23_HQU_16 - Question orale Joëlle Minacci - Etude comparative des salaires éducatifs du secteur parapublic vaudois: quelles pistes d’action?.
Séance du Grand Conseil du mardi 14 mars 2023, point 4.10 de l'ordre du jour
Texte déposé
La Commission paritaire du secteur social parapublic a fait réaliser par l'Institut HRBench une étude comparative sur les salaires du secteur social. L'ensemble des métiers du secteur parapublic social s'y révèlent systématiquement plus bas en comparaison cantonale et en comparaison avec l'ensemble des autres cantons romands. Pour les éducatrices par exemple, les salaires observés dans le canton de Vaud présentent des écarts jusqu’à 1280 francs par mois avec Genève.
Ce constat est relayé dans l’article “Témoignages: Les travailleuses sociales sont à bout de souffle” paru dans le journal Femina du 29 janvier et qui traite de la détérioration des conditions de travail et salariales dans le secteur social parapublic vaudois.
L’étude montre des disparités salariales importantes, l’article un système au bord de l’effondrement et un écart énorme entre exigences de l’État et ressources financières mises à disposition. Cette question touche 3 départements: le DJES, le DSAS et le DEF.
Le Conseil d’Etat a-t-il des pistes d’actions concertées sur la question de la revalorisation des conditions de travail et salariales dans le domaine éducatif du secteur social parapublic?
Transcriptions
Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourDépartement de la santé et de l’action sociale
Joëlle Minacci – Etude comparative des salaires éducatifs du secteur parapublic vaudois : quelles pistes d’action ? (23_HQU_16)
La Commission paritaire du secteur social parapublic a fait réaliser par l'Institut HRBench une étude comparative sur les salaires du secteur social. L'ensemble des métiers du secteur parapublic social s'y révèlent systématiquement plus bas en comparaison cantonale et en comparaison avec l'ensemble des autres cantons romands. Pour les éducatrices par exemple, les salaires observés dans le canton de Vaud présentent des écarts jusqu’à 1280 francs par mois avec Genève.
Ce constat est relayé dans l’article « Témoignages : Les travailleuses sociales sont à bout de souffle » paru dans le journal Femina du 29 janvier et qui traite de la détérioration des conditions de travail et salariales dans le secteur social parapublic vaudois.
L’étude montre des disparités salariales importantes, l’article un système au bord de l’effondrement et un écart énorme entre exigences de l’Etat et ressources financières mises à disposition. Cette question touche trois départements : le Département de la jeunesse, de l’environnement et de la sécurité, le Département de la santé et de l’action sociale et le Département de l’enseignement et de la formation professionnelle.
Sur la base de ces éléments, j’ai l’honneur de poser la question suivante : le Conseil d’Etat a-t-il des pistes d’actions concertées sur la question de la revalorisation des conditions de travail et salariales dans le domaine éducatif du secteur social parapublic ?
Le 23 février dernier, une délégation du Conseil d’Etat a reçu les syndicats et a entendu leurs revendications. A la suite de cette première séance, le Conseil d’Etat a communiqué publiquement sa volonté de s’engager à proposer une enveloppe financière destinée à l’amélioration des conditions de travail et à assurer la délivrance de prestations de qualité, notamment dans le domaine parapublic social.
Le Conseil d’Etat poursuivra ces discussions à partir du 22 mars, qui est la date de la prochaine réunion avec les organisations syndicales. Dans le secteur social comme dans les autres, le Conseil d’Etat entend respecter le partenariat social existant. Cela signifie qu’une fois un cadre financier posé, la Commission paritaire professionnelle du secteur social parapublic vaudois devra s’accorder sur des propositions d’amélioration des conditions de travail. Celles-ci feront ensuite l’objet de discussions avec les trois départements concernés de manière à pouvoir être intégrées dans les dispositifs de financement et de subventionnement existants. Par ailleurs, le Conseil d’Etat a soutenu la proposition de l’Association faîtière des institutions du secteur social – l’AVOP ou l’Association vaudoise des organismes privés pour personnes en difficulté – consistant à organiser, durant l’automne 2023, des Assises du secteur social institutionnel parapublic. Les travaux autour de ces Assises ont d’ores et déjà commencé.
Je vous remercie pour vos réponses ainsi que pour les pistes que vous évoquez. Connaissant le risque de continuer à former des professionnels qui quittent ensuite le métier ou le canton, le Conseil d’Etat entend-il totalement combler l’écart entre public et parapublic, d’une part, et avec les autres cantons, d’autre part ?
Retour à l'ordre du jourMadame Minacci, bien que vous souhaitiez des précisions, je ne suis pas en mesure de vous les donner maintenant. Les données évoquées dans votre question et qui font partie de l’étude HRBench n’ont pas encore fait l’objet d’une analyse poussée. Il existe certes des écarts et de grandes différences par rapport à d’autres cantons. Même si le Conseil d’Etat et l’Etat de Vaud souhaitaient combler des écarts, il serait nécessaire de savoir de quel type d’écart il s’agit. Nous n’avons en effet pas les mêmes salaires du côté du Valais qu’à Genève. En ce qui concerne l’écart à combler et comme je l’ai précisé dans ma réponse, des discussions doivent encore être menées et je ne peux donc pas, à ce stade, vous donner de réponse définitive.