23_INT_84 - Interpellation Olivier Petermann et consorts - Le loup, un vecteur de maladie épizootiques ? (Développement).

Séance du Grand Conseil du mardi 30 mai 2023, point 6 de l'ordre du jour

Texte déposé

Le loup, un vecteur de la propagation de la rage ainsi que d’autres maladies épizootiques ?

Un risque supplémentaire pour la faune, les animaux domestiques et l’humain ?

 

Contrairement aux renards, lynx ou chats sauvages plutôt sédentaires, le loup peut parcourir de très grandes distances, jusqu’à 1'500 km selon le site de la Kora.

 

Ainsi, la présence d’un des mâles nés en 2020 au Marchairuz a été authentifiée dans les Grisons en août 2021. (24H)

 

Le loup grison désigné du matricule M237 est sans doute mort après avoir migré depuis la Suisse jusqu’en Hongrie (24H 13.4.2023). En moins d’un an, le loup M237 porteur d’un collier GPS a effectué un trajet de 1927 kilomètres entre les Grisons et la Hongrie. Il s’agit de la plus longue migration jamais constatée en Europe pour cette espèce. (Nouvelliste 27.3.2023)

 

Ces longs déplacements de loups subadultes, souvent solitaires, à la recherche de nourriture et de congénères, à travers toute l’Europe, peuvent traverser des zones où la rage n’est pas complètement éradiquée. De même que la grippe aviaire est propagée par les oiseaux migrateurs à travers toute l’Europe et sans oublier la peste porcine africaine qui est aussi présente en Europe et particulièrement dans les pays de l’est de l’Europe.

La Suisse et certains pays d'Europe occidentale sont aujourd'hui indemnes de la rage. La Suisse a mené dès 1978 une campagne de vaccination des renards à l'aide d'appâts contenant du vaccin. Cette campagne a permis d'éradiquer la rage en Suisse, qui est reconnue officiellement indemne de la maladie depuis 1998.

Neuf cas de rage ont été recensés en 2008 en Italie. Un an plus tard, leur nombre concernait 69 animaux retrouvés morts. Et pour 2010, le virus a déjà tué plus de 180 fois jusqu'à mi-mai, indiquele site Internet de l'Istituto Zooprofilattico Sperimentale delle Venezie qui surveille la situation de la rage dans la péninsule. (Communiqué du Conseil Fédéral, Berne le 01.07.2010 - La rage s'est fortement répandue dans la population de renards au nord-est de l'Italie. Les Grisons renforcent la surveillance dans ses vallées méridionales et la Suisse élabore une stratégie de vaccination des renards au cas où la rage se rapprocherait de nos frontières).

 

Nous posons donc les questions suivantes au Conseil d’Etat :

Quelle est la situation actuelle de la rage en Europe et particulièrement dans les pays limitrophes de notre pays ?

Quelles mesures sont prises dans le Canton de Vaud pour éviter le retour de la rage ainsi que d’autres maladies épizootiques via le loup ?

Quels sont les risques de propagation et de transmission de ces maladies par le loup aux autres canidés ou félidés ?

Les tests ADN effectués sur des carcasses de proies du loup sont-ils accompagnés de tests de détection de la rage et autres maladies possiblement transmissibles ?

 

Olivier Petermann

Alexandre Berthoud

Loïc Bardet

John Desmeules,

Philippe Germain

Florence Gross

Pierre-François Mottier

Anne-Lise Rime

 

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Gérard MojonPLR
Fabrice TannerUDC
Thierry SchneiterPLR
Denis DumartherayUDC
Sergei AschwandenPLR
Grégory BovayPLR
Patrick SimoninPLR
Nicolas BolayUDC
John DesmeulesPLR
Alexandre BerthoudPLR
Jean-Marc UdriotPLR
Josephine Byrne GarelliPLR
Jean-Luc BezençonPLR
Anne-Lise RimePLR
Pierre-André RomanensPLR
Marion WahlenPLR
Laurence CretegnyPLR
Monique HofstetterPLR
Chantal Weidmann YennyPLR
Mathieu BalsigerPLR
Philippe GermainPLR
Guy GaudardPLR
Nicola Di GiulioUDC
Florence Bettschart-NarbelPLR
Marc MorandiPLR
Jean-Franco PaillardPLR
Loïc BardetPLR
Charles MonodPLR
Nicole RapinPLR
Georges ZündPLR
Carole DuboisPLR
Florence GrossPLR
Jean-François ThuillardUDC
Jean-François CachinPLR
Regula ZellwegerPLR
Carole SchelkerPLR
Jean-Louis RadiceV'L
Elodie Golaz GrilliPLR
Jean-Daniel CarrardPLR
Laurence BassinPLR
Maurice NeyroudPLR

Documents

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Olivier Petermann (PLR) —

Je déclare mes intérêts : je suis agriculteur et amodiateur d’un alpage dans le Jura vaudois. Cette interpellation fait suite à des remarques émanant du terrain, particulièrement de personnes ayant été témoins de la problématique de la rage dans notre canton et pays, à la fin des années 70. Nous sommes inquiets des maladies qualifiées d’épizooties que le loup pourrait ramener dans nos contrées et particulièrement la rage. En Europe, une meute comprend en moyenne cinq animaux et le nombre de loups formant une meute varie au cours de l’année. Entre trois et neuf louveteaux naissent durant les mois d’avril et de mai. Certains jeunes loups quittent le territoire parental entre l’âge de 10 mois à 2 ans pour fonder leur propre meute. S’ils ne trouvent pas de territoire adéquat à proximité, ils sont capables de parcourir de très longues distances – jusqu’à 1500 km – et de ce fait traverser des territoires où la rage n’est pas complètement éradiquée.

Pour rappel, en Suisse, les renards ont pu être vaccinés avec succès contre la rage à partir de 1978 et également dans les pays voisins durant les années suivantes. Grâce à ces campagnes de vaccination, il n’y a plus eu de nouveaux cas de rage parmi la faune sauvage en Suisse depuis 1996. Au vu de ce qui précède, nous posons quatre questions au Conseil d’Etat afin de savoir quelle est la situation actuelle de la rage en Europe et pouvoir se prémunir et agir en cas de recrudescence. Il en va de même pour toute autre maladie épizootique qui pourrait être ramenée par le loup lors de ses longs déplacements.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

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