22_REP_79 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Muriel Thalmann et consorts - Santé pelvienne, parlons-en ! (22_INT_44).

Séance du Grand Conseil du mardi 22 novembre 2022, point 8 de l'ordre du jour

Documents

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
Mme Muriel Thalmann (SOC) —

Je remercie le Conseil d’Etat pour sa réponse ainsi que pour la mise en place d’une campagne de sensibilisation auprès des professionnels de la santé impliqués. Il convient en effet d’aborder rapidement cette problématique et de renseigner les femmes qui viennent d’accoucher de la forte probabilité d’être confrontées, un jour ou l’autre, à des séquelles découlant majoritairement de l’accouchement. 

Il convient donc d’encourager les femmes, les sage-femmes et les médecins à rechercher ces troubles, ce que va faire le Canton. Il serait cependant possible d’aller plus loin et d’imaginer que les maternités du Canton proposent un set d’exercices de physiothérapie aux femmes qui viennent d’accoucher, ce qui permettrait de prévenir la survenue de ces troubles. Cela se fait déjà dans d’autres cas, par exemple après l’opération d’une hernie discale, avec le passage d’une ou un physiothérapeute lorsque la patiente ou le patient se trouve encore à l’hôpital. Il serait donc possible d’envisager le passage d’une ou un physiothérapeute lorsque l’accouchée se trouve encore à l’hôpital pour lui enseigner les quelques exercices, qu’elle pourrait ensuite pratiquer à domicile. J’encourage donc le Conseil d’Etat à creuser cette piste et je le remercie encore pour la mise en place de cette campagne de sensibilisation qui constitue un premier pas important en matière de santé des femmes.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

La discussion est ouverte.

M. Blaise Vionnet (V'L) —

Je souhaite revenir sur une affirmation figurant dans l’interpellation de ma collègue Thalmann : « il semblerait que les gynécologues et les médecins généralistes ne jouent pas leur rôle de premier pôle d’information et de redirection vers des spécialistes du périnée ». Cette affirmation me paraît un peu rapide et peu fondée. Je déclare mes intérêts : je suis médecin généraliste. Comme mentionné dans la réponse du Conseil d’Etat, une majorité de femmes ne parlent pas de cette problématique par pudeur. Toutefois, lorsque nous, médecins, abordons cette problématique en consultation, nous sommes confrontés à deux problèmes. Premièrement, c’est souvent le parcours du combattant pour trouver des physiothérapeutes formés en physiothérapie uro-gynécologique. Pour les patientes venant de la périphérie du canton, cela peut être très compliqué de trouver des physiothérapeutes à proximité, dans ce domaine. Deuxièmement, la physiothérapie du périnée peut parfois nécessiter le recours à des traitements relativement intimes, avec l’usage par exemple de sondes endovaginales ou endorectales, ce qui décourage d’emblée une bonne partie de nos patientes. Par cette intervention, je souhaitais rassurer ma collègue Thalmann : nous, médecins, sommes conscients des difficultés soulevées dans son interpellation et nous essayons de tendre au maximum une perche à nos patientes pour encourager ce dialogue thérapeutique si délicat.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

La discussion est close.

Ce point de l’ordre du jour est traité.

Retour à l'ordre du jour

Partager la page

Partager sur :