23_REP_233 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Yolanda Müller Chabloz et consorts - Un plan canicule pour les écoles (23_INT_152).
Séance du Grand Conseil du mardi 20 août 2024, point 11 de l'ordre du jour
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Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourJe vous rappelle que cette interpellation soulevait diverses questions concernant l’adaptation des écoles face à l’augmentation des températures, ainsi que les mesures à déployer en cas de canicule pendant les périodes scolaires. Elle avait été déposée pour donner suite aux difficultés rencontrées lors de la rentrée 2023. Cette question préoccupe tant les parents que les milieux scolaires, et a d’ailleurs été relayée par les médias cette année. Je tiens donc à remercier le Conseil d’Etat pour sa réponse.
Lors de la lecture de cette réponse rédigée en mars, je suis restée sur ma faim, notamment en ce qui concerne le fait de proposer des directives claires à l’intention des établissements scolaires. En effet, la réponse du Conseil d’Etat indiquait qu’une directive cantonale dédiée spécifiquement aux écoles ne semblait pas constituer la solution la plus judicieuse.
Cependant, il est intéressant de constater une évolution. Hier, en lisant la presse, j’ai été surprise de découvrir que le département avait rédigé un guide à l’intention des directions d’écoles, ce dont je me réjouis. Je n’ai pas encore eu l’occasion de le consulter, n’ayant pas réussi à le trouver en accès libre, mais j’espère qu’il s’inspire notamment de la directive genevoise établie en juin. J’espère également qu’il propose des principes communs pour les établissements, tout en leur laissant la liberté de s’organiser, par exemple, pour recenser la sensibilité des différentes salles de classe aux chaleurs, ou encore pour planifier la réaffectation des locaux en fonction des températures, etc.
Ma deuxième remarque concerne le monitorage de la qualité de l’air dans les bâtiments, une question qui inclut non seulement la température, mais aussi plus largement la qualité de l’air. Il n’existe actuellement pas de système permettant de suivre les températures réelles à l’intérieur des salles, et les guides et recommandations se basent principalement sur les températures extérieures. Pour ma part, je reste persuadée qu’il serait intéressant de se pencher sérieusement sur cette question.
En ce qui concerne plus largement le monitorage de la qualité de l’air, bien que quelques appareils de mesure de la concentration de CO2 aient été acquis, conformément aux recommandations de la Confédération, il semble qu’une évaluation approfondie des résultats de ce suivi, ainsi que de l’utilité de ces dispositifs, n’ait pas vraiment été menée. Je pense qu’il existe de potentielles améliorations dans ce domaine, et je me réserve la possibilité de revenir sur la question de la qualité de l’air dans les lieux d’enseignement.
Il est également pertinent de mentionner la problématique du radon, soulevée par mon collègue Buclin dans sa question orale. Nous attendons toujours les résultats des mesures des concentrations de radon dans les salles de classe, et il serait intéressant de constater des avancées sur ce sujet. Je tiens toutefois à remercier le Conseil d’Etat pour sa réponse.
La discussion est ouverte.
Je souhaite ajouter un élément qui ne figurait pas dans l’interpellation, mais qui est en lien avec la problématique dont nous discutons. Il s’agit de la question de l’équité lors des examens, notamment durant les pics de chaleur qui coïncident souvent avec la période estivale et donc avec les examens. Il me semble qu’un risque important n’a pas été suffisamment pris en compte : celui de l’équité entre les élèves, en particulier lors d’un examen oral.
Il est envisageable qu’un parent puisse recourir parce que son fils ou sa fille a passé son examen en fin d’après-midi, alors qu’il faisait 32 degrés dans la salle, tandis que d’autres ont passé l’épreuve plus tôt dans la journée, avec une température de 24 degrés, ce qui engendre une iniquité de traitement. Ce type de recours pourrait être recevable par les tribunaux. Le gouvernement n’est pas responsable du réchauffement climatique, mais cette question mérite d’être abordée sous cet angle, car cela pourrait conduire à des recours en justice.
Retour à l'ordre du jourLa discussion est close.
Ce point de l’ordre du jour est traité.