23_INT_146 - Interpellation Yann Glayre et consorts au nom du groupe UDC - Le canton de Vaud va-t-il devenir la capitale Suisse de la xylazine, connue sous le nom de drogue du zombie ?.

Séance du Grand Conseil du mardi 12 septembre 2023, point 2.3 de l'ordre du jour

Texte déposé

Au printemps dernier, la DEA (Drug Enforcement Administration, agence fédérale américaine chargée de lutter contre le trafic et la distribution de drogues aux États-Unis) publiait une alerte de sécurité publique, signalant une menace généralisée liée à la consommation de fentanyl mélangé à de la xylazine.

 

Rappelons que le fentanyl est un opioïde synthétique jusqu'à 50x plus puissant que l'héroïne et 100x plus puissant que la morphine. La xylazine est un anesthésiant pour animaux, dont l'utilisation explose aux Etats-Unis de par son coût peu élevé et sa facilité d'achat. Cela inquiète parce qu'elle cause des sévères plaies et overdoses.

On la nomme "drogue du zombie" parce que l'effet causé entraîne chez les consommateurs une démarche un peu particulière, voutée et ralentie qui leur donnent l'aspect d'un zombie.

Toujours aux Etats-Unis, le gouvernement fédéral tire un bilan sévère en pointant une augmentation de 276% du nombre de décès par surdose de cette drogue
et recense plus de 100'000 décès l'an dernier.
 

Si pour l'instant la xylazine le combiné fentanyl-xylazine ne semblent pas concerner les villes vaudoises de manière significative, Lausanne a connu récemment une hausse du nombre de consommateur de drogue. Ces consommateurs sont vraisemblablement venus d'autres villes pour rejoindre des conditions de consommation plus favorable.

 

Les conditions sont malheureusement réunies pour qu'à court terme notre canton devienne la capitale suisse de la consommation de xylazine. Il est donc certain que les scènes de personnes dépendantes, en état second, titubant à travers les villes de Californie, atteindront prochainement l'Europe et la Suisse.

 

Même si l'on espère que ce phénomène sera marginal, il convient de protéger de ce fléau la population précaire exposée aux addictions. Il s'agit évidemment de santé publique, mais pas seulement. La réputation touristique de notre canton est déjà bien mise à mal par les scènes ouvertes de drogue et l'insalubrité qui en découle. Des hôteliers Lausannois en souffrent déjà aujourd'hui, en rapportant qu'il est fréquent que personnes marginales se droguent, défèquent dans la rue, hurlent dehors la nuit, nuisant à la quiétude de la ville et au repos des clients.

 

Considérant l'intérêt prépondérant de santé publique et les enjeux touristiques, j'adresse au Conseil d'Etat les questions suivantes :

 

- Par quels moyens les autorités cantonales peuvent-elles prévenir et empêcher le trafic de fentanyl et de xylazine ?

 

- Comment l'Etat de Vaud prévoit-il de réagir si des villes vaudoises deviennent malgré elles le théâtre de scènes de personnes dépendantes, en état second ?

 

- En cas de perte de contrôle par l'autorité communale, l'autorité cantonale pourra-t-elle intervenir afin de restaurer l'ordre public ?

Je remercie d'avance le Conseil d'Etat pour ses réponses.

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Cédric WeissertUDC
Stéphane JordanUDC
Pierre-André PernoudUDC
Pierre-Alain FavrodUDC
Yvan PahudUDC
Maurice TrebouxUDC
José DurusselUDC
Fabrice MoscheniUDC
Nicola Di GiulioUDC
Denis DumartherayUDC
Nicolas BolayUDC
Jean-Bernard ChevalleyUDC
Fabien DeillonUDC
Romain BelottiUDC
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