22_REP_224 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Pierre Zwahlen et consorts - Etendre un projet participatif réussi pour la cohésion et la santé (22_INT_159).

Séance du Grand Conseil du mardi 21 janvier 2025, point 18 de l'ordre du jour

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M. Pierre Zwahlen (VER) —

J’adresse un grand merci au Conseil d’Etat pour cette réponse. Le lien social s’affaiblit entre les générations. La jeunesse est exposée à l’incertitude et à un contexte mondial qui crée l’anxiété ; des personnes âgées sont isolées toujours davantage. Convaincu que les démarches participatives et communautaires sont une manière de répondre à ces défis, le Conseil d’État soutient depuis de nombreuses années ce type d’approche. Il a ainsi été établi que les éléments avec le plus d’effet sur la santé sont le soutien et l’intégration sociale, bien avant le fait d’exercer une activité physique ou de ne pas fumer, contrairement d’ailleurs à ce qui est habituellement perçu. Et cela, le Conseil d’État l’affirme sur la base d’études scientifiques internationales dûment citées dans sa réponse. 

Les démarches participatives et communautaires, parce qu’elles font se rencontrer des individus qui ne seraient pas nécessairement en contact, sont un moyen efficace qui permet à la personne de nouer ou de renouer des liens sociaux et ainsi d’atténuer l’isolement social ; parce qu’elle favorise la capacité d’agir des gens et qu’elle favorise aussi des économies sur les coûts de la santé, le gouvernement valorise et encourage la participation de toutes et tous, et plus particulièrement des jeunes, des seniors, ainsi que des personnes peu représentées. Le Conseil d’Etat – c’est d’ailleurs une citation de sa réponse – reconnaît les résultats de la démarche « Cause Commune » réalisée à Chavannes-près-Renens, dans la mesure où elle a permis de renforcer la qualité de vie et les liens entre générations, ainsi qu’avec l’administration communale ; je m’en réjouis particulièrement. En vue de faire bénéficier à terme d’autres localités de ce type d’expériences, la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) mène un projet pilote avec la commune de Prilly. De nombreux partenaires sont impliqués à Prilly – peut-être trop, mais l’évaluation permettra de le dire. ProSenectute Vaud, Unisanté, le Centre vaudois d’aide à la jeunesse au travers de jaiunprojet.ch, l’Entraide protestante suisse (EPER), ainsi que le centre LIVES de l’Université de Lausanne. En concertation avec la DGCS et la commune de Prilly, ces partenaires élaborent un modèle d’intervention par quartier. Une attention particulière est portée à la participation de tous les âges et des personnes vulnérables, notamment celles en situation de handicap et celles issues de la migration. 

Le Conseil d’Etat souligne que les communes ou des groupements de communes, pour les plus petites d’entre elles, sont le bon échelon pour ce type de démarches. Les communes influencent positivement la qualité de vie de leurs habitantes et habitants en stimulant la création de liens sociaux, en renforçant la promotion de la santé ou en impliquant les habitantes et habitants dans les décisions qui les concernent directement. Vous l’entendez, j’ai souligné ainsi plusieurs extraits de valeur de la réponse donnée à mon interpellation. Je remercie sincèrement le gouvernement pour la qualité des constats scientifiques évoqués en début d’intervention et pour le bel élan qu’il donne aux projets participatifs, en particulier pour les jeunes, les seniors et les personnes habituellement peu représentées. 

M. Jean-François Thuillard (UDC) — Président-e

La discussion est ouverte.

M. Blaise Vionnet (V'L) —

Je souhaite relever, dans la réponse à cette interpellation, l’accent mis sur l’importance des déterminants sociaux sur la santé. Il faut rappeler que notre système de santé ne s’occupe que très peu des déterminants de la santé et qu’en les introduisant dans notre système de santé, on pourrait vraisemblablement en diminuer son coût et également améliorer l’état de santé de notre population. Il est intéressant de relever que dans l’étude Haslam, citée dans le rapport, les déterminants sociaux de la santé, tels que le soutien social et l’intégration sociale, avaient des rôles bénéfiques pour la santé encore plus importants que celui de s’abstenir de fumer ou de faire de l’exercice physique. Je trouve que ces observations amènent à des réflexions intéressantes visant à la réforme de notre système de santé. 

M. Jean-François Thuillard (UDC) — Président-e

La discussion est close.

Ce point de l’ordre du jour est traité. 

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