22_INT_158 - Interpellation Nicola Di Giulio et consorts - De l’UNIL à la désobéissance civile.
Séance du Grand Conseil du mardi 1er novembre 2022, point 2.12 de l'ordre du jour
Texte déposé
Nous apprenons qu’une professeure d’économie écologique à l’Université de Lausanne, ayant participé au troisième groupe de travail du GIEC s’est montrée active lors d’un blocage de la circulation, le mardi 11 octobre 2022 à 08:45 à Berne.
Elle est allée jusqu’à se coller la main sur la chaussée. Corollaire, il ressort que cette personne milite dans les rangs d’Ensemble-à-Gauche, d’Extinction-Rebellion et de Renovate Switzerland, qui cause grand désordre sur les routes de notre pays.
Ces actions ne feront pas réagir les Autorités fédérales pour de nombreuses raisons, notamment financières. Tout au plus, elles créeront des situations conflictuelles avec les citoyens innocents pris en otage ou avec la police du lieu.
On peut également remarquer que les bouchons volontairement créés sont de nature à avoir de très graves conséquences sur la vie humaine ou les biens, en empêchant une ambulance ou les pompiers d’accéder à un lieu de sinistre.
Il est à relever que cette personne en décembre 2021 avait participé au salissage du hall de l’UBS et avait été déjà condamnée à cette occasion. De même, son nom apparaît également dans la pétition contre Holcim où elle a soutenu la ZAD d’Eclépens et elle a été vue dans des manifestations non-autorisées d’Extinction-Rebellion.
Elle a déclaré, dans les colonnes du journal 20 minutes « Je suis ici en tant que maman, en tant que citoyenne, en tant qu’enseignante et en tant que scientifique. » En tant que maman, je ne suis pas certain que de participer à des manifestations interdites, soit de nature à former ses enfants à la citoyenneté.
En tant que citoyenne, comme elle le prétend, elle devrait passer par la voie démocratique pour faire valoir ses idées. Enfin, son attitude hors-la-loi, peut largement faire douter de la sincérité de ses travaux, politiquement orientés. 20 Minutes – « Contactée par nos soins, Géraldine Falbriard, attachée de presse de l’UNIL, rappelle que « l’Université de Lausanne soutient l’engagement public de ses universitaires ».
Elle ajoute cependant que les questions que pose la désobéissance civile sont « complexes ». Cette attitude de l’UNIL me laisse perplexe et j’ai peine à comprendre le peu d’engagement de cette école par rapport aux lois en vigueur.
Je tiens à mentionner que Madame la professeure est rétribuée en tant que professeur ordinaire de l’UNIL et la classe salariale pour ce poste varie entre 12'500 fr. et 15'000 fr. par mois, 13ème salaire compris, payé sur la bourse des citoyens à qui elle fait du tort en bloquant les routes.
A mon sens, elle a le droit d’avoir les opinions qu’elle souhaite, mais pas celui de transgresser la loi en faisant usage de sa notoriété et de celle de l’Université de Lausanne. De toute évidence, elle ternit la réputation de cette institution et celle de tout le fonctionnariat vaudois.
En conséquence, je pose la question suivante au Conseil d’État, à savoir :
Q1. Quel est la position du Conseil d’État face à ces formes de résistance qui consiste à refuser d'obéir aux lois ou aux jugements d'ordre civil de la part de membres du personnel de l’État ou de l’UNIL, établissement financé par l'argent publique.
Je remercie le Conseil d’État, pour sa réponse éclairée.
Nicola Di Giulio
Député
Conclusion
Souhaite développer
Liste exhaustive des cosignataires
Signataire | Parti |
---|---|
Grégory Bovay | PLR |
Thierry Schneiter | PLR |
Denis Dumartheray | UDC |
Fabrice Moscheni | UDC |
Loïc Bardet | PLR |
Jean-Daniel Carrard | PLR |
Laurence Bassin | PLR |
Fabrice Tanner | UDC |
Nicolas Bolay | UDC |
Mathieu Balsiger | PLR |
Sylvain Freymond | UDC |
Jean-Bernard Chevalley | UDC |
Marc Morandi | PLR |
Yann Glayre | UDC |
John Desmeules | PLR |
Josephine Byrne Garelli | PLR |
Georges Zünd | PLR |
Fabrice Neyroud | UDC |
Pierre-André Romanens | PLR |
Jean-François Thuillard | UDC |