24_LEG_39 - EMPD Exposé des motifs et projet de décret accordant au Conseil d'Etat un crédit d'ouvrage de CHF 11'000'000 pour financer la part cantonale des travaux du réaménagement de la RC 1 – étape 5 – entre le carrefour du Banc-des-Pauvres, à Saint-Prex, et la limite communale ouest de Morges, sur les Communes de Saint-Prex, Lully et Tolochenaz (1er débat).
Séance du Grand Conseil du mardi 24 septembre 2024, point 7 de l'ordre du jour
Documents
- Texte adopté par CE - EMPD Travaux RC1 5 étape - publié
- Rapport de la commission - RC-24_LEG_39 - Pierre-Alain.Favrod
Transcriptions
Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourLa commission s’est réunie le jeudi 20 juin 2024. Je tiens ici à remercier M. Yvan Cornu, secrétaire de commission, pour son professionnalisme et sa collaboration. Comme l’a relevé le président du Grand Conseil, il s’agit d’une demande de crédit d’ouvrage de 11 millions afin de financer la part cantonale de la Route cantonale 1 (RC1). C’est la cinquième étape de travaux sur une distance de 2,7 kilomètres entre St-Prex et l’entrée de Morges. Les trois premières étapes ont déjà été réalisées alors que la quatrième est à l’étude entre Préverenges et Morges.
Cet exposé des motifs sur la RC1 s’inscrit dans le cadre de la Stratégie cantonale de promotion du vélo. C’est un tronçon très roulant et il convient d’apporter une réponse pour l’ensemble des usagers. Cette requalification de route a été élaborée en collaboration avec les trois communes concernées, St-Prex, Lully et Tolochenaz. Je ne vais pas vous décrire tous les travaux prévus, mais vous en citer quelques-uns. Tout d’abord, le mauvais état de la chaussée est à renforcer, les croisements difficiles à certains endroits, l’évacuation des eaux et surtout une nette amélioration sécurisée de la mobilité douce. Le coût total du projet s’élève à 20,6 millions de francs. Les trois communes concernées doivent encore procéder aux demandes de crédits auprès de leur conseil respectif afin de financer leur part des travaux sur la base d’une convention.
Finalement, à l’unanimité des membres présents, la commission vous recommande d’entrer en matière et d’accepter la part cantonale de 11 millions de francs
La discussion sur l’entrée en matière est ouverte.
En préambule, je vous rappelle mes fonctions : je suis président de Région Morges, schéma directeur du Plan d’agglomération Lausanne-Morges (PALM) et entité impliquée dans les réflexions liées au projet qui nous est soumis aujourd’hui. Je vous remercie pour ce projet qui répond à un besoin que tout utilisateur de ce tronçon aura très certainement déjà identifié. Permettez-moi de revenir sur le dernier paragraphe du rapport de la commission qui évoque, tout comme la page 21 du projet de décret, la répartition des coûts entre le canton et les communes. Pour un tronçon qui est à 80% hors localité et qui entre pleinement dans une stratégie cantonale, 45% du coût – tout sauf négligeable – reste à la charge des communes de Tolochenaz, Lully et St-Prex. Je lis cependant avec satisfaction qu’une nouvelle convention est en cours d’établissement et espère sincèrement que les communes territoriales seront convaincues par ces discussions en vue d’une acceptation de ce projet si nécessaire à notre région.
Pour les futurs dossiers qui incluent des projets routiers et liés à la Stratégie vélo cantonale, il serait très certainement opportun de connaître ces enjeux de répartition financière en amont de la transmission des exposés des motifs. La Stratégie cantonale vélo mérite ce soutien cantonal et rassurez-vous, madame la conseillère d’Etat, monsieur le président de la commission, je soutiendrai cette fois fermement ce projet de décret ainsi qu’un éventuel deuxième débat immédiat.
Permettez-moi d’abord de m’excuser de répéter certaines choses qui ont déjà été dites par le rapporteur de la commission. La demande de crédit a pour objectif d’assurer la part cantonale du financement des travaux de la cinquième étape de la reclassification de la RC1 entre le carrefour du Banc-des-Pauvres à St-Prex et la limite ouest de la commune de Morges. Cela représente une longueur d’environ 2,7 km.
Concernant l’aménagement du territoire, les principaux objectifs et mesures des schémas directeurs et projets d’agglomération concernés, en l’occurrence le PALM, ont une valeur contraignante pour les autorités publiques. Au vu du contexte décrit dans le rapport de la commission sur ce tronçon – très mauvais état de la chaussée, croisements difficiles à certains endroits, absence d’aménagements sécurisés pour la mobilité douce, évacuation des eaux non conformes – le groupe PLR, dans sa grande majorité, va accepter l’entrée en matière et les articles 1 et 2 du projet de décret. Je vous encourage à le suivre.
En mon nom personnel, je tiens à remercier Mme la conseillère d’Etat pour ce projet. Je dois déclarer mes intérêts : je pratique le vélo et c’est un casse-tête chinois sur ce tronçon. Lorsque je suis en voiture, c’est une angoisse totale : quand vous avez un camion avec des vélos et de l’autre côté, rebelote, un vélo et un camion, cela devient une agonie totale. Ces travaux sont dès lors plus que nécessaires.
J’aimerais poser une question qui a peut-être déjà été soulevée au sein de la commission : en Suisse alémanique – nous avons fait la descente du Rhin avec mon épouse – il y a systématiquement des pistes pour les vélos. Ces dernières se trouvent à droite ou à gauche de la route, mais on peut circuler dans les deux sens – probablement afin de gagner un peu de terrain. Pourquoi n’y a-t-il pas des pistes cyclables de ce type – hors route – dans le canton de Vaud, avec en prime, une possibilité offerte aux piétons pour les emprunter ? De toute façon, je soutiendrai ce projet de décret des deux mains et je souscris pleinement aux propos de mon préopinant, M. de Benedictis. Madame la conseillère d’Etat, pourriez-vous apporter une réponse à ma question, s’il vous plait ?
Le parti socialiste soutient pleinement ce projet de décret qui a du reste obtenu l’unanimité de la commission.
Tout d’abord, je remercie les partis politiques de cet hémicycle pour leur soutien unanime. Cela témoigne effectivement de votre soutien sans faille à la Stratégie vélo et de votre volonté de séparer les trafics au bénéfice des usagères et usagers des mobilités actives, mais aussi, comme l’a rappelé le député Jobin, des utilisatrices et utilisateurs de la route. Séparer les trafics bénéfice à toutes les usagères et tous les usagers, surtout dans cette région qui, connaît effectivement un fort trafic – y compris des poids lourds – et qui relie deux centralités de la région. Par ailleurs, cela rejoint aussi notre préoccupation de desservir des lieux de loisirs. Or, vous savez qu’à cet endroit, se trouve la Maison de la rivière, un fort lieu d’attraction pour lequel les familles ont pour habitude de se déplacer principalement à vélo.
Enfin, ce projet est la combinaison de deux réflexions : il y a d’abord le projet cantonal, mais aussi le principe de l’agglomération de la Voie verte pour offrir un espace de circulation porté par les communes du schéma directeur de la région morgienne. Monsieur le député Jobin, c’est dans ce cadre que je peux vous apporter une réponse : effectivement, à cet endroit, il y aura bel et bien des pistes cyclables bidirectionnelles, mais aussi des lieux consacrés aux piétons.
Ce projet est pour nous l’emblème de ce que nous entendons faire à l’avenir avec la Stratégie vélo telle que vous l’avez votée. Nous avons pu mener ce projet en très bonne intelligence avec les communes territorialement concernées qui feront leur part financièrement – vous l’avez vu – mais aussi en bonne intelligence avec les propriétaires concernés. Encore une fois, je vous remercie pour votre soutien.
La discussion est close.
L’entrée en matière est admise à l’unanimité.
Le projet de décret est adopté en premier débat à l'unanimité.
Vu cette belle unanimité et afin que les travaux puissent démarrer rapidement, je demande un deuxième débat immédiat.
Retour à l'ordre du jourLe deuxième débat immédiat est admis à la majorité des trois quarts (107 voix contre 3 et 7 abstentions).
Deuxième débat
Le projet de décret est adopté en deuxième débat et définitivement par 116 voix et 2 abstentions.