23_INT_184 - Interpellation Anna Perret et consorts au nom Les Verts - Lait Lactalis et lentilles de Chine : compatible avec la stratégie de promotion des produits locaux et de saison dans la restauration collective vaudoise ? (Développement).

Séance du Grand Conseil du mardi 12 décembre 2023, point 7 de l'ordre du jour

Texte déposé

Dans certaines crèches du canton de Vaud, des parents ont signalé que leurs enfants boivent du lait Lactalis et mangent des lentilles venant de Chine. Bien que l'accueil de la petite enfance ne soit pas du ressort du canton, ce sont des situations que nous rencontrons aussi dans la restauration collective gérée par les instances du canton de Vaud.

 

Or, depuis 2014, le canton de Vaud s'est engagé pour une restauration collective durable, en chargeant les départements et les services, dans le cadre de leurs missions, d’œuvrer en faveur de l’augmentation de la consommation de produits de proximité et de saison dans la restauration collective, conformément à la stratégie cantonale.

 

A noter, que cette stratégie est en cours d’actualisation comme annoncé par le Conseil d’Etat dans son rapport au postulat Montangero (19_POS_154) de mars 2021. Rapport qui conclut au fort soutien du Conseil d’État à la mise en place de circuits courts et au souhait de renforcer sa politique d’incitation à l’utilisation de produits locaux et de saison.

 

Malheureusement, la réalité est tout autre : les produits locaux ont du mal à rentrer dans la restauration collective car les budgets alimentaires alloués sont trop faibles. Un exemple : d'une discussion avec un groupe fournissant la restauration collective, il est ressorti que le budget journalier alloué pour 3 repas et 2 collations est de 12,90 frs pour les personnes âgées. Cela est d'autant plus choquant qu'il s'agit d'une population avec des besoins très spécifiques, comme une alimentation riche en protéines. Comment peut-on mettre en place un approvisionnement local avec des budgets si faibles ? C'est mission impossible.

 

Au vu de ce qui précède, je souhaite questionner le Conseil d’État sur les points suivants :

 

  1. Quel est le pourcentage de produits locaux visé par le Conseil d’État pour les repas et collations servis dans la restauration collective ?
  2. Est-ce que le Conseil d’État a pris en compte le prix des produits locaux pour calculer les budgets alloués pour les repas et collations proposés dans le cadre de la restauration collective ?
  3. Est-ce que le Conseil d’État est prêt à ajuster ces budgets afin que les fournisseurs de la restauration collective puissent effectivement acheter et utiliser les produits locaux dans leurs menus à hauteur du pourcentage indiqué dans la stratégie ?
  4. Est-ce que le Conseil d'Etat prévoit de sensibiliser et de former le personnel, dont les cuisinières et les cuisiniers, afin de faciliter l'utilisation de produits locaux dans les menus? 

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Sébastien HumbertV'L
Séverine EvéquozVER
Sébastien CalaSOC
Blaise VionnetV'L
Laure JatonSOC
Marc VuilleumierEP
Felix StürnerVER
Alberto MocchiVER
Vincent BonvinVER
Théophile SchenkerVER
Valérie ZoncaVER
Géraldine DubuisVER
Yannick MauryVER
Cendrine CachemailleSOC
Hadrien BuclinEP
Martine GerberVER
Cédric EchenardSOC
Julien EggenbergerSOC
Pierre FonjallazVER
Elodie LopezEP
Claude Nicole GrinVER
Jean-Bernard ChevalleyUDC
Muriel ThalmannSOC
Denis CorbozSOC
Pierre ZwahlenVER

Documents

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
Mme Anna Perret (VER) —

La restauration collective est un levier important pour l’agriculture locale et la durabilité. Le Conseil d’Etat en a conscience et il a adopté, en 2014, une stratégie pour promouvoir les produits locaux et de saison dans la restauration collective. Cette stratégie est actuellement en révision, comme l’a rappelé la conseillère d’Etat, Mme Dittli, durant l’Heure des questions du mois d’octobre. En attendant, dans la réalité, les produits locaux ont du mal à entrer dans la restauration collective, car les budgets alimentaires alloués sont trop faibles. La volonté est là, mais les budgets ne suffisent pas pour acheter des produits locaux, souvent un peu plus cher que les produits importés ou industriels. C’est pourquoi j’ai l’honneur de questionner le Conseil d’Etat sur le calcul de ces budgets, sur l’éventuelle nécessité de les ajuster, ainsi que sur la formation du personnel pour que les produits locaux puissent effectivement être achetés et utilisés.

M. Laurent Miéville (V'L) — Président-e

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

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