23_REP_136 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Philippe Miauton et consorts - Base aérienne de Payerne: et les emplois ? (23_INT_91).
Séance du Grand Conseil du mardi 21 novembre 2023, point 24 de l'ordre du jour
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Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourLe sujet de la disparité entre l’aérodrome de Payerne et celui d’Emmen en lien avec l’aviation militaire, en matière de nombre de vols effectués, de présence des avions sur lesdits aérodromes, du nombre d’emplois notamment liés à l’entreprise RUAG, a été largement discuté au sein de ce Grand Conseil : un ratio entre nuisance et retombée d’emplois vraiment disproportionné.
A l’évidence, je remercie le Conseil d’Etat pour sa réponse. Néanmoins, je retiens que depuis 2018, des échanges au niveau des autorités vaudoises et fribourgeoises pour entreprendre des discussions avec le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports, avec l’armée et les autorités bernoises ont lieu. Comme bien souvent dans d’autres dossiers, notamment relatifs aux infrastructures, je constate que les discussions – même menées en amont – ne conduisent pas forcément à ce que la Berne fédérale ou la partie alémanique de la Suisse écoute les intérêts ou les préoccupations des cantons de Suisse romande, des cantons qui ont néanmoins un poids économique. Ainsi, la proportion de 30 % de vols du côté d’Emmen pour 65 % d’emplois rapportée aux 70 % de vols à Payerne et 35 % des emplois n’est pas du tout correcte.
Ainsi, je considère que le lobbying des autorités romandes – de quelques canton que ce soit d’ailleurs –doit être poussé, pour ce dossier ou au niveau des infrastructures. Je remercie le Conseil d’Etat pour sa réponse en prenant acte des démarches bien en amont, sans succès en tout cas pour l’instant. Je vous recommande d’accepter cette réponse.
La discussion est ouverte.
Une fois n’est pas coutume, je vais commencer par remercier mon collègue Miauton pour son interpellation qui fait suite à une résolution votée par le Grand Conseil au printemps passé sur la même question des emplois.
Comme vous le savez, les F-35 choisis par la Confédération feront trois fois plus de bruit que les F-18 actuels. D’ailleurs, en Norvège, par exemple, ou dans la base américaine d’Okinawa, des mesures d’accompagnement ont été prises. Cela viendra, je l’espère, le moment venu ; les communes broyardes ont d’ailleurs déposé une opposition dans le cadre de la mise à l’enquête du futur simulateur.
Je remercie le Conseil d’Etat de faire le nécessaire pour s’assurer que la Broye ne se retrouve pas simplement avec les nuisances, alors que les emplois se trouvent à Emmen, puisqu’aujourd’hui, comme cela a été dit, Emmen assure 35 % des vols, mais profite de 65 % des emplois. Cela n’est pas normal. En résumé, le slogan « Les vols à Payerne et les emplois à Emmen » ne saurait perdurer. Ainsi, je remercie une nouvelle fois le Conseil d’Etat en collaboration avec le Conseil d’Etat fribourgeois et, me semble-t-il, la Communauté régionale de la Broye (COREB) de faire le nécessaire pour assurer les emplois dans la Broye. Nous avons besoin de concret. J’espère dès lors que la dernière rencontre d’hier soir au comptoir broyard a déjà commencé à porter ses fruits.
Nous partageons les constats de M. Pedroli et de M. Miauton sur le déséquilibre entre les emplois et les nuisances sonores, même si moins de mouvements avec cet avion sont annoncés. Il existe des échanges avec le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports et avec Mme Amherd depuis un certain nombre d’années. Nous attendons actuellement du concret. Il avait été convenu de reprendre contact avec Mme Amherd en début d’année. Dans l’intervalle, une opposition de la part de la région et des communes relative aux constructions et de la procédure s’est manifestée. Notre souhait consiste évidemment à collaborer avec le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports, à trouver des solutions en bonne intelligence, mais en prenant en considération les remarques amenées par la région depuis bien des années.
Pour amener un dernier élément – peut-être le seul vraiment très nouveau – une rencontre a eu lieu hier soir entre le Conseil d’Etat vaudois et son équivalent fribourgeois. Il existe une pleine solidarité entre les deux gouvernements pour mener ces discussions en commun, reprendre notre bâton de pèlerin et discuter avec Mme Amherd en début d’année, avant que les décisions soient prises par rapport à l’entretien ou respectivement d’autres types de compensation en matière d’emplois à Payerne. Nous sommes sur la même longueur d’onde avec le canton de Fribourg.
Retour à l'ordre du jourLa discussion est close.
Ce point de l’ordre du jour est traité.