24_HQU_42 - Question orale Géraldine Dubuis au nom Les Vert-e-s - Tirer le loup dans mon jardin?.

Séance du Grand Conseil du mardi 23 avril 2024, point 3.9 de l'ordre du jour

Texte déposé

Au vu des récents évènements, la population s’inquiète de la présence de loups proche des habitations. Si cet animal n’est pas un danger réel pour les humain.e.s, du bétail proche des habitations pourrait être l’objet d’attaques, or, l’utilisation de chiens de protection dans ce cas de figure est complexe. En réaction à cette situation, les zones où le tir du loup est autorisé pourraient être étendues.

 

De plus, des voix s’élèvent pour accorder à des chasseurs l’autorisation de tirer le loup au même titre que des gardes-chasses professionnels. Au-delà des craintes liées à la présence du loup, on peut aussi s’inquiéter que des personnes chargées de l’abattage, non formées au tir de nuit, s’approchent des zones habitées pour effectuer ces tirs.

 

Quelles sont les précautions prises pour effectuer ce type de tir près des zones comprenant des habitations et les formations nécessaires ?

Transcriptions

Mme Géraldine Dubuis (VER) —

Question orale Géraldine Dubuis au nom Les Vert-e-s – Tirer le loup dans mon jardin ? (24_HQU_42)

Au vu des récents évènements, la population s’inquiète de la présence de loups proche des habitations. Si cet animal n’est pas un danger réel pour les humains et humaines, du bétail proche des habitations pourrait être l’objet d’attaques ; or, l’utilisation de chiens de protection dans ce cas de figure est complexe. En réaction à cette situation, les zones où le tir du loup est autorisé pourraient être étendues.

De plus, des voix s’élèvent pour accorder à des chasseurs l’autorisation de tirer le loup au même titre que des gardes-chasses professionnels. Au-delà des craintes liées à la présence du loup, on peut aussi s’inquiéter que des personnes chargées de l’abattage, non formées au tir de nuit, s’approchent des zones habitées pour effectuer ces tirs.

Quelles sont les précautions prises pour effectuer ce type de tir près des zones comprenant des habitations et les formations nécessaires ?

M. Vassilis Venizelos (C-DJES) — Conseiller-ère d’Etat

Avec l'augmentation des populations de loups, les rencontres fortuites entre les loups et les êtres humains se produisent de plus en plus souvent. Ainsi, ces deux dernières années, les loups ont été observés plus fréquemment en plaine et à proximité des habitations. Les prédations sur les animaux de rente à basse altitude et à proximité des zones habitées peuvent également être à déplorer, particulièrement durant les mois d'hiver et de début du printemps. A l'heure actuelle, seuls les agents du corps de police faune-nature sont habilités à procéder à des tirs de régulation sur des loups dans le canton de Vaud. Ces agents assermentés sont des professionnels avec une formation initiale robuste au maniement des armes, qui effectuent de la formation continue et pratiquent régulièrement le tir nocturne lors de leurs diverses missions, souvent proches des habitations.

Le tir nocturne nécessite un équipement spécifique avec un dispositif de visée thermique. Les précautions prises pour prévenir les accidents consistent à l'application sans exception des règles de sécurité fondamentales du maniement des armes dans tout type d'environnement. L'application des chasseurs dans la gestion du loup n'est pas à l'ordre du jour dans le canton de Vaud, notamment en raison du fait qu'ils ne sont pas équipés adéquatement du fait de l'interdiction fédérale des dispositifs de visée thermique et qu'ils ne possèdent pas une formation suffisante au tir nocturne. Il convient de rappeler que le corps permanent du corps de police faune-nature, qui est composé de 22 agents permanents, a été renforcé de 2 agents spécifiquement pour la gestion du loup. Ils peuvent en outre s'appuyer sur les quelque 75 agents auxiliaires.

Mme Géraldine Dubuis (VER) —

Il est rassurant de savoir que ces types de tir sont assurés par des personnes formées et compétentes.

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