22_INT_34 - Interpellation Yann Glayre et consorts - Hausse de la cadence du LEB, un cadeau empoisonné pour la commune de Romanel ? (Développement).

Séance du Grand Conseil du mardi 8 mars 2022, point 9 de l'ordre du jour

Texte déposé

La volonté d'améliorer la desserte en transports publics est saluée par l'entier de la classe politique et reconnue comme bénéfique pour diminuer nos émissions de Co2.

Rares sont les aspects négatifs à la hausse d’une cadence de transports publics, et pourtant une grande partie de la commune de Romanel-sur-Lausanne en souffre quotidiennement.

 

Rappelons que la partie ouest de la commune est séparée en deux par la ligne du LEB, ayant un axe nord-sud, sur l'entier du territoire communal. Trois passages à niveau (abrégés PN) situés aux Chemins du Brit, du Taulard et des Golliettes permettent actuellement aux véhicules, vélos et piétons de traverser la voie. Bien plus au sud, le passage du Lussex sera remplacé par un franchissement dénivelé.

 

Avec une cadence de 15 minutes, les barrières restent fermées plusieurs fois par heure durant 5 minutes, voir plus. Les 5 minutes sont justifiées par le passage de deux trains, un dans chaque sens, sur une seule voie.

 

Cette situation est difficile pour les habitants qui se voient enfermés dans leur quartier parfois plus de 20 minutes par heure. La zone industrielle des Golliettes, située elle aussi derrière la voie du LEB, abrite de nombreuses entreprises. Ces entreprises sont contraintes de s’adapter et perdent un temps précieux chaque jour à attendre que les barrières se relèvent.


A noter que cela ne concerne pas que les véhicules, puisqu’il n’existe aucune alternative de passage pour la mobilité douce.

 

Les usagers des transports publics sont eux spécialement pénalisés par une décision technique concernant le fonctionnement des PN du Brit et du Taulard. En effet, avant le mois de décembre 2020, les barrières de ces PN remontaient un bref instant entre l’arrivée de deux trains, permettant ainsi aux usagers de traverser la voie.

 

Depuis que ce n’est plus le cas, les usagers du LEB sont contraints de partir plus tôt pour pouvoir traverser en toute sécurité. Conséquence fâcheuse, les retardataires peuvent parfois prendre des risques et traverser alors que les barrières sont fermées. D’un point de vue sécurité, cette situation est inacceptable, n’attendons pas un accident pour agir.

 

Le problème de mobilité engendré par la durée de fermeture des barrières a également d’autres conséquences, comme par exemple celle de rallonger le délai d’intervention des services d’urgence. La journée, il existe un risque de presque 50% que le temps de trajet soit rallongé de 5 minutes. Pour un ambulancier, c’est une éternité.

 

Le parlement a récemment accepté le projet de modernisation de la gare de Romanel, incluant un franchissement dénivelé à hauteur du Lussex. Pour des raisons d’accès, ce dénivelé ne sera pas utilisable par les habitants du quartier La Covatannaz et la zone industrielle des Golliettes.

 

En tenant compte des éléments suivants :

 

  • Le quartier La Covatannaz représente beaucoup d’habitants et d’emplois, il est sujet à s’agrandir.
  • Aucun projet n’est prévu pour améliorer la mobilité des habitants de ce quartier et celle des entreprises qui y sont installées.
  • La cadence du LEB augmentera à moyen terme, ayant pour conséquence une augmentation de la durée cumulée de fermeture des barrières.

 

J’adresse au Conseil d’Etat les questions suivantes :

 

  • Le Conseil d’Etat est-il conscient de la problématique engendrée à Romanel par le nombre d’heures journalières où la mobilité est complètement interrompue par la ligne du LEB ?

 

  • En attendant la modernisation de la gare de Romanel incluant un passage sous voie, quelles mesures provisoires techniques peuvent être trouvées afin de diminuer le temps d’abaissement des barrières, qui se baissent très souvent plusieurs minutes avant l’arrivée des trains ?

 

  • Un projet de franchissement dénivelé tel que réalisé à Prilly (Fleur-de-Lys) pourrait-il être réalisé en remplacement du passage à niveau du Raffort ?

 

  • En attendant qu’un tel projet voie le jour, comment garantir un accès rapide aux services d’urgence ?

 

  • D’une manière générale, le Conseil d’Etat est-il conscient des difficultés financières que peuvent rencontrer des communes traversées par la ligne du LEB, compte tenu de la répartition actuelle des charges et frais d’entretien ?

 

Je remercie d'avance le Conseil d'Etat pour ses réponses.

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Sacha SoldiniUDC
Jean-Bernard ChevalleyUDC
Dylan KarlenUDC
Fabien DeillonUDC
Céline BauxUDC
José DurusselUDC
Cédric WeissertUDC
Nicolas BolayUDC
Pierre-Alain FavrodUDC
Yvan PahudUDC
Denis RubattelUDC

Documents

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Yann Glayre (UDC) —

L’amélioration de la desserte en transports publics est reconnue comme bénéfique pour diminuer nos émissions de CO2 tout en améliorant les services à la population. Rares sont les aspects négatifs à une hausse de cadence. Pourtant, une grande partie des habitants de Romanel en souffrent quotidiennement. La commune est séparée en deux par la ligne du LEB sur un axe nord-sud et la cadence du LEB est de 15 minutes, ce qui représente quatre trains par heure. Pendant plus de 20 minutes par heure, de nombreux habitants et entreprises sont enfermés dans leur quartier lorsque les barrières du LEB sont baissées. Cela concerne aussi la mobilité douce, puisque les piétons et cyclistes sont contraints d’employer les passages à niveau routiers — il n’y a pas d’alternative. Cette situation a été qualifiée hier d’invivable par une habitante, alors que la cadence devrait être augmentée ces prochaines années. Le problème de mobilité a d’autres conséquences, comme rallonger les délais d’intervention des services d’urgence. La journée, il existe un risque de presque 50 % que le temps de trajet soit prolongé de 5 minutes. Pour un ambulancier, c’est une éternité. En tenant compte des éléments suivants, le quartier de la La Covatannaz représente beaucoup d’habitants et d’emplois et est sujet à s’agrandir. Aucun projet n’est prévu pour améliorer la mobilité des habitants du quartier ni celle des entreprises qui y sont installées. La cadence du LEB augmentera à moyen terme avec comme conséquence l’augmentation de la durée cumulée des fermetures de barrière. J’adresse donc ces quelques questions au Conseil d’Etat :

  • Le Conseil d’Etat est-il conscient de la problématique engendrée à Romanel par le nombre d’heures journalières où la mobilité est complètement interrompue par la ligne du LEB ?
  • En attendant la modernisation de la gare de Romanel incluant un passage sous voie, quelles mesures provisoires techniques peuvent être trouvées afin de diminuer le temps d’abaissement des barrières, qui se baissent très souvent plusieurs minutes avant l’arrivée des trains ?
  • Un projet de franchissement dénivelé tel que réalisé à Prilly, Fleur-de-Lys pourrait-il être réalisé en remplacement du passage à niveau du Raffort ?
  • En attendant qu’un tel projet voie le jour, comment garantir un accès rapide aux services d’urgence ?
  • D’une manière générale, le Conseil d’Etat est-il conscient des difficultés financières que peuvent rencontrer des communes traversées par la ligne du LEB, compte tenu de la répartition actuelle des charges et frais d’entretien ?

Je remercie le Conseil d’Etat pour ses réponses.

Mme Laurence Cretegny (PLR) — Président-e

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

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