23_RES_21 - Résolution Sébastien Cala et consorts - Des infrastructures sportives pour les jeunes en formation ! (Développement et mise en discussion avec au moins 20 signatures).

Séance du Grand Conseil du mardi 10 octobre 2023, point 10 de l'ordre du jour

Texte déposé

Depuis de nombreuses années, le Canton de Vaud ne respecte pas le cadre légal concernant l’éducation physique et sportive. Cet état de fait est regrettable, en particulier pour la jeunesse mais plus globalement pour l'ensemble de la population car le sport associatif manque également de nombreuses infrastructures sportives. 

 

Favoriser le mouvement des jeunes en formation, c’est essentiel pour leur bien-être physique et mental. De nombreuses études le démontrent, c’est justement dans cette classe d’âge, dans cette période de vie, que la sédentarité augmente et que nombre de jeunes renoncent à l’activité physique et sportive hors du cadre de formation. Aujourd'hui, en Suisse, 18% des adolescentes et adolescents sont inactifs(1). 

 

Ces dernières années, plusieurs projets d'infrastructures de formation ne prévoyaient pas suffisamment d'installations sportives pour répondre au cadre légal fédéral dans le domaine. Alors que le manque d'infrastructures sportives est connu depuis de nombreuses années, il n'est pas acceptable que le Conseil d'Etat poursuive dans cette voie. 

 

C'est pourquoi, le Grand Conseil vaudois demande que : 

 

« Le Conseil d’Etat réalise systématiquement, dans un périmètre convenable autour des lieux de formation, un nombre de salles de sport suffisant au respect du cadre légal fédéral ». 

 

 

(1) Markus Lamprecht, Rahel Bürgi, Angela Gebert, Hanspeter Stamm, Sport Suisse 2020, rapport sur les enfants et les adolescents, Office fédéral du sport, 2021.  

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Stéphane MontangeroSOC
Cédric WeissertUDC
Aurélien ClercPLR
Cendrine CachemailleSOC
Eliane DesarzensSOC
Vincent JaquesSOC
Marc VuilleumierEP
Sergei AschwandenPLR
Sylvie Pittet BlanchetteSOC
Muriel ThalmannSOC
Jean TschoppSOC
Cédric RotenSOC
Yannick MauryVER
Sandra PasquierSOC
Géraldine DubuisVER
Céline MisiegoEP
Vincent KellerEP
Jerome De BenedictisV'L
Jean-Louis RadiceV'L
Julien EggenbergerSOC
Claire Attinger DoepperSOC
Patricia Spack IsenrichSOC
Didier LohriVER

Documents

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Laurent Miéville (V'L) — Président-e

La résolution étant accompagnée de 23 signatures, le président ne demande pas l’appui de 20 membres.

M. Sébastien Cala (SOC) —

Favoriser le mouvement des jeunes en formation est essentiel pour leur bien-être physique et mental. L’Office fédéral de la santé publique a publié l’an dernier ses recommandations en matière d’activités physiques et sportives. On y apprend que les adolescents et les adolescentes devraient pratiquer quotidiennement une heure d’activité physique modérée à soutenu et qu’à cela devrait s’ajouter, trois fois par semaine, une heure d’activité physique et sportive soutenue au-delà de leur activité classique quotidienne.

Quand un ou une jeune est en apprentissage ou au gymnase, ses journées sont longues, entre les transports et les heures de travail ou de cours, le changement par rapport à la scolarité obligatoire est conséquent. De nombreuses études le démontrent, c’est justement dans cette classe d’âge, durant cette période de vie, que la sédentarité augmente et que de nombreux jeunes renoncent à pratiquer une activité physique et sportive hors du cadre de formation. Aujourd’hui, en Suisse, 18 % des adolescentes et adolescents sont inactifs. Dans ce contexte, il paraît essentiel, en termes de santé publique, de permettre aux jeunes de pouvoir pratiquer une activité physique et sportive régulière dans le cadre de leur formation, comme le prévoit d’ailleurs le cadre légal. Malheureusement, depuis de nombreuses années – et c’est un état de fait connu de longue date – le canton de Vaud ne respecte pas les cadres légaux concernant l’éducation physique et sportive. Plusieurs projets d’infrastructures de formation mis en place récemment ne prévoyaient pas suffisamment d’installations sportives pour répondre à ce même cadre légal. Il n’est pas acceptable que nous poursuivions dans cette voie. C’est pourquoi je vous soumets aujourd’hui cette résolution qui demande au Conseil d’Etat de réaliser systématiquement, dans un périmètre convenable autour des lieux de formation, un nombre de salles de sport suffisant au respect du cadre légal fédéral.

M. Laurent Miéville (V'L) — Président-e

La discussion est ouverte.

Mme Cloé Pointet (V'L) —

Je soutiendrai cette résolution pour qu’elle ait un effet au-delà du vote sur le gymnase de Crissier. Pourquoi le Grand Conseil en vient-il à déposer de façon récurrente des amendements concernant les salles de gym lors de projets de gymnases et à faire de la cogestion sur ces sujets ? Parce que le Conseil d’Etat n’agissait pas. On peut citer l’exemple de Burier, avec un nouveau bâtiment urgent abritant 17 nouvelles salles, sans projet au niveau des infrastructures sportives, et ce, alors qu’il y avait déjà un manque avant que ces 17 nouvelles salles ne soient ouvertes. On peut aussi citer l’exemple de Bussigny : si le Grand Conseil n’avait pas déposé un amendement, vous n’auriez pas pu, la semaine dernière, nous dire que Bussigny était à bout touchant. Par ailleurs, le manque au niveau des gymnases semble ridicule à côté de ceux relevés dans les écoles professionnelles.

Vous l’avez dit la semaine passée, l’attente du Grand Conseil par rapport au manque de salles de gym dans le postobligatoire – un manque chiffré à 21 salles – est légitime et a été entendue. Pour ma part, je considérerai que cette demande a été entendue quand nous verrons pousser les premières de ces 21 salles manquantes. Vu les réticences que vous aviez la semaine passée à mettre de l’argent dans la construction de salles de sport, j’espère que vos départements et que le Conseil d’Etat seront prêts à financer l’équivalent de ces 21 salles de sport manquantes.

Enfin, j’espère que des réflexions communes avec les besoins du sport associatif pourront être menées. En effet, quand dans une même région, on a besoin d’un côté d’une salle double pour une école postobligatoire et, de l’autre côté, d’une salle triple pour le sport associatif, il serait dommage de construire un total équivalent à 5 salles, alors que 3 suffiraient. J’invite donc le Grand Conseil à soutenir cette résolution et le Conseil d’Etat à nous montrer concrètement qu’il prend les mesures nécessaires pour combler ce manque.

M. Nicolas Suter (PLR) —

Effectivement, cette résolution n’a pas fait l’objet d’une discussion dans les groupes. Je pense qu’au vu des premier et deuxième débats sur le projet de décret qui va suivre, une partie de notre groupe acceptera cette résolution. J’aimerais quand même poser une question au député Cala : si votre résolution est acceptée, maintiendrez-vous l’amendement déposé au deuxième débat concernant un nouvel article 1bis ? Il me semble que cet article n’aurait plus vraiment de sens avec cette résolution.

M. Sébastien Cala (SOC) —

Monsieur Suter, je déciderai en fonction du résultat du vote sur cette résolution.

Mme Isabelle Moret (C-DEIEP) — Conseiller-ère d’Etat

Effectivement, nous pouvons tout à fait répondre à cette résolution, notamment dans le cadre du fameux rapport dont je vous ai parlé la semaine passée, rapport qui devrait être traité par le Conseil d’Etat après les vacances scolaires.

M. Laurent Miéville (V'L) — Président-e

La discussion est close.

La résolution est adoptée avec quelques avis contraires et abstentions.

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