22_POS_37 - Postulat Maurice Neyroud et consorts - Pour une meilleure gestion de l’eau d’arrosage et des pluies torrentielles en viticulture (Développement et demande de renvoi à commission avec au moins 20 signatures).

Séance du Grand Conseil du mardi 30 août 2022, point 20 de l'ordre du jour

Texte déposé

Le changement climatique est une préoccupation qui touche l’ensemble de la population. Il se traduit par des grandes périodes de chaleur et de sécheresse suivies souvent par des pluies torrentielles.

Les conséquences pour la viticulture sont connues et la sécheresse de cette année 2022 en fait partie et aura de graves séquelles sur la maturation des raisins, les rendements et sur la plante elle-même.

Les épisodes de pluies torrentielles qui peuvent arriver ne profitent malheureusement pas à la plante ; elles ont pour effet de causer des dégâts de ravinage, d’érosion et faire couler directement l’eau au lac. Elles peuvent emporter des murs de soutènement, entraînant des charges considérables, sans pour autant satisfaire les besoins en eau de la plante.

Pour lutter contre les effets de ces profonds changements climatiques, des actions doivent être entreprises et coordonnées, tant au niveau de l’écoulement que de la distribution de l’eau. Cette eau est un bien précieux : la collecter, la canaliser et l’utiliser avec efficience est nécessaire.

Aujourd’hui, on constate de grandes disparités entre les régions et les communes. Certaines régions sont équipées de réseaux d’arrosage et suffisamment pourvues en eau ; d’autres, moins dotées en sources et loin du lac et des rivières, ont des problèmes d’approvisionnement. Par contre, la récupération de l’eau de pluie n’est quasi pas pratiquée dans l’ensemble des régions et des communes.

Par ce postulat, je souhaite que le Conseil d’Etat élabore un état des lieux et un inventaire des mesures actuelles mises en place dans la viticulture par les communes et par le canton pour la gestion de l’eau et étudie des solutions pour :

  • Une gestion des eaux de pluie torrentielle, avec possibilité de récupération dans des réservoirs en vue de la redistribuer.
  • Une gestion de l’eau d’arrosage avec la mise en place de réseaux d’eau.
  • Etudier la possibilité de réaliser ces investissements par le nouveau fonds en lien avec le climat, doté de 200 millions 

Conclusion

Renvoi à une commission avec au moins 20 signatures

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Denis DumartherayUDC
Daniel RuchPLR
Joëlle MinacciEP
Marc-Olivier BuffatPLR
Florence Bettschart-NarbelPLR
Elodie Golaz GrilliPLR
Oscar CherbuinV'L
Jacques-André HauryV'L
Jean-Daniel CarrardPLR
Guy GaudardPLR
Blaise VionnetV'L
Jean-Marc UdriotPLR
Florian DespondPLR
Grégory BovayPLR
Jean-Franco PaillardPLR
Pierre-François MottierPLR
Stéphane JordanUDC
Jean-François CachinPLR
Pierre-André RomanensPLR
Aliette Rey-MarionUDC
Philippe GermainPLR
Jean-Luc BezençonPLR
Anne-Lise RimePLR
Fabrice NeyroudUDC
Olivier PetermannPLR
Patrick SimoninPLR
Graziella SchallerV'L
Cédric WeissertUDC
Josephine Byrne GarelliPLR
Jean-Louis RadiceV'L
Chantal Weidmann YennyPLR
Florence GrossPLR
Loïc BardetPLR
Nicole RapinPLR
Laurence BassinPLR
Pierre-Alain FavrodUDC
Circé FuchsV'L
Alexandre BerthoudPLR
Thierry SchneiterPLR
Carole DuboisPLR
Gérard MojonPLR
Jean-Bernard ChevalleyUDC
Marion WahlenPLR
Regula ZellwegerPLR
Fabrice TannerUDC
Monique HofstetterPLR
Marc MorandiPLR
Nicolas BolayUDC
Mathieu BalsigerPLR

Documents

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Maurice Neyroud (PLR) —

La viticulture a beaucoup évolué dans sa manière de cultiver. D’une époque de sol nu, car travailler pour l’herbe était alors jugé indésirable, on a passé aujourd’hui à une culture plus haute et enherbée. Ce changement a été radical et bénéfique, car il a permis de stopper une érosion qui voyait partir au lac la meilleure partie de nos terres, lors des orages. Force est pourtant de constater que l’enherbement apporte à la vigne une concurrence directe vis-à-vis de l’eau. Lors des dernières décennies, les précipitations ont diminué, notamment en hiver et les printemps débutent souvent avec des déficits hydriques importants et des nappes phréatiques trop basses. Les pluies torrentielles qui finissent par tomber ne profitent malheureusement pas au sol et encore moins à la vigne : une grande partie de ces eaux s’écoule en effet directement dans le lac. Cette année nous apporte la démonstration que ce problème est grave et qu’il pourrait même s’accentuer avec le changement climatique.

Les coûts engendrés par une sécheresse sont énormes. En premier lieu, une récolte peut être perdue, avec des reports sur les années suivantes, si la chute précoce des feuilles causée par la sécheresse n’a pas permis à la vigne de faire des réserves suffisantes. Paradoxalement, les précipitations auraient suffi si elles avaient été moins violentes et donc aussitôt profitables plutôt que partir directement dans le lac.

Au travers de ce postulat, je demande au Conseil d’Etat, en collaboration avec les communes, de faire un état des lieux des mesures prises jusqu’à aujourd’hui et des possibles mesures à prendre pour une meilleure récolte des eaux et la possibilité de la redistribuer au travers d’un réseau d’arrosage.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

Le postulat, cosigné par au moins 20 membres, est renvoyé à l’examen d’une commission.

Retour à l'ordre du jour

Partager la page

Partager sur :