22_INT_100 - Interpellation Nathalie Jaccard et consorts - Quelles conditions de travail pour les aides à l’intégration en milieu scolaire ?.

Séance du Grand Conseil du mardi 23 août 2022, point 2.7 de l'ordre du jour

Texte déposé

Dans son édition du lundi 27 juin, alors que législature 2017-2022 venait de se terminer, le quotidien 24h publiait un article intitulé « La situation des assistants à l’intégration est intolérable »[1]. On y découvre, entre autres, les conditions de travail précaires des assistantes et assistants à l’intégration en milieu scolaire ainsi que la réalité parfois dure à laquelle ces personnes – très majoritairement des femmes – sont confrontées dans le cadre de leur fonction.

 

À cet égard, le témoignage d’une personne travaillant comme assistante à l’intégration est éloquent : absence de formation pédagogique, pourtant promise au moment de son embauche, salaire net de CHF 1600.- pour l’équivalent d’un 60% ou encore exposition périodique à des comportements violents.

 

Afin d’améliorer les conditions de travail de ces personnes et de sensibiliser les représentants et représentantes du monde politique à la problématique, le syndicat SUD a adressé une lettre ouverte aux nouvelles autorités cantonales en date du 28 juin[2]. Parmi les problèmes cités, notons la difficulté d’accès au chômage ou à l’aide sociale, des faibles taux d’activités compressibles selon la volonté de l’employeur ou encore des salaires plus que modestes. Enfin, il est relevé la pratique courante des CDD à la chaine, menant rarement à un CDI et précarisant de fait toujours un peu plus la fonction pourtant essentielle d’aide à l’intégration au sein d’une école à visée inclusive.

 

Cette situation nous amène à poser au Conseil d’État les questions suivantes :

 

1) Quel est actuellement le nombre de personnes employées comme assistante ou assistant à l’intégration à la DGEO et avec quel profil (hommes/femmes, célibataires, familles monoparentales, degré d’enseignement (années 1 à 4, 5 à 8 ou 9 à 11) ?

 

2) Combien d’enfants sont actuellement suivis par un ou une aide à l’intégration et pour quel nombre total d’heures ?

 

3) Quelle est la part d’aides à l’intégration au bénéfice d’un CDD/CDI ?

 

4) Quelle est l’activité moyenne et le salaire moyen de ces personnes ?

 

5) Que peut proposer l’État pour améliorer les conditions de travail (revalorisation salariale, régularisation des postes, etc.) pour développer une politique de formation et de qualification de ce personnel ?

 

D’avance, nous remercions le Conseil d’État pour ses réponses.

 

Nathalie Jaccard

&

Yannick Maury

 

[1]https://www.24heures.ch/la-situation-des-assistants-a-lintegration-est-intolerable-343119058568

[2] https://www.sud-vd.ch/lintolerable-situation-des-assistant∙e∙s-a-lintegration/

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Valérie InduniSOC
Patricia Spack IsenrichSOC
Martine GerberVER
Marc VuilleumierEP
Théophile SchenkerVER
Julien EggenbergerSOC
Géraldine DubuisVER
Cédric RotenSOC
Hadrien BuclinEP
Didier LohriVER
Kilian DugganVER
Valérie ZoncaVER
Claire Attinger DoepperSOC
Alberto CherubiniSOC
Pierre WahlenVER
Yannick MauryVER
Isabelle FreymondIND
Cendrine CachemailleSOC
Jean-Louis RadiceV'L
Oriane SarrasinSOC
Sabine Glauser KrugVER
Yolanda Müller ChablozVER
Rebecca JolyVER
Sylvie Pittet BlanchetteSOC
Joëlle MinacciEP
Nathalie VezVER
Mathilde MarendazEP
Thanh-My Tran-NhuSOC
Vincent BonvinVER
Alberto MocchiVER
Muriel ThalmannSOC
Carine CarvalhoSOC
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