23_HQU_67 - Question orale Hadrien Buclin - Problème interne au Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes ?.

Séance du Grand Conseil du mardi 12 septembre 2023, point 3.16 de l'ordre du jour

Texte déposé

Le Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes joue un rôle essentiel pour la promotion des droits des femmes et la lutte contre les discriminations dans le Canton. Il est donc indispensable que cette institution fonctionne de manière satisfaisante. Or depuis 2017 le Bureau a compté 6 démissions sur un effectif de 9 employé•es fixes, ce qui pourrait traduire une certaine insatisfaction à l’interne. Le Conseil d’État estime-t-il que des mesures, comme p. ex. un audit impliquant y compris les personnes démissionnaires, devraient être prises pour comprendre les raisons de ce taux élevé de démissions ?

Transcriptions

Question orale Hadrien Buclin – Problème interne au Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes ? (23_HQU_67)

Le Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes (BEFH) joue un rôle essentiel pour la promotion des droits des femmes et la lutte contre les discriminations dans le canton. Il est donc indispensable que cette institution fonctionne de manière satisfaisante. Or, depuis 2017, le BEFH a compté 6 démissions sur un effectif de 9 employées et employés fixes, ce qui pourrait traduire une certaine insatisfaction à l’interne. Le Conseil d’Etat estime-t-il que des mesures, comme un audit impliquant y compris les personnes démissionnaires, devraient être prises pour comprendre les raisons de ce taux élevé de démissions ?

Les effectifs du BEFH sont composés de dix personnes avec un taux d’activité compris entre 40 et 100 %. La majorité des collaboratrices et collaborateurs du BEFH ont un profil académique très élevé, dans des domaines où les opportunités de carrière sont nombreuses. Le BEFH est une petite unité avec une organisation plate, les possibilités d’évolution sont donc naturellement limitées. Néanmoins, la transversalité de ce service permet à ses collaboratrices et collaborateurs de développer un large réseau professionnel. Cela a ainsi favorisé la mobilité professionnelle au sein de l’administration cantonale vaudoise ou auprès d’autres organisations du service public, et ce, dans des postes à responsabilité. Le turnover – en moyenne un départ par année – évoqué par M. le député, ne se limite pas à la période considérée par sa question ; tel était le cas aussi avant. Ce turnover doit ainsi être appréhendé à la lumière des éléments que je viens de relever, mais aussi en tenant compte du fait que la moitié de l’effectif actuel comptabilise entre 7 et 14 ans d’ancienneté. Enfin, il est utile de rappeler que la Commission de gestion du Grand Conseil a salué dans ses rapports, à différentes reprises, l’étendue et la qualité du travail réalisé par le BEFH.

En conclusion, le Conseil d’Etat soutient l’ensemble de l’action du BEFH et prend les mesures nécessaires pour garantir un bon climat de travail, assurer la stabilité du service – qui a changé de département avec la nouvelle législature – et renforcer le BEFH dans son rôle de service transversal impliqué dans différentes politiques publiques d’importance.

Je remercie Mme la Conseillère d’Etat pour sa réponse. J’espère cependant que vous porterez une certaine attention au climat interne au sein du bureau. Moi aussi, je soutiens bien entendu l’action très importante de ce bureau, mais si j’ai posé la question, c’est parce que j’ai certains échos concernant des difficultés à l’interne. Quand même : 6 départs sur 10, ce n’est pas tout à fait négligeable ! J’espère donc que vous en ferez un point de vigilance à l’avenir.