22_INT_98 - Interpellation Pierre Zwahlen et consorts - Epargnons l'énergie en regard des pénuries et du climat (Développement).

Séance du Grand Conseil du mardi 30 août 2022, point 14 de l'ordre du jour

Texte déposé

La pénurie d’énergie annoncée pour l’hiver réclame des économies de la part des entreprises, des collectivités comme des ménages. Si la Confédération entend débuter une campagne d’information, il importe que le canton mène à grande échelle des programmes de conseils et de recommandations, pour réduire la consommation de gaz et d’autres énergies. Cet automne déjà, il s’agit d’éviter les gaspillages – en préservant le confort – au bénéfice de nos portemonnaies, du climat et de la fourniture d’énergie saine dans tout le pays. Les réponses données ce printemps aux interpellations Buffat (22_REP_27 et 21_REP_197) et Freymond (22_REP_83) ne renseignent guère à cet égard.

Publiées en décembre dernier, les Perspectives énergétiques 2050+ de la Confédération tablent sur l’électrification des véhicules et du chauffage (pompes à chaleur notamment) et sur la baisse de 31% de la consommation d’énergie totale. Nous pouvons dès maintenant concourir à cet objectif majeur.

L’efficacité énergétique dispose d’un potentiel d’économies bien plus grand que les 5,7 TWh d’électricité que la Suisse a importé l’hiver dernier. Diminuer le chauffage de deux degrés réduit de 12% en moyenne la consommation d’énergie, rappelons-le. Acquérir les gestes, les habitudes qui épargnent les dépenses inutiles de chaleur ou de courant peuvent permettre d’éviter ou réduire au mieux les interruptions d’électricité (délestages), planifiées en dernier recours par le Conseil fédéral.

Nous posons dès lors les questions suivantes au Conseil d’Etat :

  1. N’importe-t-il pas de baisser les dépenses d’énergie dispendieuses, pour contribuer aux plans climat et à la Stratégie énergétique 2050, approuvée par le peuple et les cantons et qui prévoit elle-même une importante diminution de consommation?
  2. La sobriété énergétique n’est-elle pas moins chère, favorable au climat et en mesure de réduire des interruptions de courant planifiées?
  3. Ne faut-il pas encourager les mesures d’efficacité énergétique et d’économies de chaleur à large échelle ?
  4. Une campagne d’information vaudoise forte peut-elle recommander les gestes, les habitudes nécessaires qui épargnent l’énergie au travail, dans les loisirs ou chez soi ?
  5. Des moyens financiers de grande ampleur peuvent-ils être dégagés pour accomplir ainsi un grand pas vers la transition dont le climat et les générations ont besoin ?

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Graziella SchallerV'L
Pierre FonjallazVER
Didier LohriVER
Blaise VionnetV'L
Sabine Glauser KrugVER
Théophile SchenkerVER
Valérie ZoncaVER

Documents

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Pierre Zwahlen (VER) —

Nous devrions apprendre demain comment le Conseil fédéral entend recommander les bons comportements et parvenir à la sobriété énergétique. Celle-ci est la voie la plus rapide et efficace à même d’éviter les contingents de gaz ou autres énergies et les délestages du réseau électrique. Epargner l’énergie, c’est bon pour le portemonnaie, le climat et la continuité d’approvisionnement. De plus, cela nous rapprochera des 31% d’économies déjà prévues par les perspectives énergétiques 2050 de la Confédération, et ce sans diminuer la qualité de vie des gens. Le canton peut donner l’ampleur nécessaire à une campagne d’information et de conseil en cette fin d’année. Entreprises, collectivités et familles, nous pouvons toutes et tous, à notre échelle, éviter de surchauffer les bâtiments, déconnecter les appareils inutilisés, pratiquer des loisirs moins énergivores. Cette campagne citoyenne, si elle est efficace, peut devenir la meilleure contribution au budget des ménages, au Plan climat et à la disponibilité des énergies. Pour les cinq questions posées au gouvernement, je vous renvoie au texte de mon interpellation.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

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