23_POS_58 - Postulat Circé Barbezat-Fuchs et consorts au nom des Vert' libéraux - Pour une adaptation des vacances scolaires au réchauffement climatique (Développement et demande de renvoi à commission avec au moins 20 signatures).
Séance du Grand Conseil du mardi 29 août 2023, point 18 de l'ordre du jour
Texte déposé
Il y a ce que nous pouvons faire, à notre modeste échelle, pour lutter contre le réchauffement climatique. Mais il y a aussi ce que nous pouvons ou devons faire pour nous y adapter.
Depuis très longtemps, le Canton de Vaud octroie sept semaines de vacances d’été à ses élèves, horaire sur lequel les séances du Grand Conseil se sont calquées. Mais le réchauffement climatique tend à rendre de nombreuses destinations de vacances de plus en plus infréquentables durant les vacances d’été. Et c’est grand dommage, car de nombreux parents tiennent à faire découvrir à leurs enfants soit la mer, soit de grandes villes comme Venise, Rome ou Barcelone.
D’où l’idée suivante : accorder une semaine de vacances entre l’Ascension et Pentecôte, en réduisant à six semaines la durée des vacances d’été.
En mettant en vacances nos élèves entre le jeudi de l’Ascension et le lundi de Pentecôte, nous leur ménagerions dans les faits des vacances de 12 jours, puisque le vendredi qui suit l’Ascension et le lundi de Pentecôte sont déjà des jours sans école.
Il convient de relever que l'Italie, par exemple, ne considère le jeudi de l’Ascension comme jour férié. Ce qui, en d’autres termes, permet de visiter ce pays pendant des jours ordinaires, donc moins surchargés de touristes. Et c’est probablement aussi la situation dans de nombreux autres pays.
Quant aux parents, nous observons déjà que de nombreux adultes prennent pour vacances cette semaine séparant l’Ascension de Pentecôte, ayant déjà fait ce calcul de « 12 jours de vacances au prix de 5 ou 6 ».
Quant au raccourcissement des vacances d’été, relevons par exemple que Neuchâtel a des vacances scolaires d’été de six semaines et Berne… de cinq !
Il convient de rappeler que l’Ascension est fixée 39 jours après Pâques, dont la date varie en fonction des lunaisons. Ainsi, le jeudi de l’Ascension se situe presque toujours au mois de mai, mais les extrêmes peuvent aller du 30 avril au 3 juin. Est-ce un problème ? A discuter.
Sur le plan institutionnel, la planification des vacances est une pure compétence cantonale. La Loi sur l’enseignement obligatoire fixe à 14 semaines la durée totale des vacances, mais c’est le département, dans ce cadre, qui établit les dates des vacances scolaires.
Nous avons donc l’honneur de proposer, par voie de postulat, que cette adaptation de nos vacances scolaires vaudoises au réchauffement climatique fasse l’objet d’une étude.
Conclusion
Renvoi à une commission avec au moins 20 signatures
Liste exhaustive des cosignataires
Signataire | Parti |
---|---|
Jacques-André Haury | V'L |
Aurélien Demaurex | V'L |
Blaise Vionnet | V'L |
Séverine Evéquoz | VER |
Laurent Balsiger | SOC |
David Vogel | V'L |
Pierre Fonjallaz | VER |
Jean-Louis Radice | V'L |
Graziella Schaller | V'L |
Géraldine Dubuis | VER |
Nathalie Jaccard | VER |
Vincent Bonvin | VER |
Oscar Cherbuin | V'L |
Yannick Maury | VER |
Sébastien Humbert | V'L |
Jean-François Chapuisat | V'L |
David Raedler | VER |
Alberto Mocchi | VER |
Jerome De Benedictis | V'L |
Cloé Pointet | V'L |
Vincent Keller | EP |
Marc Vuilleumier | EP |
Documents
Transcriptions
Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourLe réchauffement climatique est là. A notre modeste échelle, nous devons continuer à lutter contre ce dernier, mais nous devons aussi nous adapter aux changements climatiques et notre postulat va dans ce sens. Dans ce texte, nous proposons une piste de réflexion pour que les enfants puissent continuer à voyager avec leur famille vers des destinations du Sud – comme Rome ou Barcelone – à des périodes moins chaudes que le cœur de l’été. Nous proposons donc de déplacer la septième semaine de vacances estivales en amont, dans le calendrier scolaire, par exemple en effectuant un pont entre l’Ascension et la Pentecôte. Ce pont est déjà réalisé par de nombreux adultes non parents ayant fait le calcul de 12 jours de vacances au prix de 5 ou 6. Au-delà de la possibilité de visiter des destinations du Sud en prenant du plaisir grâce aux températures printanières – tant qu’elles existent – cela permettrait aussi aux familles dont les deux conjoints travaillent de réduire le problème de garde des enfants durant l’été en limitant le nombre de semaines de vacances. Cela réglerait aussi le problème des parents divorcés en leur permettant d’avoir une équité dans le nombre de semaines à partager avec leurs enfants.
Le message que nous voulons transmettre est qu’il faut changer de paradigme, ouvrir le champ des possibles et trouver des moyens différents de fonctionner face à la montée des températures. C’est là le sens de notre postulat. Je remercie mes collègues qui ont soutenu son dépôt et me réjouis d’en discuter en commission et avec le Conseil d’Etat.
Retour à l'ordre du jourLe postulat, cosigné par au moins 20 membres, est renvoyé à l’examen d’une commission.