22_POS_40 - Postulat Fabrice Moscheni et consorts - Aidons les jeunes de condition modeste à accéder au marché du travail grâce au permis de conduire (Développement et demande de renvoi à commission avec moins de 20 signatures).
Séance du Grand Conseil du mardi 30 août 2022, point 22 de l'ordre du jour
Texte déposé
L’accès au marché du travail pour un jeune peut être un parcours compliqué. En sus d’une bonne formation et d’être motivé, il doit posséder d’autres compétences importantes lorsqu’une entreprise sélectionne un candidat parmi les différents dossiers qu’elle a reçus. Parmi ces compétences, on peut mentionner celui d’avoir une connaissance des outils numériques afin de pouvoir travailler efficacement.
Une autre compétence importante est celle de posséder le permis de conduire automobile (catégorie B). En effet, de nombreuses activités professionnelles requièrent la capacité de se rendre chez des clients avec du matériel pesant et/ou d’avoir accès rapidement à des endroits mal desservis par les transports publics.
Par ailleurs, le permis de conduire est une nécessité pour les personnes habitant dans les zones périphériques du Canton. Palliant le déserte modeste et peu efficace des transports publics, la voiture leur permet de se désenclaver et d’avoir accès à un plus grand bassin d’opportunités professionnelles et associatives.
Actuellement, le coût pour obtenir un permis de conduire est devenu prohibitif pour les classes populaires. Si l’on n’a pas la chance de pouvoir compter sur l’aide familiale pour aider dans l’apprentissage de la conduite d’une voiture, le coût du permis varie entre 1'500 CHF, pour les plus habiles, et 4'000 CHF, voire plus, pour les moins chanceux. Certains jeunes peuvent y renoncer à cause des coûts trop importants et prétéritent ainsi leur chance d’accès au marché du travail ainsi que de désenclavement s’ils habitent dans une zone périphérique.
La Canton doit mettre en place les conditions-cadres permettant un accès équitable au marché du travail. Il doit aussi assurer un traitement équitable pour les personnes habitants dans les zones périphériques. Ceci est particulièrement crucial pour les jeunes. Dans ce contexte, aucun jeune ne devrait renoncer à obtenir son permis de conduire automobile pour cause d’un problème financier.
Ce postulat invite le Conseil d'Etat à étudier l’opportunité d’aider financièrement les jeunes de condition modeste désireux d’obtenir le permis de conduire automobile de catégorie B.
Conclusion
Renvoi à une commission avec au moins 20 signatures
Liste exhaustive des cosignataires
Signataire | Parti |
---|---|
Yvan Pahud | UDC |
Pierre-Alain Favrod | UDC |
Maurice Treboux | UDC |
Jean-François Thuillard | UDC |
Denis Dumartheray | UDC |
Guy Gaudard | PLR |
Fabrice Neyroud | UDC |
Jean-Bernard Chevalley | UDC |
Fabrice Tanner | UDC |
Yann Glayre | UDC |
Oscar Cherbuin | V'L |
Nicola Di Giulio | UDC |
Jacques-André Haury | V'L |
Philippe Liniger | UDC |
José Durussel | UDC |
Stéphane Jordan | UDC |
Documents
Transcriptions
Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourCe postulat part du bon sens. Aujourd’hui, si vous cherchez un emploi, dans certaines entreprises, il vous faut absolument avoir un permis de conduire. Il en va de même si vous habitez dans des zones périphériques de notre canton, où les dessertes de transports publics sont limitées. Par une approche de simple équité, le permis de conduire devrait être démocratisé, entre autres pour les jeunes de la classe populaire. Ce postulat demande donc au Conseil d’Etat d’étudier le moyen de soutenir les jeunes qui viennent de condition modeste pour qu’ils puissent accéder au permis de conduire, que ce soit au travers d’un prêt à taux zéro ou par une subvention. Je laisserai le Conseil d’Etat trouver la meilleure solution pour appliquer cette initiative.
Retour à l'ordre du jourLe postulat n’étant pas muni de 20 signatures au moins, nous devons maintenant déterminer s’il est renvoyé en commission ou classé.
Celles et ceux qui soutiennent le renvoi en commission votent oui, celles et ceux qui s’y opposent et veulent le classement votent non ; les abstentions sont possibles.
Le postulat est renvoyé à l'examen d'une commission par 60 voix contre 43 et 9 abstentions.