23_QUE_39 - Simple question Monique Ryf - Quel soutien financier pour la lutte contre le frelon asiatique ?.

Séance du Grand Conseil du mardi 5 septembre 2023, point 2.6 de l'ordre du jour

Texte déposé

Le frelon asiatique a débarqué dans notre pays en 2020 déjà, à Genève plus précisément, venant vraisemblablement de France où il serait arrivé avec des poteries chinoises il y a quelques années déjà. Depuis, il a été repéré dans les cantons de Vaud, Neuchâtel, Fribourg, Berne et du Jura et Bâle Campagne. Cette espèce invasive doit être contenue car elle menace la biodiversité de manière générale en s’attaquant aux insectes indigènes pour nourrir les larves et, en particulier, aux abeilles mellifères, en restant devant les ruches et en empêchant les abeilles d’aller chercher leur nourriture normalement.
 

La lutte contre cette espèce est en train de s’organiser. Mais comme cette espèce n’est pas encore reconnue comme nuisible et invasive au niveau fédéral, les cantons touchés s’organisent chacun à sa manière.  
 

Dans le Canton de Vaud, une coordination est assurée par le professeur Daniel Cherix, responsable cantonal de cette lutte, en collaboration étroite avec la Fédération vaudoise des sociétés d’apiculture (FVA). Il faut préciser que le frelon asiatique a un mode de reproduction particulier : il fait d’abord un nid primaire et ensuite un nid secondaire, plus grand, duquel vont partir des reines pour recréer un nid primaire.

Le moyen le plus efficace de lutter contre cette espèce invasive est d’identifier les emplacements des nids pour en permettre la destruction. Un réseau d’apiculteurs a été formé dans ce sens. Et le travail est assuré de manière quasi bénévole. Une plateforme a également été créée – www.frelonasiatique.ch – sur laquelle toute personne qui suspecte d’avoir identifié un nid peut le signaler. Le travail de « détection » des nids est assuré quasi bénévolement dans le Canton, par ces apiculteurs formés. La FVA compte 18 sections avec à chaque fois 2 référents/section.

 

Le problème – financier surtout – se pose actuellement pour la destruction des nids, secondaires en particulier. Ces nids se situent généralement dans la canopée des arbres, à des hauteurs que seuls des pompiers peuvent atteindre avec leurs échelles. Une intervention peut coûter plusieurs milliers de francs. La FVA a estimé qu’elle devrait avoir un montant de 35'000 CHF à disposition pour la destruction des nids encore en 2023.
 

Le Canton met déjà la main au portemonnaie, via la DGE. Un montant de CHF 5'600.- a été attribué au financement des émetteurs qui peuvent être posés sur des frelons et qui permettent la détection des nids. Et un autre montant de CHF 5'000.- est en réserve pour la destruction des nids. La FVA a estimé que ces montants correspondent au tiers du montant qui serait nécessaire pour effectuer ce travail jusqu’à la fin de l’année.
 

Au vu de ce qui précède, j’ai l’honneur de demander au Conseil d’Etat la stratégie qu’il entend poursuivre dans la lutte contre le frelon asiatique et s’il peut envisager de financer, en 2023 encore, la destruction des nids au-delà des montants définis.
 

Je remercie le Conseil d’Etat pour sa réponse.
 

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