24_HQU_75 - Question orale Valérie Zonca - Le retour des cyanobactéries.

Séance du Grand Conseil du mardi 10 septembre 2024, point 4.22 de l'ordre du jour

Texte déposé

La découverte de cyanobactéries toxiques à Villeneuve début août suite à la mort d'un chien a provoqué une interdiction de baignade, une première sur le bassin lémanique1

Face à cette problématique toujours plus fréquente, le Canton prévoit-il des mesures supplémentaires, et si oui, lesquelles? 

 

1 24Heures du 20.08.24 : https://www.24heures.ch/leman-que-savons-nous-des-cyanobacteries-309439825075 

Documents

Transcriptions

Mme Valérie Zonca (VER) —

Question orale Valérie Zonca – Le retour des cyanobactéries (24_HQU_75)

La découverte de cyanobactéries toxiques à Villeneuve début août suite à la mort d’un chien a provoqué une interdiction de baignade, une première sur le bassin lémanique1

Face à cette problématique toujours plus fréquente dans nos lacs, le canton prévoit-il des mesures supplémentaires, à l’image du canton de Genève, et si oui, lesquelles ?

M. Vassilis Venizelos (C-DJES) — Conseiller-ère d’Etat

Oui, nous prévoyons des mesures supplémentaires. Pour clarifier les causes possibles de cet évènement, la Direction générale de l’environnement (DGE) a réalisé des investigations avec l’Université de Neuchâtel. Les premiers résultats de l’enquête ont confirmé la présence de cyanobactéries toxiques dans le lac Léman, et plus précisément à Villeneuve. La cyanobactérie identifiée est la même que celle qui a causé la mort de six chiens sur les rives du lac de Neuchâtel, à proximité de l’embouchure de l’Areuse en 2020. Cette espèce se développe principalement dans les cours d’eau et pourrait donc provenir d’un affluent plutôt que du lac lui-même.

Les circonstances qui ont conduit à l’apparition de cette cyanobactérie dans le Léman ne sont pas pleinement comprises à ce jour, mais pourraient être liées aux conditions météorologiques particulières des mois de juin et juillet de cette année.

Dans le cas de Villeneuve, la gestion des risques posés par les cyanobactéries s’est concentrée sur des messages de prévention accrus, plus précisément par le déploiement de panneaux d’alerte, un communiqué de presse, des messages sur les réseaux sociaux, ainsi que l’interdiction de la baignade dans la zone d’identification des cyanobactéries toxiques.

Le canton mène des travaux pour consolider sa stratégie. Ces travaux portent sur les aspects suivants :

  • systématiser l’annonce de cas d’intoxication suspecte et de décès de chiens après une baignade et une détermination des causes par des analyses de laboratoire ;
  • mener une étude pour mieux comprendre la distribution des cyanobactéries toxiques dans le canton et les facteurs de prolifération, en collaboration avec la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL) et les milieux académiques ;
  • évaluer l’opportunité de développer des systèmes de surveillance et d’alerte, en collaboration avec les autres cantons ;
  • affiner le concept de communication publique en cas de prolifération de cyanobactéries dans les eaux de baignade, par exemple sur le modèle de ce qui a été développé au Tessin.

La coordination est assurée entre la Direction générale de l’environnement (DGE), la Direction générale de la santé (DGS), la Direction des affaires vétérinaires et de l’inspectorat (DGAV-DAVI) et l’Office de la consommation (OFCO). Les retours des communes, notamment celles concernées par le cas de Villeneuve, seront également intégrés pour leur apporter le meilleur appui possible de la part des services de l’Etat dans cette problématique où les communes jouent un rôle déterminant.

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