24_REP_128 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Guy Gaudard et consorts - Le "Simplon"a failli couler : les responsabilités doivent être définies. (24_INT_77).

Séance du Grand Conseil du mardi 4 février 2025, point 42 de l'ordre du jour

Documents

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Guy Gaudard (PLR) —

Je ne sais pas qui a répondu à mon interpellation, si c'est un stagiaire ou un auxiliaire, mais je suis assez consterné par l'attitude du Conseil d'Etat, qui semble botter en touche et laisser circuler l'idée qu'il n'y a rien à voir. Rappelons que c'est lui qui nomme le président du Conseil d'administration et certains de ses membres qui, à leur tour, choisissent la direction. Pourquoi des politiques plutôt que des experts en navigation ? Il est dommage que ce ne soient pas les experts externes ayant rédigé le rapport sur les événements des 28 et 29 mars qui siègent ici.

Ce rapport montre que les manquements sont structurels et que la gouvernance de la CGN doit être revue. En témoigne le fait qu'on ait envoyé un bateau historique faire des essais sans disposer du bâtiment capable d'intervenir en cas de problème. Et quand le problème survient, en 10 minutes, on décide d'envoyer le Ville de Genève, totalement inadapté, pour remorquer le Simplon. On manque soi-disant de personnel, mais on fait en même temps un essai du Naviexpress. Aucune urgence n'était nécessaire pour sortir le Simplon, le 28 mars, juste avant un week-end prolongé.

Lorsqu'il aurait fallu prendre des décisions stratégiques, le directeur général était aux abonnés absents, tout comme le premier capitaine, véritable Arlésienne à la lecture du rapport. On pourrait croire qu'ils étaient présents du début à la fin des événements, mais non. A quoi servent ces cadres si, dans des situations exceptionnelles comme celle-ci, ils prennent leur week-end ? C’est une drôle de façon de gérer et de diriger une compagnie de navigation. On le fait par beau temps, parce qu'on a l'habitude, et dès que le temps se gâte, comme l’ont annoncé plusieurs experts externes, on part en week-end, en se disant qu'on avisera si nécessaire.

Le président du Conseil d'administration aurait dû exiger que le directeur général et le premier capitaine assument sur place les responsabilités pour lesquelles ils ont été engagés. Pour donner une image de réactivité, le Conseil d'administration a choisi de sacrifier un fusible. C'est toujours facile après un chaos, et c'est le directeur d'exploitation qui a payé les pots cassés. Le directeur général, quant à lui, est toujours en place. On peut se demander à quoi il sert. Quant à l'Arlésienne, il mérite un gros carton jaune, voire un rouge.

Aujourd'hui, nous ne savons toujours pas qui va payer la totalité des dégâts. Il n’est pas certain que ce soient les assurances, d’autant plus qu'on ignore encore l'ampleur des coûts, comme l'a précisé plus tôt Mme la conseillère d'Etat. Par ailleurs, je serais aussi intéressé de savoir ce que nos partenaires genevois, valaisans et français pensent du leadership vaudois sur la CGN. Faudra-t-il peut-être envisager de recruter un ou deux capitaines de haute mer pour naviguer en eau douce ? Il y en a déjà deux qui ont renoncé, donc peut-être faudra-t-il en trouver d'autres.

En conclusion, je suivrai attentivement l'évolution de cette affaire, et je pense aux passionnés de cette flotte historique, espérant qu'un jour ils pourront revoir le Simplon naviguer. Par conséquent, je dépose la détermination suivante : 

« Le Grand Conseil invite le Conseil d’Etat à prendre toutes mesures utiles pour que de tels incidents ne se reproduisent plus lors de weekends prolongés.

Le Directeur général, respectivement le Président du Conseil d’Administration devraient être disponibles sans délai afin d’être en mesure, cas échéant de prendre toutes les décisions nécessaires pour pallier de graves événements tels que ceux vécus les 28 et 29 mars 2024 par le ²SIMPLON². »

M. Jean-François Thuillard (UDC) — Président-e

La discussion sur la détermination n’est pas utilisée.

La détermination Guy Gaudard est refusée par 52 voix contre 49 et 12 abstentions.

M. Grégory Bovay (PLR) —

Je demande un vote nominal.

M. Jean-François Thuillard (UDC) — Président-e

Cette demande est appuyée par au moins 20 membres.

Celles et ceux qui soutiennent la détermination Guy Gaudard votent oui ; celles et ceux qui la refusent votent non ; les abstentions sont possibles.

Au vote nominal, la détermination Guy Gaudard est refusée par 58 voix contre 48 et 10 abstentions.

*Insérer vote nominal

Ce point de l’ordre du jour est traité.

Retour à l'ordre du jour

Partager la page

Partager sur :