23_HQU_87 - Question orale Jerome De Benedictis - Rodéos routiers, que peut-on attendre de l'Etat pour atténuer ce fléau ?.

Séance du Grand Conseil du mardi 10 octobre 2023, point 3.4 de l'ordre du jour

Texte déposé

Les rodéos routiers – effectués au détriment de toute considération sécuritaire et respectueuse du repos public – dérangent depuis des mois, voire des années, les habitantes et habitants de la région morgienne et de l'ouest lausannois. 

Cette situation concerne certainement de nombreuses autres communes du Canton et les celles-ci ne peuvent que renvoyer les victimes de ces agissements vers le 117. Or, force est de constater que les interventions de la gendarmerie semblent être sans effet, ni effectif, ni dissuasif. Les gens sont réveillés au milieu de la nuit, craignent de croiser la route des fous du volant en rentrant de soirée, ils en ont marre et ils ont raison !

Ma question est simple : quels sont les moyens dont le Conseil d'Etat dispose pour agir sur cette problématique ?

 

Je remercie par avance de Conseil d'Etat pour sa réponse. 

 

Echandens, le 3 octobre 2023

Transcriptions

M. Laurent Miéville (V'L) — Président-e

Département de la jeunesse, de l’environnement et de la sécurité

M. Jerome De Benedictis (V'L) —

Question orale Jerome De Benedictis – Rodéos routiers, que peut-on attendre de l'Etat pour atténuer ce fléau ? (23_HQU_87)

Cette question me permet d’interpeller le Conseil d’Etat sur la thématique des rodéos routiers, bien trop présente et en hausse, selon notre analyse.

Je déclare des intérêts personnels dans cette thématique : je fais partie des citoyens impactés par « le circuit » de Denges – Lonay – Echandens. Ailleurs dans le canton – je pense notamment au circuit Mont-la-Ville – Mollendruz – j’imagine que d’autres cols routiers ou itinéraires entre deux giratoires sont des circuits qui impactent d’autres habitants.

M. Vassilis Venizelos (C-DJES) — Conseiller-ère d’Etat

Bien conscientes de la problématique des rodéos routiers, les autorités et la police cherchent à lutter contre ce phénomène depuis plusieurs années. En 2021, la Police cantonale (PCV) a notamment émis un ordre général interne avec comme objet « La lutte contre les comportements routiers inadaptés et les modifications techniques non conformes apportées aux véhicules ». Ainsi, la PCV, en collaboration avec le Service des automobiles et de la navigation (SAN) et en association avec les polices communales vaudoises, a mis en place différentes opérations. Ces dernières, menées sur l’entier du canton, tant dans les cols que dans les zones urbaines et industrielles, ont permis de dénoncer un nombre certain de conducteurs et de détenteurs, et de mettre hors circulation certains véhicules.

Depuis le début de l’année 2023, 23 opérations ont été menées par la police avec la participation des experts du SAN, soit plus de deux opérations par mois. Durant ces opérations, près de 1’000 voitures et 430 motocyles ont été contrôlés. Suite à ces contrôles, 233 véhicules ont été dénoncés à la Préfecture ou au Ministère public selon la gravité de l’infraction. Une quarantaine d’amendes d’ordre a été rendue, une soixantaine de plaques d’immatriculation et une trentaine de véhicules ont été saisies par le SAN. Ces chiffres correspondent dans les grandes lignes aux chiffres des années 2022 et 2021 au cours desquelles quasiment le même nombre de véhicules – une trentaine – a été retiré par le SAN.

De manière globale, la police lutte contre la problématique des rodéos routiers par les biais suivants :

  • Opérations planifiées avec participation du SAN.
  • Opérations spontanées – contrôles de circulation, notamment dans des zones identifiées comme prisées pour ce type de comportements routiers.
  • Interventions spontanées – contrôles de véhicules en cours de patrouille.
  • Interventions sollicitées, par le biais du 117.
  • Enquêtes via les réseaux sociaux.
  • Enquêtes liées à des affaires connexes.
  • Dénonciations de citoyens.

Enfin, la gendarmerie s’est équipée de sonomètres homologués, permettant des mesures officielles et donc la dénonciation des contrevenants. Certaines polices communales se sont également équipées de tels instruments

M. Jerome De Benedictis (V'L) —

Je remercie M. le conseiller d'Etat pour ses réponses très complètes. J'apprécie aussi le fait que l'analyse soit faite sur les réseaux sociaux, de ces gens qui se vantent de ces prouesses qui n'en sont absolument pas. Je remarque que, dans la réponse, on parle beaucoup du bruit des véhicules, générés sûrement par les moteurs, mais l'autre problématique se situe aussi au niveau des crissements de pneus, et ceux-ci ne peuvent pas être analysés lors de l'analyse du véhicule. C'est donc bien par des mesures préventives qu'il faudrait agir.

M. Vassilis Venizelos (C-DJES) — Conseiller-ère d’Etat

Les réseaux sociaux représentent un instrument important pour la police cantonale, notamment en termes de prévention. Je vous invite d'ailleurs à liker, à vous abonner au compte Instagram de la police cantonale vaudoise, qui est vraiment très efficace. Il y a une forte activité de la police cantonale vaudoise sur les réseaux sociaux. Evidemment, c'est aussi un outil que la police utilise pour faire du renseignement. Typiquement, sur les rodéos routiers, certaines personnes pas très malignes – si je peux me permettre – se vantent de leurs pratiques sur les réseaux sociaux, ce qui nous offre parfois une opportunité pour mener des actions sur le territoire.

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