23_REP_131 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Loïc Bardet et consorts - Présence du loup : quels coûts et quel financement ? (23_INT_85).

Séance du Grand Conseil du mardi 19 mars 2024, point 38 de l'ordre du jour

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Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Loïc Bardet (PLR) —

Je n'ai pas changé de profession depuis le point précédent de l’ordre du jour, je ne vais donc pas déclarer à nouveau mes intérêts. C'est un euphémisme de le dire : je ne suis pas très satisfait de la réponse du Conseil d'Etat, en particulier à la question 3 qui demandait une analyse des coûts annuels globaux liés à la présence du loup sur le territoire cantonal. Certes, en préambule, on nous indique le montant total des indemnités versées par le canton en 2022, mais j’aurais préféré connaître les coûts liés à la présence du loup de manière plus large. On entend régulièrement le chiffre de 200’000 francs par loup, montant qui a été calculé par différents bureaux d'ingénieurs ; il aurait été intéressant de connaître le chiffre estimé par le canton à ce sujet. Il est mentionné qu'on ne tient pas compte du salaire des collaborateurs ; or, j'aurais bien voulu qu'ils soient intégrés dans le calcul, de même que les surcoûts pour les éleveurs ou le manque à gagner liés à la perte du bétail. Ce sont des éléments qui manquent dans la réponse du Conseil d’Etat.

A la question 4, on nous répond que le bilan 2023 permettra de faire état de l'évolution par rapport à 2022. Vu qu'on est début 2024, est-ce que ce chiffre est déjà connu par le Conseil d'Etat ? Sinon, je reviendrai prochainement avec une question supplémentaire.

M. Laurent Miéville (V'L) — Président-e

La discussion est ouverte.

M. Vassilis Venizelos (C-DJES) — Conseiller-ère d’Etat

J'entends la frustration du député Bardet, mais comme rappelé dans la réponse, lorsque l'on parle d'une politique publique et du coût y relatif, on ne prend pas en compte les heures des collaborateurs qui travaillent sur ladite politique publique. En effet, il est impossible de dire exactement combien d'heures tel garde-faune a consacrées spécifiquement au loup, car quand il va sur le terrain, il ne s'occupe pas que du loup. On pourrait aussi compter les heures de la police cantonale, qui est parfois mobilisée pour protéger les garde-faunes qui font l'objet de menaces de la part des éleveurs ou des pro-loups, mais ce n’est pas possible. Enfin, on pourrait aussi prendre en compte le nombre d'heures consacrées au loup par les députés ; cela viendrait également s'ajouter à la facture globale. Nous ne pouvons donc pas détailler précisément la facture.

J'entends votre frustration. Comme toute politique publique qui génère du travail de la part de l'administration et des débats politiques importants, cela représente un coût pour la collectivité publique. Je tiens à préciser que la présence du loup a aussi des côtés bénéfiques pour la gestion de nos forêts, mais c’est également très difficile de pouvoir l'évaluer. Toutefois, nous sommes en train d'affiner ces différentes recherches.

M. Laurent Miéville (V'L) — Président-e

La discussion est close.

Ce point de l'ordre du jour est traité.

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