22_POS_71 - Postulat Yannick Maury et consorts - Des repas à prix abordable pour les apprentis, apprenties et élèves du secondaire 2 ainsi que pour les étudiantes et étudiants de l’Unil et des HES (Développement et demande de renvoi à commission avec au moins 20 signatures).

Séance du Grand Conseil du mercredi 14 décembre 2022, point 21 de l'ordre du jour

Texte déposé

Depuis décembre 2021 et grâce à un crédit supplémentaire accordé par le Conseil d’État genevois, les étudiantes et étudiants de l’Université de Genève (UNIGE) peuvent profiter d’un repas labellisé « Fourchette verte » au prix de 5frs. Cette offre de repas a été formellement pérennisée depuis août 2022, permettant au corps estudiantin, pour une part en situation de précarité – précarité renforcée par la crise sanitaire à l’époque et dorénavant par l’inflation –, de desserrer quelque peu la ceinture[1].  Il est à relever que le prix des repas avait même provisoirement été abaissés à 3frs, entre le 3 mai et 30 juin 2021.

 

Ces repas à 5frs sont proposés à l’ensemble des étudiantes et étudiants sur présentation d’une attestation d’études. En plus d’un prix décent permettant de ne pas ponctionner inutilement les jeunes en formation, cette mesure encourage une consommation saine, respectueuse et locale, ces repas étant équilibrés, respectueux des critères du développement durable et composés principalement de produits régionaux.

 

Malgré des demandes et appels émanant de plusieurs associations estudiantines, une telle mesure de soutien pour des repas abordables n’est pour le moment pas prévue dans le canton de Vaud.

 

En période de forte inflation, il est du devoir d’un État de prendre des mesures pour soulager financièrement sa population, en l’occurrence les étudiantes et étudiants de notre canton. Agir sur le prix des repas semble constituer un levier d’action adéquat pour agir sur la santé financière des jeunes en formation tertiaire ou universitaire, dans la mesure où ces personnes ne touchent pas nécessairement un salaire si elles ne travaillent pas en parallèle de leur formation.

 

De la même façon, les jeunes en formation gymnasiale ou professionnelle ne touchent pas nécessairement de salaire, notamment celles et ceux qui effectuent une formation au sein d’une école technique, par exemple l’ETML.

 

 

Dès lors, les signataires du postulat demandent au Conseil d’État d’étudier :

 

  • l’opportunité de subventionner une offre de repas n’excédant pas 5frs pour les élèves, apprenties et apprentis du secondaire 2 (DGEP – écoles techniques, écoles professionnelles, gymnases…)
  • l’opportunité de subventionner une offre de repas n’excédant pas 5frs pour les étudiantes et étudiants de l’Université de Lausanne et de la HES-SO

 

 

Afin de soutenir l’économie locale et de promouvoir des repas sains, il va de soi qu’une telle offre devrait également respecter les critères exposés dans le développement.

 

 

Yannick Maury, Les Vert-e-s

 

Hadrien Buclin, EP

 

 

[1]https://www.unige.ch/lejournal/vie-unige/automne-2021/repas-a-5/

Conclusion

Renvoi à une commission avec au moins 20 signatures

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Pierre FonjallazVER
Joëlle MinacciEP
Sylvie Pittet BlanchetteSOC
Valérie ZoncaVER
Sabine Glauser KrugVER
Vincent BonvinVER
Kilian DugganVER
Cendrine CachemailleSOC
Laurent BalsigerSOC
Hadrien BuclinEP
Claude Nicole GrinVER
Nathalie JaccardVER
Felix StürnerVER
Oriane SarrasinSOC
Géraldine DubuisVER
Céline MisiegoEP
Théophile SchenkerVER
Muriel ThalmannSOC
Sonya ButeraSOC
Cédric RotenSOC
Romain PilloudSOC
Elodie LopezEP
Nathalie VezVER
Monique RyfSOC
Denis CorbozSOC
Didier LohriVER
Blaise VionnetV'L
Sandra PasquierSOC
Julien EggenbergerSOC

Documents

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Yannick Maury (VER) —

En quelques mots, je voudrais vous expliquer la demande de ce postulat, corédigé avec Hadrien Buclin. Il s’agit de la nécessité d’une offre de repas à 5 francs pour les étudiants, étudiantes et apprentis. Dès la fin de l’année scolaire et académique 2019-2020, du fait de la crise COVID, bon nombre de jeunes en formation ont vu leur situation financière se fragiliser, une fragilité encore renforcée avec la crise énergétique que nous vivons de plein fouet. De fait et pour exemple, l’Université de Genève avait mis en place, dès l’année académique 2020-2021 et avec l’aide d’une fondation privée, une offre de repas à 5 francs pour les étudiantes et les étudiants. Cette offre était même passée provisoirement, en l’espace de deux mois, à 3 francs ! Vu le succès de la mesure et étant donné son impact positif indéniable sur la situation financière du corps estudiantin, le Conseil d’Etat genevois a pris en charge de façon pérenne le subventionnement d’une offre de repas à 5 francs sur le site de l’Université de Genève et des Hautes écoles spécialisées. Cette offre est dorénavant inscrite au budget.

Le présent postulat demande d’étudier l’instauration d’un système similaire dans le canton de Vaud, nos étudiantes et étudiants n’étant pas mieux lotis que ceux du canton de Genève. Il est important de dire qu’il en va aussi de l’attractivité de nos lieux de formation qui doivent offrir les mêmes prestations que les cantons voisins, sans quoi certaines personnes pourraient décider d’aller se former hors sol vaudois, ce qui serait évidemment une perte. Au passage, signalons que les apprenties et apprentis, ainsi que les élèves des écoles techniques et professionnelles, ont aussi subi les crises successives évoquées. Pour cette raison, nous proposons d’élargir la réflexion sur une offre de repas subventionnés également aux établissements relevant du secondaire II.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

Le postulat, cosigné par au moins 20 membres, est renvoyé à l’examen d’une commission.

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