RAP_680236 - Rapport du Conseil d'Etat au Grand Conseil sur le Postulat Guy Gaudard et consorts - Et si le Canton de Vaud organisait les championnats du monde de l'apprentissage des métiers en 2023 ?.
Séance du Grand Conseil du mardi 6 juin 2023, point 34 de l'ordre du jour
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- RC MIN - RAP_680236_Pos Gaudard championnat apprentissage
- Texte adopté par CE - Rap-CE - POS Gaudard 17_POS_024 - publié
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Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourLe Championnat du monde des apprentis se tient tous les deux ans. Il rassemble régulièrement plus de 1200 compétiteurs. Les dernières éditions se sont tenues à Abu Dhabi en 2017, à Kasan en Russie en 2019 et auraient dû se dérouler à Shanghai en 2022, si les mesures sanitaires n’avaient pas rendu impossible le déroulement de la manifestation sous sa forme traditionnelle. La prochaine édition se tiendra en France, à Lyon, en 2024. Cette importante manifestation requiert une base logistique et organisationnelle de très grande ampleur. Pour les concours, l’organisateur doit mettre à disposition une surface nécessaire de plus de seize terrains de football, garantir l’accueil de plus de 6000 participants et accompagnants et proposer une logistique de transport adaptée. Dans ces conditions, le canton de Vaud et la Suisse romande ne sont pas en mesure de relever ce défi. Le postulant salue les efforts entrepris par le département, mais plutôt que de renforcer l’aide au Salon des métiers, le département devrait, selon lui, aider les associations professionnelles à organiser des concours de compétences d’apprentis, tant il est stimulant pour les jeunes de pouvoir se mesurer à leurs collègues d’autres cantons, voire d’autres pays. Il regrette aussi la tiédeur du département qui repousse à dix ou quinze ans la possibilité d’organiser les WordSkills et se retranche derrière la tenue de cet événement chez nos voisins français en 2024.
Mme la conseillère d’Etat explique que le travail de valorisation de l’apprentissage occupe sérieusement son département qui, par ailleurs, obtient des résultats, les chiffres ayant passé au vert. Plusieurs députés soulignent à quel point les Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) ont été stimulants pour nos jeunes sportifs et souhaitent que les apprentis puissent eux aussi envisager un tel événement. D’autres se félicitent des efforts du département pour la promotion de la formation duale, mais estiment toutefois que le département manque d’ambition dans ce dossier. En réponse à de multiples remarques, le représentant du service rappelle que le canton de Vaud a initié des démarches auprès d’autres cantons latins pour l’organisation des EuroSkills en 2030. S’agissant des SwissSkills, le championnat est organisé de manière centralisée à Bernexpo depuis 2014, suivant ainsi la volonté des 26 cantons et demi-cantons, du Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) et du réseau de la formation professionnelle. A la fin du débat ouvert et objectif, un député relève que la relative unanimité autour de l’idée d’organiser un concours peut être de moindre ampleur ; il suggère que la commission formule un vœu allant dans ce sens. Cette idée est retenue par une grande majorité des membres présents. Le vœu suivant est mis en discussion et accepté par 9 voix et 2 abstentions :
« La commission souhaite que le Conseil d’Etat s’engage à organiser, entreprenne des démarches ou évalue la faisabilité de l’organisation de SwissSkills, EuroSkills ou manifestation similaire d’ampleur régionale sur sol vaudois, éventuellement en partenariat avec d’autres cantons romands et avec tous les acteurs publics et privés concernés dans un délai raisonnable et dans la mesure du possible. »
En vote final, la commission recommande au Grand Conseil d’accepter le rapport du Conseil d’Etat par 8 voix contre 3. Un rapport de minorité est annoncé.
C’est un peu comme si j’avais un caillou dans la chaussure, puisque je demandais à ce que les SwissSkills soient organisées en 2023. Or, 2023, nous y sommes ; et ces championnats vont se dérouler à Lyon, en 2024. J’ai moyennement apprécié la réponse du Conseil d’Etat, dans la mesure où il lui a fallu plus de cinq ans pour répondre à mon postulat, avec un rapport de trois pages totalement approximatives. J’aimerais également apporter quelques précisions sur la lecture faite de cette réponse par le rapporteur de la majorité de la commission. En effet, des éléments nouveaux sont intervenus.
Lors de mon postulat, j’avais demandé que le Conseil d’Etat présente un rapport sur son positionnement par rapport à l’organisation des SwissSkills et surtout qu’il s’assure de la collaboration des cantons romands. Cela figure après le point 4 de mon texte. A ce qu’il paraît, tous les cantons romands ont été approchés : Genève, Vaud, Neuchâtel, Fribourg, Berne et le Jura. Pourtant, comme vous le verrez tout à l’heure, il y a une incohérence entre ce qui a été dit en commission et ce qui va se passer dans six ans. Je trouve cela curieux et je me demande si ces cantons ont été approchés par les représentants de l’administration. J’émets quelques réserves… J’en veux pour preuve que l’on n’a pas arrêté de vanter les mérites de Lyon 2024, en disant que c’est à peine à 200 km de Lausanne et à 150 km de Genève. Cela exclurait d’office une candidature romande pour les prochaines années, comme l’a expliqué le rapporteur de la majorité de la commission. Je tiens à préciser que cela est faux, puisque Genève va organiser ces championnats en 2029. Ce que je demandais dans mon postulat paraissait impossible, mais ces championnats auront lieu à Genève en 2029. J’ai appris cela, en même temps que mon collègue Carrard, lors de l’assemblée générale de notre association professionnelle. Je pense que si l’administration avait correctement fait son travail, elle aurait pu obtenir cette information. Bien sûr, lorsqu’on a demandé à Genève si elle était d’accord d’organiser ces championnats en collaboration avec le canton de Vaud, elle a préféré répondre négativement, alors qu’elle préparait l’organisation de ces championnats en catimini. Une fois de plus, je trouve dommage que M. Borloz n’ait pas été en charge de ce dossier. Je pense qu’il aurait mis le personnel nécessaire au travail pour donner une réponse satisfaisante à mon postulat.
Par ailleurs, il est clair aux yeux des autres pays que l’apprentissage a une visibilité extraordinaire. Dire que nous n’avons pas les infrastructures pour accueillir une telle manifestation est aussi fallacieux. En 2020, nous avons accueilli les JOJ et d’autres manifestations grandioses. Il n’y a aucune raison pour que nous ne puissions pas assumer la venue de 6000 participants. Nous avons assez d’hôtels, nous avons assez de surfaces à disposition – je pense notamment à l’EPFL, à Ecublens. J’estime qu’avec l’émergence des nouveaux métiers – les installateurs de panneaux solaires ou de bornes de recharge électrique, de pompes à chaleur, les isoleurs de bâtiments, les désamianteurs, etc. – nous avons une multitude de possibilités de nouveaux apprentissages à offrir à notre jeunesse. Je pense que c’était une bonne occasion d’organiser ces championnats pour offrir une visibilité à la Suisse et à notre canton.
En conclusion, je rappelle qu’en 2029, les WorldSkills se dérouleront malheureusement à Genève. La même année, les SwissSkills auront également lieu. Il est vrai que Genève a demandé le concours du canton de Vaud, mais à l’origine, c’était le canton de Vaud qui demandait le concours des Genevois pour l’organisation. La demande a été inversée et je trouve cela un peu regrettable. Bien sûr, cela restera sur sol romand, mais le fait d’avoir vanté les mérites de Lyon me reste toujours en travers de la gorge. J’estime que c’est un devoir pour les entreprises de former nos jeunes. Que des entreprises, pour des raisons structurelles, ne forment pas de jeunes, je peux parfaitement le comprendre, mais les entreprises qui ont la possibilité de faire de la formation doivent le faire. Nous avons besoin d’offrir des perspectives à notre jeunesse. J’espère qu’en 2029, de nombreux apprentis de notre canton se rendront à Genève. J’espère que nous accueillerons une grande partie des concours sur notre territoire, peut-être à Fribourg ou en Valais. Cela prouvera que nous arrivons parfaitement à répondre au but mentionné dans mon postulat. Je vous invite à accepter le vœu qui figure dans le rapport de la majorité de la commission.
La discussion est ouverte.
Ce postulat permet de revenir sur la qualité de l’apprentissage déployée dans notre canton. Sa valorisation est très importante et figure au premier plan des mesures favorables à son évolution, tout comme au soutien proactif que notre gouvernement apporte dans ce domaine. Preuve en est le plan d’action structuré en trois axes :
- la valorisation de l’apprentissage auprès des écoliers, avec l’organisation de stages en entreprise ;
- la lutte contre les ruptures et les échecs : cela concerne l’amélioration de l’encadrement apporté aux apprentis ;
- la création de nouvelles places d’apprentissage : depuis 2012, 26’400 contrats d’apprentissage ont été signés et l’objectif de création fixé à 1000 places a été dépassé, puisque 1200 places ont été créées. Vous en conviendrez, cela traduit un intérêt et un investissement important de la part du Conseil d’Etat.
S’agissant d’adopter un soutien à l’organisation d’un concours international, cette proposition ne nous convainc pas dans la forme proposée. De notre point de vue, elle n’est pas adaptée ni judicieuse, tant l’ampleur des besoins nécessaires à son organisation est disproportionnée et le timing inapproprié. On parlait bien de 2023 ou 2024. Nous y sommes déjà et le délai était évidemment un peu court pour organiser ces championnats, même si le texte avait été déposé il y a plusieurs années.
Cela étant, s’il devait être opportun d’organiser quelque chose de plus modeste, comme les SwissSkills – qui auront lieu à Genève, selon les propos que vient de tenir M. Gaudard – ou les EuroSkills, nous pourrons nous coordonner avec ce canton. C’est ce qui est indiqué dans le vœu que la majorité de la commission a soutenu.
J’avais demandé la parole en pensant que M. Gaudard allait demander de revenir sur le rapport de majorité, mais ce n’est pas le cas. Néanmoins, je voulais tout de même insister sur le fait que le canton et le gouvernement mettent l’accent et donnent les moyens nécessaires pour que le domaine de l’apprentissage soit bien organisé et que les jeunes de notre canton puissent compter sur une formation adaptée et efficiente.
J’ai eu la chance d’organiser, en 2018 et en 2022, la partie agricole des SwissSkills à Berne. Je sais donc de quoi il en retourne. Je souhaite revenir sur ce qui figure dans le rapport de la majorité de la commission. Il y a trois niveaux – Swiss, Euro et World – et il est déjà acté que les SwissSkills auront lieu en 2025 et en 2027, à Berne, parce que c’est l’un des rares lieux où il existe une infrastructure permettant d’accueillir l’ensemble des concours, ainsi que des élèves qui proviennent de toute la Suisse. Ce championnat pourrait être organisé une fois en Suisse romande et une fois à Saint-Gall, mais pour les élèves qui viennent du Tessin ou de Genève, il est compliqué de faire l’aller et retour en une journée. Dès lors, les organisations professionnelles préfèrent favoriser l’organisation des SwissSkills à Berne pour permettre cette centralisation. Cela a été dit par M. Gaudard et par le rapporteur de la majorité de la commission, il y aura les WorldSkills en 2024 à Lyon. Etant donné que pour ce championnat, il y a un tournus au niveau mondial, d’ici à ce qu’il revienne en Europe, il y aura bien quelques années. En revanche, le 4 mai dernier, la Fondation SwissSkills a annoncé qu’elle avait choisi comme candidature officielle de la Suisse pour les EuroSkills le site de Palexpo, à Genève, pour 2029. La décision finale sera prise au début de l’année 2024.
A mon avis – et je suis content que notre collègue Gaudard ait décidé de soutenir le rapport de la majorité et de classer l’affaire – il s’agit maintenant d’aller de l’avant. Nous avons tous la même volonté de soutenir et mettre en avant la formation professionnelle duale. J’espère que dans sa prise de position finale, notre conseiller d’Etat pourra dire que le canton de Vaud vient en appui à la candidature genevoise, si les Genevois devaient obtenir l’organisation des EuroSkills en 2029, que le canton de Vaud profiterait de cette opportunité pour mettre en avant la formation professionnelle.
De nombreuses choses ont été dites, je ne vais pas les répéter. Je remercie M. Bardet d’avoir précisé la situation et les différences qui existent entre les SwissSkills, les EuroSkills et les WorldSkills. Il s’agit bien d’organisations différentes, avec des timings différents. Je peux confirmer que la volonté de participation du canton de Vaud est très ferme, notamment celle de la Direction générale de l’enseignement postobligatoire (DGEP). Nous parlons bien des EuroSkills qui seraient organisés par Genève et pour lesquels nous allons participer à l’organisation. Tout cela, c’est pour 2029, d’ici là de l’eau va encore couler sous les ponts. Nous devrons nous organiser pour voir de quelle manière nous pourrions organiser cela chez nous. Comme cela a été dit, il devrait s’agir d’une candidature suisse et nous espérons bien pouvoir obtenir ces EuroSkills.
Le Conseil d’Etat – et votre serviteur en particulier – a vraiment envie d’aller de l’avant dans la participation à l’organisation de ces compétitions. Nous pensons que les jeunes qui y participent en ressortent grandis et mieux formés. C’est une épreuve pour eux, c’est aussi un voyage, même s’il ne s’agit que de traverser la Suisse. Pour toutes celles et ceux qui viennent d’ailleurs, cela crée aussi une dynamique dans le lieu qui accueille la manifestation. En cela, M. Gaudard a raison : la participation à ces grandes manifestations autour de la formation est une très bonne chose. De nombreuses manifestations existent par ailleurs. Nous travaillons d’ailleurs sur de nouveaux salons professionnels pour certaines branches, salons qui pourraient spécifiquement avoir lieu dans le canton de Vaud. Nous essayons d’être actifs et de créer une dynamique dans ce domaine. C’est aussi une manière de s’adresser à la jeunesse et aux entrepreneurs qui emploient ces jeunes.
Enfin, j’ouvre une petite parenthèse relative à la discussion que nous avons eue précédemment : nous dépensons beaucoup d’énergie pour essayer de faire en sorte que les jeunes soient formés dans le postobligatoire, après l’école obligatoire et avant 25 ans. Ce sont les objectifs généraux, les priorités que nous voulons atteindre. Nous allons essayer de faire coïncider cela avec d’autres priorités – que je ne veux pas qualifier de « secondaires », vous pourriez m’en vouloir. Je pense notamment au sport. Je le précise, parce que nous aurons un débat en commission sur le postulat que vous avez accepté unanimement tout à l’heure. Je suis très volontariste à ce sujet : nous allons essayer d’assumer la loi pour que les jeunes puissent suivre les heures de sport nécessaires. Nous allons inscrire les montants nécessaires au budget. Dans 2, 3, 4 ou 5 ans, nous serons à jour et nous aurons les infrastructures nécessaires. Presque tous les 15 jours, vous déposez une intervention relative au sport à l’école, je vais passer mon temps à répéter les mêmes choses. Si la loi me le permet, je vais peut-être faire une réponse globale… Nous avons la volonté d’avancer dans ce domaine, mais nous ne pourrons pas faire « une classe, un sportif ». Je pense que, à un moment donné, il faudra une volonté nationale pour que le sport devienne une priorité, comme c’est le cas dans certains grands pays qui forment des sportifs. Dans ce système, ce n’est plus le jeune qui décide de devenir un sportif d’élite, mais ce sont les fédérations nationales qui viennent le chercher pour l’aider à développer son potentiel. En Suisse, nous ne sommes pas dans cette configuration. Le jeune qui pratique le sport reste libre de son choix, quel que soit l’état du développement des infrastructures. Je voulais ouvrir cette petite parenthèse, parce que j’ai écouté sagement le débat que vous avez eu tout à l’heure et qui était très intéressant. Je partage vos préoccupations : nous essayons de tout faire pour que les sportifs puissent aussi faire des études, mais nous ne pourrons pas faire « une classe, un sportif ».
Monsieur le conseiller d’Etat, vous me tendez la perche – sans faire de jeux de mots en lien avec le sport – je ne comprends pas très bien votre intervention dans la mesure où l’on parle maintenant d’apprentissage, alors que le postulat lié au sport à l’école a été débattu précédemment. Vous dites vouloir faire du sport une priorité, permettez-moi de vous rappeler que, dans la plupart des gymnases de ce canton, nous sommes tout simplement hors-la-loi, parce que nous ne respectons pas les trois heures hebdomadaires de gymnastique.
Aujourd’hui, le gymnase de Bussigny est en attente depuis deux ans, après une intervention de ce plénum qui a tapé sur les doigts de l’ancien conseiller d’Etat, parce qu’aucune salle de sport n’était prévue. A ce jour, nous parlons d’une salle double, alors qu’étant donné le nombre d’élèves étudiant dans ce gymnase, il faudrait une salle triple. Il y a un projet de décret en cours pour le gymnase de Crissier qui parle d’une VD4, avec des projections d’étudiants de 1200 étudiants, en 2026 ou 2027. Il faudrait donc une VD6, une salle triple. Le Conseil d’Etat s’était engagé, pour toute construction d’un nouveau gymnase, à construire des salles de sport aux normes. Or, on construit un nouveau gymnase à Crissier, mais nous sommes déjà hors-la-loi. Je me pose donc des questions quant à la priorité du sport et tout ce que cela implique dans ce que vous venez de soulever.
Comme cela a déjà été évoqué dans le rapport de la commission relatif au postulat précédent, à ce jour, le budget de fonctionnement de l’Etat de Vaud alloue 8000 francs aux sportifs d’élite. Cela permet de leur offrir un joli sac à dos lorsqu’ils sont champions suisses… J’ai le sentiment que le sport est loin d’être une priorité, indépendamment du fait que nous soyons hors-la-loi. Vive le sport !
Il faut que M. Aschwanden écoute à nouveau ce que j’ai dit au début de mon intervention. J’ai précisé que nous allions nous conformer aux lois en vigueur. J’ai la ferme volonté d’aller dans cette direction. Nous allons nous doter des structures nécessaires, mais – vous le savez – cela prend du temps. Encore une fois, c’est une priorité. Néanmoins, je ne sais pas comment nous ferons si toutes celles et tous ceux qui veulent faire du sport demandent un enseignement particulier. C’est une autre dimension. Pour ce qui relève de la dimension scolaire, nous ferons ce que nous avons à faire, le plus rapidement possible.
Retour à l'ordre du jourLa discussion est close.
Le rapport du Conseil d’Etat est approuvé à l’unanimité.