22_POS_56 - Postulat Nicola Di Giulio et consorts - Augmenter fortement les chances de survie d’une personne en arrêt cardio-respiratoire, en étudiant la possibilité d’étendre l’équipement de défibrillateurs dans les véhicules de transports publics. (Développement et demande de renvoi à commission avec au moins 20 signatures).

Séance du Grand Conseil du mardi 11 octobre 2022, point 6 de l'ordre du jour

Texte déposé

Durant les quinze dernières années en Suisse ainsi que dans la majorité des pays européens, le système de premier répondant s’est développé de manière exponentielle.

 

Ce qui fut une idée de quelques pionniers visionnaires est, maintenant dans l’ensemble de la communauté européenne, une partie de la chaîne de secours. Aujourd’hui le terme d’intervenant rapide comprend tous les membres des services de secours professionnels qui sont appelés, en privé ou à l’extérieur de leur travail, pour apporter les premiers secours dans le voisinage de leur lieu de résidence. Ce modèle est considéré comme un suppléant à la chaîne des secours et non pas comme un remplacement des services de sauvetage.

 

Un Défibrillateur Automatisé Externe (DAE) est un dispositif médical qui aide à la réanimation de victimes d’arrêt du cœur. Accompagné d’un massage cardiaque, le défibrillateur contribue à augmenter significativement les chances de survie.Toutefois à l’heure actuelle aucun arrêt de bus notamment n’est équipé de l'un de ces appareils.

 

https://www.reajura.ch/fr/Defibrillateurs/Defibrillateur-public.html

 

Où installer un DAE ?

 

Dans les véhicules de transports publics du canton et de former le personnel à leur usage.

Ce serait plus économique, vu qu'il y a moins de bus ou de trains que d'arrêts ou de gares.

Dans les trains on les installerait dans les locomotives, vu qu'il y en a au moins une par train et qu'elle est électrique, ce qui permettrait de maintenir l'appareil en charge constante.

 

Un contrôleur ou le mécanicien serait formé à son usage. Ce serait bien entendu valable pour les lignes de trains vaudoises comme le LEB, le TSOL, le BAM, Vevey-les Pléiades, par exemple.

 

Pour les bus urbains, il serait facile de former les chauffeurs et si une personne fait un malaise en rue, le public pourrait aisément arrêter le premier trolley qui passe.

 

Là encore la recharge de l'appareil ne poserait pas de problème, vu que les trolleys sont électriques aussi.En installant les DAE dans ces moyens de transport, on les protégerait des intempéries, du vol et des déprédations. L'opérateur chargé de leur mise en œuvre serait déjà sur place on n'aurait pas besoin de l'appeler, d'où un précieux gain de temps pour le patient.

 

Leur maintenance serait plus aisée car elle pourrait être faite au dépôt, alors que plusieurs véhicules y stationnent, plutôt que d'envoyer le technicien aux 4 coins du canton, ce qui augmenterait le prix de son travail.

 

En l'état je verrai un seul inconvénient : En effet durant la nuit, les DAE ne seraient pas accessibles, et cela ferait un "trou" de 5 à 6 heures seulement.  Néanmoins, la nuit, les passants se font plus rares ce qui diminue aussi les risques du malade d'être à l'extérieur durant cette période ou d'être découvert trop tard, les services de secours et d’aide médicale d’urgence territorialement compétents peuvent, le cas échéant, être sollicités pour les urgences.

 

Il serait également peut être judicieux d'étudier également la possibilité de développer un logiciel de géolocalisation qui permettrait aux primo intervenants de situer les appareils les plus proches de l’endroit où se produit un arrêt cardiaque, puis de guider de manière très précise un témoin qui les appelle.

 

C’est pourquoi au regard de ce qui précède, je souhaite que le Conseil d’État étudie l’opportunité d’étendre l’équipement de défibrillateurs dans les véhicules de transports publics.

 

 

Nicola Di Giulio                                                               

Député UDC

Conclusion

Renvoi à une commission avec au moins 20 signatures

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Circé FuchsV'L
Valérie ZoncaVER
Yannick MauryVER
Nicolas BolayUDC
Anna PerretVER
Mathieu BalsigerPLR
Laurent BalsigerSOC
Kilian DugganVER
Romain PilloudSOC
Cédric RotenSOC
Fabien DeillonUDC
Jean-Louis RadiceV'L
Grégory BovayPLR
Sébastien HumbertV'L
Nathalie VezVER
Céline MisiegoEP
Denis DumartherayUDC
Jerome De BenedictisV'L
Jean-Bernard ChevalleyUDC
José DurusselUDC
Philippe LinigerUDC
Philippe GermainPLR
Jean-Marc UdriotPLR

Documents

Transcriptions

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M. Nicola Di Giulio (UDC) —

Les accidents cardiaques sont fréquents et en constante augmentation, notamment en raison du vieillissement de la population. Or, environ 70 % des personnes prises en charge par des ambulances sont des personnes âgées. L’arrêt cardio-respiratoire (ACR) entraîne entre 8000 et 10’000 décès par année, en Suisse. Dans le canton de Vaud, chaque jour, deux personnes sont victimes – hélas ! – d’un ACR nécessitant une réanimation immédiate. Chaque minute qui s’écoule après le début d’un ACR voit les chances de survie diminuées d’environ 10 %. A ce stade, seule une personne sur vingt survit. L’utilisation d’un défibrillateur externe double les chances de survie en cas de mort subite. En résumé, ne craignez pas l’utilisation du défibrillateur. Je suis d’avis que toute initiative qui pourrait sauver des vies se doit d’être considérée sérieusement. C’est pourquoi j’ai souhaité que le Conseil d’Etat étudie l’opportunité d’étendre l’équipement de défibrillateurs dans les véhicules des transports publics.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

Le postulat, cosigné par au moins 20 membres, est renvoyé à l’examen d’une commission.

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