23_REP_220 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Yann Glayre et consorts au nom du groupe UDC - Le canton de Vaud va-t-il devenir la capitale Suisse de la xylazine, connue sous le nom de drogue du zombie ? (23_INT_146).
Séance du Grand Conseil du mardi 26 mars 2024, point 22 de l'ordre du jour
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Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourJe remercie le Conseil d'Etat pour les réponses qu'il apporte à la question du trafic d'opioïdes. Les éléments apportés suggèrent que le canton n'est actuellement pas impacté par ce type de trafic, ou dans une moindre mesure. Compte tenu de la gravité de la situation outre-Atlantique, il est à saluer que nos villes, à travers la prévention et l'attention portée aux consommateurs, ne soient pas affectées par cette épidémie. Cependant, il est quand même assez troublant de lire que jusqu'ici les groupes impliqués dans le trafic de drogue ne sont pas intéressés à diffuser ce genre de produits, expliquant leur non-présence sur le territoire vaudois. Cette réponse honnête et réaliste laisse planer une certaine menace que cela pourrait commencer sur simple décision économique des groupes criminels, qui pourraient commencer leurs opérations de distribution et de fidélisation des clients. Le groupe UDC aurait évidemment préféré qu’en réalité, les trafiquants ne s'autorisent pas ce genre de trafic par crainte de passer un long séjour en prison. La réalité suisse est malheureusement bien lointaine de celle de Singapour, dont acte.
A la question d'intervenir pour restaurer l'ordre public, le Conseil d'Etat répond qu'il est possible que les services cantonaux appuient les communes dans le cas où elles n'arrivent plus à faire face à la situation. Si je peux entendre l'argument des quatre piliers et de la prévention, cela ne justifie pas que les secteurs de l'hôtellerie et du tourisme souffrent de villes factuellement toujours plus sales et défavorables au tourisme. Ainsi, une question se pose : jusqu'à quel point peut-on considérer que la situation actuelle est sous contrôle par les grandes villes vaudoises, qui s'enlisent inlassablement dans l'insalubrité et les nuisances ?
Enfin, monsieur le conseiller d'Etat, j'aurais une question pour vous : est-ce que votre département est informé des plaintes des associations d'hôtellerie concernant l'insalubrité grandissante liée à la consommation de drogue en ville de Lausanne ?
La discussion est ouverte.
Je remercie le député Glayre pour son interpellation qui me fournit l'occasion de rappeler que le canton de Vaud possède un outil qui permet de détecter le type de substances qui circulent sur le territoire vaudois. Les observations portant sur le terrain sont évidemment essentielles. A cet égard, nous entretenons des échanges très étroits avec la ville de Lausanne, tant au niveau opérationnel et entre polices, qu’aussi au niveau politique. Nous sommes donc parfaitement conscients de la situation. Malheureusement, les solutions simples n'existent pas, en la matière. Vous l'avez dit, il faut s'appuyer sur les quatre piliers. Le volet répressif doit jouer son rôle de mise sous pression des marchés, donc sur les dealers, pour faire en sorte que la drogue ne s'installe pas dans l'espace public. Mais nous devons aussi travailler avec les milieux sociosanitaires pour trouver des solutions à plus long terme, ce qui a été mis en place du côté de la ville de Lausanne. A cet égard, il existe une collaboration très étroite entre la police cantonale, le Département de la santé et de l'action sociale et la ville de Lausanne pour les différentes mesures mises en place. Nous sommes par conséquent parfaitement conscients de la situation. Enfin, j’insiste sur un point : les solutions simples n'existent pas.
Retour à l'ordre du jourLa discussion est close.
Ce point de l’ordre du jour est traité.