23_REP_218 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Romain Pilloud et consorts au nom du groupe socialiste - Que sait-on du niveau de vie des Vaudois·es ? (23_INT_144).

Séance du Grand Conseil du mardi 26 novembre 2024, point 34 de l'ordre du jour

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M. Romain Pilloud (SOC) —

Je remercie le Conseil d’Etat pour sa réponse à mon interpellation. Il soulève des éléments intéressants, notamment que les subsides à l’assurance-maladie (LAMal) pour les ménages dans le canton de Vaud touchent parfois certains ménages jusqu’au sixième décile, donc au-delà du salaire médian de ce canton. Les subsides sont donc loin de ne toucher que les pauvres. Ils touchent une classe moyenne, voire une classe moyenne supérieure dans certains cas. C’est une mesure ciblée qui va de plus en plus s’étendre dans cette classe moyenne, voire dans cette classe moyenne supérieure. Preuve, une fois encore, de son efficacité qui, pour les Vaudoises et les Vaudois, permet de mettre un plafond au système injuste de la prime par tête en le transférant indirectement à un système de prime en fonction du revenu. Ce matin, lors des débats, la majorité de ce plénum ne voulait pas d’automaticité du système, peut-être, mais vous ne pouvez pas nier qu’il permet de protéger une très large partie de la classe moyenne. Sans celui-ci, la situation serait évidemment bien plus grave. 

Les baisses fiscales, quant à elles, sont toujours plus nombreuses. Pourtant, on le lit également dans la réponse à l’interpellation, il n’y a toujours aucune information, aucune analyse pour comparer l’effet que ces baisses auront sur chaque type de ménage, si cela permettrait d’améliorer le niveau de vie des ménages vaudois et surtout lesquels. En gros, le Conseil d’Etat ne peut pas, ou ne veut pas, à ce stade, nous dire quel sera l’impact de chacune des réformes fiscales à venir sur des ménages types, que ce soit en lien avec l’étude dont il est question dans l’interpellation ou même à travers d’autres outils. Peut-être parce que celles-ci aggraveront encore les inégalités dans ce canton ? On ne le saura probablement pas aujourd’hui. 

Enfin, je regrette que le Conseil d’Etat ne réponde pas directement à ma quatrième question – ou la contourne. En effet, le Conseil d’Etat ne reconnaît pas formellement l’évidence, il y a une augmentation des inégalités entre les ménages les plus pauvres et les plus riches dans ce canton. Oui, l’action de l’Etat freine cette tendance, mais ne l’empêche pas, et le Conseil d’Etat n’évoque pas le besoin d’agir pour réduire ces inégalités. Il parle toujours de pouvoir d’achat, mais on ne sait jamais pour qui. L’augmentation des inégalités est une réalité dans ce canton. Le fait que seule l’action de l’Etat permette de la freiner aussi. Néanmoins, je remercie le Conseil d’Etat pour sa réponse à mon interpellation.

M. Jean-François Thuillard (UDC) — Président-e

La discussion n’est pas utilisée.

Ce point de l’ordre du jour est traité. 

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