23_INT_97 - Interpellation Patrick Simonin et consorts au nom Regula Zellweger - Horaire CFF 2025, quelles conséquences sur notre réseau régional ? (Développement).

Séance du Grand Conseil du mardi 13 juin 2023, point 7 de l'ordre du jour

Texte déposé

Le 5 mai dernier, les CFF ont communiqué leur concept de l’horaire 2025. Qualifié d’acrobatique ce concept, négocié avec les cantons de la Conférence des transports de Suisse occidentale (CTSO), confirme cruellement le retard important des infrastructures en Suisse occidentale, tant dans les travaux de renouvellement que dans les projets de développement de ces infrastructures.

 

En conséquence, dès le changement d’horaire de décembre 2024 :

- certains temps de parcours rallongés

- des relations directes supprimées

- des transbordements supplémentaires pour les voyageurs

et ceci pour une durée minimale de 10 ans.

 

Les grandes lignes de cette futur toile d’araignée sont désormais posées, mais que va-t-il se passer en amont, en aval, de celles-ci ? Sur les réseaux régionaux vaudois ? Qui prennent en charge les voyageurs jusque vers/depuis les gares des CFF.

 

Je pense particulièrement aux trains régionaux vaudois, pour lesquelles des montants importants ont été investis (et vont encore être investis) dans le renouvellement de leurs voies et la modernisation de leurs infrastructures. Ceci notamment pour augmenter les cadences et suivre le développement promis du réseau CFF.

 

Quelles conséquences va avoir l’implémentation de ces nouveaux horaires pour les compagnies ferroviaires vaudoises ? Car la planification antérieure dictée par les CFF a engendré la réalisation d’ouvrage complexe, de lieux de croisement par exemple, spécifiquement choisis pour atteindre les objectifs de l’étape d’aménagements 2035 des CFF.

 

Ces ouvrages ou lieux de croisements seront-ils toujours idéalement situés avec la situation transitoire d’horaires imposés par les CFF ou les compagnies vont-elles au-devant de situations inextricables pour maintenir des voyages attractifs pour leurs voyageurs.

 

Dans le même ordre d’idée, des travaux déjà planifiés et financés, mais qui ne sont plus en adéquation avec le nouvel horaire, vont-ils devoir être remis en question ? Et occasionner des charges de travail supplémentaires dans les compagnies ? Ainsi que des reports de chantiers préjudiciables pour des prestataires ?

 

Fondé sur ce qui précède, j’ai l’honneur de poser au Conseil d’Etat les questions suivantes :

 

1. Suite à l’introduction de l’horaire CFF 2025, les prestations de l’offre en transports publics vont-elles également être péjorées au niveau des réseaux régionaux vaudois ?

 

2. Des risques que des ouvrages ou lieux de croisements nouvellement créés ne soient plus adaptés pour la durée de la période transitoire de minimum une dizaine d’années ont-ils été recensés ?

 

3. Quelle est la liste des travaux, déjà planifiés et financés, mais qui ne sont plus en adéquation avec le nouvel horaire, qui pourraient être remis en question ?

 

4. Des compagnies vont-elles au-devant de situations inextricables pour maintenir des voyages attractifs pour leurs voyageurs au point de devoir envisager de recourir à l’utilisation de bus en parallèle des voies ferroviaires ?

 

5. Si la réponse à la question 4 est affirmative, quel sera l’impact environnemental de ces substitutions sur les lignes concernées ?

 

6. Dans le cas probable où toutes les ressources et compétences de l’écosystème ferroviaire seront absorbées pour les grandes compagnies.

Quels moyens sont mis en œuvre par le Conseil d’Etat pour aider les entreprises vaudoises de transports publics à coordonner leurs efforts pour établir de nouveaux horaires attractifs, à contre-courant de la planification antérieure des CFF, ainsi que, le cas échéant, replanifier des travaux ?

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Laurence BassinPLR
Guy GaudardPLR
Anne-Lise RimePLR
John DesmeulesPLR
Olivier PetermannPLR
Pierre-François MottierPLR
Théophile SchenkerVER
Jerome De BenedictisV'L
Jean-Daniel CarrardPLR
Pierre ZwahlenVER
Marion WahlenPLR
David RaedlerVER
Jean-Marc UdriotPLR
Jean-François CachinPLR
Pierre KaelinPLR
Cendrine CachemailleSOC
Charles MonodPLR
Florence Bettschart-NarbelPLR
Michael WyssaPLR
Gérard MojonPLR
Sébastien CalaSOC
Nicole RapinPLR
Philippe GermainPLR
Marc MorandiPLR
Josephine Byrne GarelliPLR
Alice GenoudVER
Carole DuboisPLR
Regula ZellwegerPLR
Stéphane JordanUDC
Fabrice TannerUDC
Sergei AschwandenPLR
Florence GrossPLR
Monique HofstetterPLR
Grégory BovayPLR
Cédric RotenSOC
Cloé PointetV'L
Julien EggenbergerSOC
Jean-Louis RadiceV'L
Alberto MocchiVER
Jean-Luc BezençonPLR
Jean-Franco PaillardPLR
Loïc BardetPLR
Mathieu BalsigerPLR
Jean-Rémy ChevalleyPLR
Pierre-André RomanensPLR
Alexandre BerthoudPLR
Thierry SchneiterPLR
Sylvain FreymondUDC

Documents

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Patrick Simonin (PLR) —

Beaucoup de choses ont été dites depuis la sortie, le 5 mai dernier, de l’horaire 2025 des CFF. Les conséquences pour les voyageurs sont nombreuses, particulièrement en Romandie, où les retards sont importants dans les travaux de renouvellement, ainsi que les projets de développement des infrastructures ferroviaires CFF.

Très peu de choses ont été dites, en revanche, sur les conséquences dudit horaire sur les réseaux de transports publics régionaux, ceux-là même qui devront faire avec, et ce pendant au moins une décennie, alors même que des montants importants ont été investis et vont encore être investis dans le renouvellement de leurs voies et la modernisation de leurs infrastructures – je pense ici particulièrement aux trains régionaux vaudois. Quelles seront les conséquences sur les horaires et quels préjudices sur les chantiers en cours ? Quelles forces vont être investies par le canton de Vaud pour aider nos entreprises vaudoises de transports publics à tout replanifier ? Ce sont, en résumé, les questions que nous nous posons, avec ma collègue Regula Zellweger. Nous remercions les 48 collègues, de presque tous bords, qui ont signé ce texte et nous remercions par avance le Conseil d’Etat de ses réponses.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

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