet avis. Le fait de laisser une poussée pourrir sur pied, car elle arrive la première semaine du mois, relève de l’absurdité.
On peut aussi constater que l’organisation des agents responsables de terrain n’a pas par ailleurs été adaptée pour cette nouvelle mise en œuvre. Il nous semble que ces inspecteurs doivent agir dans de nombreux autres domaines plus importants ; surveillance des milieux natures, des espèces, protection de la faune, surveillance de la chasse et de la pêche, intervention d’urgence en cas d’animaux agonisants ou de pollutions, etc….
Au vu du ce qui précède, les motionnaires sollicitent le Conseil d’Etat afin de modifier l’article 12 du RLPrPNP de la manière suivante :
La récolte de champignons non protégés à des fins domestiques, hors des jardins et des vergers privés est :
Interdite du 1er au 7 de chaque mois, sauf si la récolte a lieu dans le cadre d’événements organisés par l’Association Première région truffière de Suisse, par l’Association pour le développement du nord vaudois, ou des Marchés au truffes annuels de La Côte et de Bonvillars
A Supprimer
Limitée à une quantité représentant la consommation personnelle du cueilleur
Admise de 7 à 20 heures
Conclusion
Renvoi à une commission avec au moins 20 signatures
Liste exhaustive des cosignataires
Signataire | Parti |
---|---|
Jean-Rémy Chevalley | PLR |
Marion Wahlen | PLR |
Jean-François Cachin | PLR |
Alain Cornamusaz | UDC |
Jean-Bernard Chevalley | UDC |
Regula Zellweger | PLR |
John Desmeules | PLR |
Céline Baux | UDC |
Nicola Di Giulio | UDC |
Aliette Rey-Marion | UDC |
Pierre-André Pernoud | UDC |
Sergei Aschwanden | PLR |
Pierre-François Mottier | PLR |
Monique Hofstetter | PLR |
Laurence Cretegny | PLR |
Carole Dubois | PLR |
Mathieu Balsiger | PLR |
Olivier Petermann | PLR |
Anne-Lise Rime | PLR |
Grégory Bovay | PLR |
Florence Bettschart-Narbel | PLR |
Bernard Nicod | PLR |
Josephine Byrne Garelli | PLR |
Nicolas Bolay | UDC |
Olivier Agassis | UDC |
Michael Wyssa | PLR |
Jean-Franco Paillard | PLR |
Gérard Mojon | PLR |
Florence Gross | PLR |
Laurence Bassin | PLR |
Jerome De Benedictis | V'L |
Jean-Marc Udriot | PLR |
Georges Zünd | PLR |
Jean-Daniel Carrard | PLR |
Patrick Simonin | PLR |
Chantal Weidmann Yenny | PLR |
Charles Monod | PLR |
Thierry Schneiter | PLR |
Marc Morandi | PLR |
Philippe Germain | PLR |
Pierre-André Romanens | PLR |
Loïc Bardet | PLR |
Jean-Luc Bezençon | PLR |
Documents
Transcriptions
Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourLe Règlement d’application de la Loi vaudoise sur la protection du patrimoine naturel et paysager (RLPrPNP) est entré en vigueur le 1er juillet 2024, sur décision du Conseil d’Etat. Ce nouveau règlement limite notamment la cueillette de champignons à 2 kilos par personne, impose des horaires de 7 à 20 heures et interdit tout ramassage du 1er au 7 de chaque mois. Depuis son introduction, les réactions ont été nombreuses et l’utilité de la mesure est très controversée, même au niveau scientifique. En effet, une étude scientifique de l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) a démontré que ni les restrictions de cueillette ni la précaution consistant à couper le pied plutôt que l’arracher n’avaient d’influence sur la régénération des champignons.
Pour les auteurs du règlement, il s’agit d’un principe de précaution qui doit offrir une pause mensuelle à la nature visant à améliorer la diversité. Toutefois, selon plusieurs spécialistes, la préservation du mycélium n’est pas liée au prélèvement ou non des champignons, mais au piétinement des sols. Une interdiction générale d’accéder aux forêts serait disproportionnée, mais la remplacer par une mesure totalement inutile n’a aucun sens ! Les signataires de la présente motion ne partagent pas cet avis. Le fait de laisser une poussée pourrir sur pied, car elle arrive la première semaine du mois relève d’une absurdité totale. Par ailleurs, on peut constater que l’organisation des agents responsables du terrain n’a pas été adaptée pour la mise en œuvre du nouveau règlement.
Il nous semble que les inspecteurs, qui sont des collaborateurs de l’Etat, doivent agir dans de nombreux autres domaines plus importants : la surveillance des milieux de nature, des espèces, la protection de la faune, la surveillance de la chasse et de la pêche, les interventions d’urgence en cas d’animaux agonisants, des pollutions, et j’en passe. Au vu de ce qui précède, les motionnaires sollicitent le Conseil d’Etat afin de modifier l’article 12 du RLPrPNP et de revenir aussi rapidement que possible à la situation antérieure.
Retour à l'ordre du jourLa motion, cosignée par au moins 20 membres, est renvoyée à l’examen d’une commission.