22_REP_22 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Sébastien Pedroli - Bientôt des cours de premiers secours à l'école? (22_INT_6).

Séance du Grand Conseil du mardi 22 août 2023, point 24 de l'ordre du jour

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M. Sébastien Pedroli (SOC) —

Tout d'abord, je remercie le Conseil d'Etat pour sa réponse à mon interpellation. Pour rappel, mon interpellation portait notamment sur les cas d'arrêt coronarien, cas qui sont fréquents en Suisse – environ 30’000 par année. Pour rappel, plus on intervient rapidement, plus les chances de survie augmentent. L'interpellation avait donc pour but de demander dans quelle mesure il était possible de mettre en place, dans le cadre du programme scolaire, des cours obligatoires de prévention, des cours de premier secours. J'ai relevé dans mon interpellation que d'autres cantons, notamment le Tessin, l'ont déjà fait, avec des taux de succès impressionnants. Dès lors, l'utilité de ces cours ne fait aucun doute – c’est également ce que j'ai compris dans la réponse du Conseil d'Etat.

Je regrette toutefois dans la réponse du Conseil d'Etat qu’il n'ait pas été plus courageux en imposant directement ces cours, même de manière facultative. Quand on voit ce qui se passe en juin dans beaucoup de cercles scolaires, avec beaucoup de courses d'école et autres, on pourrait imaginer qu’il est possible de trouver 2 à 4 heures pour former les enfants à des mesures de prévention : apprendre à utiliser un défibrillateur ou, pour les enfants en bas âge, apprendre simplement à faire le 144. Dans tous les cas, j'espère que ces cours pourront être rapidement mis sur pied.

M. Laurent Miéville (V'L) — Président-e

La discussion est ouverte.

M. Jacques-André Haury (V'L) —

Je relève que la réponse à cette interpellation est à peu près exactement la même que celle qu'on a au point 28 de l’ordre du jour ; je pense que le Conseil d'Etat aurait pu grouper les réponses. Cela étant, je pense que chaque proposition de ce genre a sa raison d'être, mais je vous rends attentif au fait qu'on est constamment en train de vouloir rajouter des couches aux exigences que l'on pose à l'école. L'autre jour, il y avait à la radio une dame dont la passion est l'odorat. Elle expliquait qu’il était grave qu'à l'école, on n'apprenne pas aux gens à mieux utiliser leur odorat. Bien sûr, mais sur quelle autre matière dégager du temps ? Je n'en sais rien.

M. Blaise Vionnet (V'L) —

J'ai trouvé que la proposition de notre collègue Pedroli d'introduire ces cours de premiers secours dans les écoles était excellente. Je suis surpris de la réponse du Conseil d'Etat qui dit que c'est compliqué. Je n'ai pas envie de me mettre mon collègue Aschwanden sur le dos, mais sur la base de ce qui a été fait à Genève, on pourrait peut-être consacrer une ou deux heures dans le cadre des cours d’éducation physique pour faire une telle prévention. Ce serait une bonne occasion de parler du cœur, du système cardiovasculaire. Introduire cela dans le cadre de l'éducation physique ne serait pas si compliqué que cela. Je trouve dommage de ne pas proposer quelque chose qui aille dans ce sens.

M. Vassilis Venizelos (C-DJES) — Conseiller-ère d’Etat

La prévention touchant à l'enfance et à la jeunesse est un dossier qui est porté par trois départements :  celui de M. Borloz, puisque nous parlons de prévention en milieu scolaire ici, celui de Mme Ruiz, puisque nous parlons de santé publique, et mon département en charge de la politique de la jeunesse. C’est pour cette raison que mon département a rédigé cette réponse, en coordination, évidemment, avec M. Borloz.

La remarque de M. Haury est correcte : nous attendons énormément de l'école. Nous souhaitons faire en sorte d'intéresser et de sensibiliser les enfants à toute une série de thématiques. A un moment donné, évidemment, il faut faire des choix et des arbitrages. Nous l'annonçons à travers notre réponse : il y a ici un guide qui va être établi. Evidemment, ce guide sera valorisé et promu auprès des établissements scolaires pour qu'ils puissent être accompagnés de formations spécifiques dans les établissements. Certains établissements le font déjà. J'ai bien entendu les attentes des uns et des autres sur la nécessité de monter en puissance sur cette problématique qui est très sérieuse. Je remercie M.  Pedroli d'avoir déposé cette interpellation. Je me permets d'ailleurs de préciser sur la forme que mon département avait proposé une réponse couplée aux deux interpellations qui sont similaires ; c'est le Bureau du Grand Conseil qui a décidé de scinder les deux réponses.

Je comprends votre attente. Nous allons monter en puissance dans le cadre des mesures déployées en matière de prévention de l'enfance et de la jeunesse. Nous allons travailler avec les différents établissements scolaires. Je suis persuadé que le travail de l'Unité de promotion de la santé et de prévention en milieu scolaire (PSPS) qui va être fait ces prochains mois va susciter un intérêt grandissant. Nous aurons évidemment l’occasion de revenir sur ce sujet.

M. Laurent Miéville (V'L) — Président-e

La discussion est close.

Ce point de l’ordre du jour est traité.

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