22_INT_138 - Interpellation Kilian Duggan et consorts - P+R, passons la deuxième !.
Séance du Grand Conseil du mardi 4 octobre 2022, point 2.2 de l'ordre du jour
Texte déposé
Dans notre canton, environ 70% des déplacements individuels sont effectués au moyen d’un transport privé motorisé. Si cette part diminue avec le temps, elle reste marginale. Or, les chiffres nous montrent que les transports individuels motorisés représentent environ ¼ des émissions de gaz à effet de serre. C’est donc, avec l’amélioration de l’efficacité énergétique, un levier important dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Bien que le manque de confort ou le coût élevé soit parfois avancé par les utilisateurs pour justifier ce piètre score, le manque d’alternative efficace en est la principale raison. En effet, une grande partie de la population de notre canton ne dispose pas à l’heure actuelle d’une offre de transport en commun suffisante pour envisager un changement d’habitudes.
Si l’offre pourrait encore être développée ponctuellement, la réalité géographique et démographique de notre territoire montre que le « tout » transport public ne sera pas atteignable pour chacun et chacune.
La solution se trouve peut-être entre-deux, avec une (petite) partie du trajet effectué par des moyens privés (voitures, vélos, etc…) et une autre (grande) par le réseau de transports publics. La seule contrainte résiduelle est de développer l’interface de connexion, connue sous le nom de parking d’échange.
Or, la mesure A24 du Plan directeur cantonal (PDCn) prévoit le développement de telles infrastructures et leur localisation est d’ailleurs définie. En revanche, ni d’objectifs quantitatifs, ni temporels ne sont prévus.
De plus, dans son EMPD du 30 janvier 2019, le Conseil d’Etat demandait un crédit cadre de CHF 20'500'000.- pour financer la participation de l’Etat […] à la réalisation des interfaces de transport voyageurs […]. Cet EMPD prévoyait un montant de CHF 17'000'000.- pour la subvention à la réalisation des telles infrastructures, avec une participation maximale de 50% des coûts de projet et 50% des charges de construction et d’exploitation non couvertes par les recettes. En outre, cet EMPD prévoit que les objets éligibles représentent un potentiel de 2'500 places de stationnement pour automobiles et 5'700 places de stationnement pour vélos. Ces chiffres étant indicatifs, ils doivent être précisés dans le cadre des études de planification régionales, justement financées par ledit EMPD.
J’ai donc l’avantage de poser les questions suivantes au Conseil d’Etat :
- La mesure A24 prévoit, comme indicateur d’atteinte, l’« offre en stationnement dans les parkings d’échange ». Quelle a donc été l’augmentation de l’offre en place de stationnement depuis l’entrée en vigueur du PDCn ?
- La même mesure prévoit que les communes portent la responsabilité de la réalisation des infrastructures de P+R. Combien de P+R ont été construits depuis l’entrée en vigueur du PDCn ?
- Quelles ambitions le Conseil d’Etat se fixe-t-il en matière de création de parking d’échange à l’horizon 2030 ?
- Enfin, comment le Conseil d’Etat apprécie-t-il la décision de déléguer la responsabilité de la réalisation d’infrastructures d’importance cantonale à des communes ?
Conclusion
Ne souhaite pas développer
Liste exhaustive des cosignataires
Signataire | Parti |
---|---|
Nathalie Jaccard | VER |
Valérie Zonca | VER |
Didier Lohri | VER |
Claude Nicole Grin | VER |
Géraldine Dubuis | VER |
Sabine Glauser Krug | VER |
Aurélien Demaurex | V'L |
Yannick Maury | VER |
Yolanda Müller Chabloz | VER |
Martine Gerber | VER |
Jean-Louis Radice | V'L |
Oscar Cherbuin | V'L |
Felix Stürner | VER |
Cloé Pointet | V'L |
Nathalie Vez | VER |
Pierre Fonjallaz | VER |