21_INT_134 - Interpellation Rebecca Joly - La loterie romande a-t-elle une politique publicitaire responsable (Pas de développement).
Séance du Grand Conseil du mardi 2 novembre 2021, point 4 de l'ordre du jour
Texte déposé
Ces dernières semaines, nous avons vu fleurir des publicités promouvant l'Euromillion et mettant en avant les montants très importants en jeu. Ces sommes, et ce qu'elles permettraient de payer, font naturellement rêver plus d'uns et permettent à la Loterie romande (Loro) de faire de la publicité pour cibler un public de joueurs ou joueuses occasionnelles. Toutefois, les publicités en question interpellent à tout le moins. En effet, la mise en scène qui est réalisée pour "vendre du rêve" montre une famille débarquant sur une île lointaine avec un jet privé. Or, à l'heure de l'urgence climatique et des questionnements sur la pertinence des publicités pour les services nuisant au climat, le fait qu'une société publique en mains des cantons romands fassent une telle publicité en a étonné plus d'un.
De manière générale, la politique publicitaire de la Loro questionne. En effet, la publicité pour les jeux d'argent est un domaine sensible car les jeux d'argent peuvent engendrer une dépendance et des situations personnelles dramatiques. Or, on a vu cet été lors du championnat d'Europe de football de l'UEFA sur les retransmissions en Suisse des publicités très fréquentes pour les paris sportifs en ligne de la Loro. Pour des personnes dépendantes, de telles publicités sont très dangereuses. Cela impliquerait donc que regarder le sport, pour les personnes qui ont été dépendantes aux paris sportifs ou qui le sont encore, deviendrait plus ou moins exclu.
Au vu de ces différents constats, nous posons les questions suivantes au Conseil d'Etat :
1. La Loterie romande dispose-t-elle d'une charte en matière de publicité ? Sinon, compte-t-elle se doter d'une telle charte ?
2. Quels principes éthiques la Loro se fixe-t-elle en matière de publicité et d'achat d'espaces publicitaires ?
3. Quelles limites la Loro se fixe-t-elle quant au contenu des publicités et les risques subis par les personnes ciblées ?
4. Les publicités pour des actions climaticides pourraient-elles être bannies, ou du moins fortement réduites, de la communication de la Loro ?
Conclusion
Ne souhaite pas développer
Documents
Transcriptions
Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourRetour à l'ordre du jourL’auteure n’ayant pas souhaité développer son interpellation en plénum, celle-ci est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.