23_INT_86 - Interpellation Anne-Lise Rime et consorts - Présence du loup et chiens de protection des troupeaux ; où en sommes-nous ? (Développement).

Séance du Grand Conseil du mardi 30 mai 2023, point 8 de l'ordre du jour

Texte déposé

L’arrêté relatif aux aides individuelles allouées aux détenteurs d’animaux de rente exerçant leur activité dans les zones touchées par la présence de grands carnivores (AAIGC) du 25 mai 2022 stipule dans son art. 1, al.2 que : « Les aides individuelles sont destinées à financer des mesures de protection des troupeaux d’animaux de rente contre les attaques de grands carnivores ». Sous lettre c., il est indiqué que des aides peuvent être allouées à la détention et l’utilisation de chiens de protection des troupeaux officiels.

En Suisse, les chiens de protection des troupeaux utilisés sont principalement issus des deux races suivantes, soit le Montagne des Pyrénées (Patou) et leMaremmano Abruzzese.

L’Office Fédéral de l’Environnement (OFEV) encourage la protection des troupeaux au moyen de chiens de protection des troupeaux, à condition que les chiens soient élevés, éduqués, détenus et employés correctement, conformément à l’art. 10 quater de l’OChP et aux directives s’y rapportant. Chaque propriétaire d’animaux de rente demeure libre d’utiliser des chiens de protection des troupeaux n’ayant pas été officiellement reconnus – de tels chiens ne sont cependant pas subventionnés par la Confédération.

Si la majorité des chiens sont utilisés pour protéger des troupeaux de moutons ou de chèvres, quelques-uns d’entre eux protègent des bovins.

L’efficacité des chiens de protection n’est plus à prouver. Toutefois, nous observons sur le terrain que le nombre de chiens disponibles est insuffisant dans notre canton. Il en est de même concernant les cours organisés pour la formation de leurs détenteurs.

Nous avons l’honneur d’interpeller le Conseil d’Etat en posant les questions suivantes :

• Combien de chiens de protection sont-ils recensés dans notre canton ?
• Combien d’exploitations agricoles bénéficient-elles d’aides au titre de l’AAIGC ?
• Des aides ont-elles également été allouées aux détenteurs de bétail bovin en 2022 ?
• Dans quel délai les demandes de détention sont-elles possibles, tant en termes de disponibilité des animaux que de processus de reconnaissance officielle ?
• Au niveau cantonal, la possibilité de reconnaître d’autres races de chiens de protection est-elle envisagée ?

Anne-Lise Rime

Alexandre Berthoud

Loïc Bardet

John Desmeules

Philippe Germain

Florence Gross

Pierre-François Mottier

Olivier Petermann

Conclusion

Souhaite développer

Documents

• 23_INT_86-Texte déposé

Transcriptions

Alors que les troupeaux prennent le chemin des alpages, agriculteurs et bergers sont particulièrement inquiets au vu de la situation compliquée engendrée par la pression toujours plus forte exercée par les loups. Cette nouvelle saison d’estivage s’annonce difficile et il est indispensable de soutenir le secteur agricole et pastoral avec des mesures de prévention d’attaque. L’efficacité des chiens de protection n’est plus à prouver. Toutefois, nous observons que le nombre de chiens disponibles sur le terrain est insuffisant. Il en va de même concernant les cours organisés pour la formation de leurs détenteurs. En Suisse, les chiens de protection des troupeaux utilisés sont principalement issus de deux races, soit le Montagne des Pyrénées et le Maremmano.

Si la majorité des chiens sont utilisés pour protéger des troupeaux de moutons ou de chèvres, quelques-uns d’entre eux protègent également des bovins. L’Office fédéral de l’environnement (OFEV) encourage la protection des troupeaux au moyen de chiens de protection. Chaque propriétaire d’animaux de rente demeure libre d’utiliser des chiens de protection n’ayant pas été officiellement reconnus. De tels chiens ne sont cependant pas subventionnés par la Confédération. Par cette interpellation, il est demandé au Conseil d’Etat un état de situation concernant cette mesure ainsi que la possibilité de reconnaître d’autres races de chiens de protection que celles reconnues actuellement.

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.