21_REP_63 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Julien Eggenberger et consorts - Quel bilan pour l’autonomie de gestion de l’Université de Lausanne ? (21_INT_31).
Séance du Grand Conseil du mardi 6 septembre 2022, point 29 de l'ordre du jour
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Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourJe déclare mes intérêts : je suis toujours président du syndicat SSP, principal syndicat présent sur le campus. Je remercie le Conseil d’Etat pour ses réponses. Je relève que le problème soulevé par l’interpellation était réel et constate avec satisfaction que le nouveau rectorat a pris des mesures pour commencer à y remédier. Le Conseil d’Etat indique souhaiter une gestion plus dynamique des fonds, c’est peu dire que ce souhait est partagé. Je remercie aussi le Conseil d’Etat qui indique que « la nouvelle direction de l’université sera néanmoins sensibilisée à la préoccupation de l’interpellant ». Je formule le vœu que le département soit attentif à ce que l’université ainsi que les autres hautes écoles mettent en œuvre avec diligence les orientations définies par les autorités et, en cohérence, n’alimentent pas des fonds avec les moyens débloqués pour des activités. Sans me prononcer sur la modalité choisie, soit le tuilage, je relève également avec satisfaction que l’université a fait le choix de renforcer les moyens dévolus à l’enseignement et à l’encadrement des étudiantes et étudiants.
Cela dit, je suis insatisfait de la cinquième réponse. Je relève d’ailleurs que le Conseil national a lui-même accepté la pétition dénonçant la précarité dans les hautes écoles, montrant ainsi que le problème est très sérieux et doit être traité. Nous estimons en effet que 80 % du personnel ont un poste précaire, ce qui place les universités suisses dans le plus mauvais côté du classement, en comparaison internationale. Par ailleurs et contrairement à ce qui est indiqué dans la réponse, la situation des personnes en situation de précarité dépasse de loin les statuts transitoires que sont les assistantes et assistants. Un nombre important de chargés de cours et autres collaborateurs scientifiques sont également très précarisés. De même, il n’y a aucun souci à assurer une relève dans le cadre des carrières académiques. D’un côté, il y a une chasse au doctorat et donc aux doctorantes et doctorants pour remplir les écoles doctorales ; et, d’un autre côté, il n’y a pas un grand intérêt à savoir où mènent ces futures études. Lorsque le Conseil d’Etat mentionne la nécessité de maintenir une dynamique de relève au sein de l’institution, il s’agit d’un contresens, puisque c’est exactement le contraire qui se produit. Une dynamique de relève implique d’offrir des perspectives sérieuses de carrière aux postdoctorants et postdoctorantes.
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Ce point de l’ordre du jour est traité.