24_INT_12 - Interpellation Claude Nicole Grin et consorts au nom Les vert.e.s vaudois.e.s - Les problèmes internes au Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes (BEFH) sont-ils vraiment résolus ? (Développement).
Séance du Grand Conseil du mardi 30 janvier 2024, point 6 de l'ordre du jour
Texte déposé
Le Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes (BEFH) joue un rôle central dans la promotion des droits des femmes et la lutte contre toutes les formes de discriminations dans le Canton. Mis en place au tout début des années 1990, peu après la création du Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes en 1988, le BEFH offre à la population, aux entreprises, aux organisations et aux autorités du Canton de Vaud des conseils spécialisés, ainsi qu’un soutien juridique. Le BEFH met en outre sur pied des campagnes de sensibilisation et de prévention, conçoit et diffuse du matériel d’information, organise des formations et élabore des outils pédagogiques. Son importance est donc grande à tous les échelons de l’administration et du domaine privé.
Or, depuis plusieurs mois, des problèmes apparaissent dans la gestion et l’administration du BEFH, notamment dans le domaine de la gestion du personnel. Des manquements et problèmes ont ainsi été décrits entre autres dans un article du journal 24Heures du 11 novembre 2023[1] par plusieurs employé.e.s et ancien.ne.s employé.e.s du bureau. Une situation qui apparaît exister depuis plusieurs années, sans que de réelles mesures n’aient permis d’y remédier. Et alors que le Conseil d’État a
relevé qu’une analyse sur le climat de travail au BEFH avait été menée, dont il ressortait qu’il n’y avait
pas de « climat de travail actuel altéré qui nécessiterait des mesures correctives », cette conclusion interpelle à plus d’un titre compte tenu précisément des retours reçus de la part des employé.e.s. Il en va d’ailleurs de même pour ce qui est de la réponse donnée par le Conseil d’État le 12 septembre dernier à la question de notre collègue Hadrien Buclin, qui relevait déjà les problèmes précités.
A la lumière de ce qui précède, il paraît nécessaire de clarifier plusieurs points qui demeurent ouverts et auxquels le Conseil d’État n’a pas, à ce jour, donné de réponse. Ceci dans le but plus général de
rétablir un climat propice au bon fonctionnement du BEFH.
Aussi les signataires souhaitent respectueusement poser au Conseil d’État les questions suivantes :
- À qui l'analyse, respectivement l’enquête, réalisée au sein du Bureau de l'égalité a-t-elle été confiée?
2. Combien de personnes ont été entendues dans le cadre de cette enquête ?
3. La presse indique que les personnes démissionnaires n'ont pas été entendues lors de l'enquête : le Conseil d'État peut-il en préciser les raisons ?
4. Quelles ont été les effets des conclusions de l'évaluation sur l’évolution du climat
de travail ?
5. Quelles mesures ont été prises par le Conseil d'État afin que les problèmes constatés
ne se reproduisent pas ?
[1]https://www.24heures.ch/probleme-de-management-madame-egalite-essuie-les-critiques-dex-employes-519147600268.
Conclusion
Souhaite développer
Liste exhaustive des cosignataires
Signataire | Parti |
---|---|
Hadrien Buclin | EP |
Géraldine Dubuis | VER |
Martine Gerber | VER |
Felix Stürner | VER |
Théophile Schenker | VER |
Elodie Lopez | EP |
Cédric Echenard | SOC |
Pierre Fonjallaz | VER |
Yannick Maury | VER |
David Vogel | V'L |
Anna Perret | VER |
Sandra Pasquier | SOC |
Vincent Bonvin | VER |
Documents
Transcriptions
Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourLe Bureau vaudois de l’égalité entre les femmes et les hommes (BEFH) a été mis en place au début des années 1990, peu après la mise en place du Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes en 1988. Le BEFH offre à la population, aux entreprises, aux organisations et aux autorités du canton de Vaud des conseils spécialisés et un soutien juridique. Rappelons que le BEFH joue un rôle central dans la réalisation de l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines de la vie. Il œuvre en particulier dans les domaines de la formation, de l’emploi, et de la lutte contre la violence dans le couple. Il organise des campagnes de sensibilisation et de prévention, et conçoit et diffuse un matériel d’information.
Or, depuis plusieurs mois, des problèmes apparaissent dans l’organisation et la gestion du BEFH, notamment dans le domaine de la gestion du personnel. Plusieurs anciens employés et anciennes employées de ce bureau ont relaté dans la presse, notamment dans un article journal 24heures du 11 novembre 2023, différents manquements et problèmes. Il semblerait que ces problèmes existent depuis plusieurs années sans que de réelles mesures aient permis d’y remédier. Le Conseil d’Etat a relevé qu’une analyse sur le climat de travail au BEFH avait été faite, dont il était ressorti que le climat de travail n’était pas altéré et qu’il ne nécessitait pas de mesures correctives. Cette conclusion interpelle à plus d’un titre, compte tenu précisément des retours reçus de la part d’anciens employés et d’anciennes employées. Il en va d’ailleurs de même de la réponse donnée par le conseiller d’Etat, le 12 septembre dernier, à la question de notre collègue Hadrien Buclin, qui relevait déjà les problèmes précités. A la lumière de ce qui précède, il parait nécessaire de clarifier plusieurs points qui demeurent ouverts et auxquels, à ce jour, le Conseil d’Etat n’a pas donné de réponse, dans le but plus général de rétablir un climat propice au bon fonctionnement du BEFH.
Aussi, les signataires souhaitent respectueusement poser au Conseil d’Etat les questions suivantes :
- A qui l’analyse, respectivement l’enquête, réalisée au sein du BEFH a-t-elle été confiée ?
- Combien de personnes ont été entendues dans le cadre de cette enquête ?
- La presse indique que les personnes qui ont démissionné n’ont pas été entendues durant l’enquête. Le Conseil d’Etat peut-il en préciser les raisons ?
- Quels ont été les effets des conclusions des évaluations sur l’évolution du climat de travail ?
- Quelles mesures ont été prises par le Conseil d’Etat afin que les problèmes constatés ne se reproduisent pas ?
Retour à l'ordre du jourL’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.