21_HQU_110 - Question orale Maurice Mischler - LEB : pourquoi les vélos ne peuvent-ils traverser qu'à pied au Brit ?.
Séance du Grand Conseil du mardi 14 décembre 2021, point 3.6 de l'ordre du jour
Texte déposé
Le passage à niveau du Brit, dans le centre de Romanel sur Lausanne, doit être remplacé par un passage sous-voie dans le cadre du projet LEB “JLR” de rénovation des passages à niveau de Jouxtens, Le Lussex et Romanel. Le passage sera piéton uniquement. Il n'y aura aucun passage vélo. Les vélos devront mettre pied à terre et suivre les rampes piétons.
Or, au même moment, un nouveau quartier (Pré Jaquet) est en construction près de la gare de Romanel, et ce passage est le lien entre ce quartier et le centre de Romanel. C’est le passage obligé pour se rendre au centre du village où se trouvent l’école et les commerces, ainsi que pour le centre commercial Migros. Les passages alternatifs sont plus éloignés et sur des grands axes. Il n’est pas clair que le passage sous voie, même avec pied à terre, permettra aux vélos-cargos ou aux vélos avec remorque de passer. L’absence de passage mobilité douce est en contradiction avec le plan de quartier Pré Jaquet.
Fort de ces constatations, j’ai l’honneur de poser la question suivante au conseil d’État :
Pourquoi ne pas avoir prévu un passage à vélo (par exemple grâce à une rampe séparée) comme cela est mentionné dans le plan de quartier « Pré Jaquet » ?
Transcriptions
Département des infrastructures et des ressources humaines
Question orale Maurice Mischler – LEB : pourquoi les vélos ne peuvent-ils traverser qu’à pied au Brit ? (21_HQU_110)
Le passage à niveau du Brit, dans le centre de Romanel-sur-Lausanne, doit être remplacé par un passage sous-voie dans le cadre du projet LEB « JLR » de rénovation des passages à niveau de Jouxtens, Le Lussex et Romanel. Le passage sera piéton uniquement. Il n’y aura aucun passage pour les vélos. Les cyclistes devront mettre pied à terre et suivre les rampes piétonnes.
Or, au même moment, un nouveau quartier – Pré Jaquet – est en construction près de la gare de Romanel, et ce passage est le lien entre ce quartier et le centre de Romanel. C’est le passage obligé pour se rendre au centre du village où se trouvent l’école et les commerces, ainsi que pour le centre commercial. Les passages alternatifs sont plus éloignés et sur des grands axes. Il n’est pas clair que le passage sous-voie, même avec pied à terre, permettra aux vélos-cargos ou aux vélos avec remorque de passer. L’absence de passage mobilité douce est en contradiction avec le plan de quartier Pré Jaquet.
Fort de ces constatations, j’ai l’honneur de poser la question suivante au Conseil d’Etat : pourquoi ne pas avoir prévu un passage à vélos, par exemple grâce à une rampe séparée, comme cela est mentionné dans le plan de quartier Pré Jaquet ?
Pour mettre la gare de Romanel en conformité avec les normes d’accessibilité, la Compagnie du chemin de fer Lausanne-Echallens-Bercher (LEB) va la rénover. Dans ce cadre, la longueur des quais sera portée à environ 130 m, ce qui permettra d’accueillir les nouvelles rames allongées qui seront mises en circulation à horizon 2025. L’emprise de la route cantonale et du passage à niveau actuel du Brit sera utilisée pour aménager un passage sous-voie permettant de franchir les voies du LEB de manière dénivelée. Initialement, la commune de Romanel avait l’intention d’y permettre le passage des vélos. Le dimensionnement d’un tel ouvrage se fait en fonction des flux de voyageurs qui se déplacent entre les quais. L’Office fédéral des transports (OFT) a admis y intégrer des flux piétons transitant pour autant que l’ouvrage soit dimensionné en conséquence. Y intégrer également les flux cyclistes, dont la vitesse de circulation est plus élevée, aurait nécessité, selon l’OFT, de séparer physiquement ces deux circulations. Une telle surlargeur, à laquelle il faudrait encore rajouter les fortes contraintes de part et d’autre du passage inférieur, engendrerait des coûts supplémentaires importants pour aménager les accès cyclistes au passage sous voie et qui ne seraient pas financés par l’OFT, en vertu des dispositions fédérales en vigueur, mais par la commune, puisqu’il s’agit d’un besoin local.
Toutes les coordinations entre l’OFT, la Direction générale de la mobilité et des routes (DGMR), la commune et l’entreprise LEB ont été assurées, la commune a renoncé à la circulation des vélos dans les sous-voies de la gare en raison de coûts d’aménagement trop élevés à sa charge. Les cyclistes pourront toujours l’utiliser, mais en mettant pied à terre, ou alors ils emprunteront comme alternative la rue du Taulard qui dessert également ce quartier en développement et dont le passage à niveau est situé 150 m au nord. Tout comme mes services, je veillerai au fait que la circulation des cyclistes soit toujours garantie, voire améliorée par la rue du Taulard, pour les besoins locaux et parce que cet axe est inscrit dans le réseau cantonal des loisirs, comme prévu par la stratégie cantonale de promotion du vélo à horizon 2035.
Retour à l'ordre du jourJe vous remercie madame la présidente du Conseil d’Etat. Je ne suis pas entièrement satisfait de cette réponse, mais j’en prends acte.